« Nozay Patrimoine » présente un aperçu des richesses patrimoniales de la commune de Nozay sur les thèmes : Châteaux, maisons modernes, manoirs et maisons de caractère, chapelles, édifices religieux, croix, patrimoine de proximité, industrie, carrières, moulins, communications, agriculture, artisanat, topographie, rivières, étangs, bois, flore, mégalithes, archéologie. (Inventaire : Anne Legrais, José Teffo, Didier Teffo, Gilbert Massard).
Rivières, étangs : Don (rivière) affluent : Sauzignac (affluent : Villate, autrefois plan d’eau au lieu-dit l’étang), Etangs Guyon.
Bois Croix-Merhan, Châtelet
Flore : charme de la Pinsonnais, pin noir de Rieffeland, chêne de la Ville-Foucré.
Châteaux, maisons modernes :
ruines du château de Ville-au-Chef, Pinsonnais, Touche, Créviac, Rieffeland, Beaulieu, Chênais, Blanchardière, Grustière.
Chapelles, édifices religieux :
église du vieux-bourg. Au XIIIe siècle, l’église paroissiale prolonge ses maçonneries carolingiennes par des éléments romans, fenêtres en grès roussard. A l’approche du XVe siècle, l’église est considérablement agrandie et remaniée dans le style gothique. Le transept nord est sculpté dans le schiste bleu, dans un style gothique flamboyant. Chapelle Limerdin, Chapelle Guerry, Chapelle Saint-Jean, Eglise St-Pierre-aux-liens (1869), Chapelle de la Pinsonnais. Autrefois chapelle à Beaulieu.
Manoirs, maisons de caractère Créviac, Maire, Grées, Coudray, Villatte, Rosabonnet, Mérel, Naulière, La Touche, Hôtel Grand-Monarque (La tradition rapporte qu’Anne de Bretagne, puis François Ier seraient venus au Grand-Monarque : domaine digne de les recevoir), L’Aurière, Mairie : reconstruite en 1852 en schiste et tuffeau, cette mairie remplace un ensemble de bâtiments abritant autrefois la mairie, mais aussi, les halles et la prison.
Patrimoine de proximité : Four (étang), Fontaine St Pierre : la première communauté chrétienne se serait formée aux abords de la fontaine, placée sous la protection de Saint-Pierre-aux-Liens. La Fontaine St Joseph possède un linteau de pierre de Nozay en anse de panier.
Industrie, carrières : Carrières de schiste : Coisbrac, Colle, Maisonneuve, Grande-Haie, Pompierres, Chenuetière, Touche de Boissais, Puits blanc, Mernais, Parc, Croix Jarry, Croix Laurent. La carrière du parc est un ancien site d’exploitation du schiste, aménagé afin de faire apprécier le savoir-faire des carriers qui ont extrait, à Nozay, cette pierre. Relais EDF (en pierre de Nozay). Minerai de fer autrefois exploité (Maire, Brianderie). Etain : Bé, Beaulieu
Moulins vent : Clairet , Grandjouan, Villatte, Grée , Toulon. À eau : Villatte, Beaujouet, Batz avant 1789, Moquesouris (disparu), moulin neuf (disparu). À vent: Mottes (disparu), Haie (disparu), Granjouan 1875, Toulan, Rozabonnet, avant 1500.
Communications . La création d’une ligne de chemin de fer à la fin du XIXe siècle (Ligne Sablé-sur-Sarthe, Château-Gontier, Segré, Châteaubriant, Nozay, Montoir-de-Bretagne inaugurée dans son ensemble en 1885) entraînera le développement des activités minières.
Agriculture : À partir de 1830, les entreprises agronomiques menées par Jules Rieffel, d’origine alsacienne et fondateur de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Grandjouan, marquent profondément le paysage et les mémoires. Mégalithes Menhir de Coisbrac (MH : 1928)
Archéologie Torque du Bé (Bronze), le torque en or fut découvert en 1878, il appartenait à la collection privée F. Parenteau cédée en 1882 au musée archéologique de Nantes où il est visible actuellement. Haches pierre polie, châtelier du Bé, grands fossés (minerai d’étain)

3) Manoir de la Naulière
4) Manoir du Maire
Châteaux, manoirs de Nozay
En 1855, les nouveaux propriétaires du domaine de Créviac abandonnent le vieux manoir pour la maison de maître qu’il se font construire. C’est cette demeure que l’on appelle actuellement le « Château ».
Les communs du château de la Touche possèdent une magnifique charpente qui a justifié l’inscription de cet ensemble à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Le château actuel est plus récent, bâti en tuffeau, en 1827.
Le manoir de la Naulière, construit, en pierre de Nozay, au XVIe siècle, sur l’emplacement de la maison Jehanneaux, possède une tour ronde à toit en poivrière abritant un superbe escalier hélicoïdal en schiste.
Le manoir du Maire, abritait, en 1529, la veuve du châtelain de Nozay, gérant la châtellenie de Nozay pour les Rieux.

3) Manoir des Grées 4) Tour d’escalier du Grand-Monarque
5) Manoir du Coudray 6) Manoir de Rosabonnet.

3) Peintures murales (transept nord) 4) Transept nord Eglise du Vieux-bourg
5) Maison de Garde-Barrière 6) Torque du Bé (âge du Bronze)

3) Carrière du Parc (Maisonneuve)
4) Berges du Don (Beaujouet)
Moulins de Nozay
Avant la Révolution, les moulins de la châtellenie de Nozay sont les suivants : à eau : Villatte, Batz et Moulin-neuf sur le Cétrais et Beaujouet sur le Don, à vent : les Grées. Ils côtoient les moulins de la châtellenie de la Touche : à eau, Moquesouris, à vent, la Haie, Rosabonnet et Toulan. Le Claret est au domaine du Perret.
Après la Révolution, le Moulin-neuf, Moquesouris, Rosabonnet, et la Haie sont ruinés. Batz, est un vestige en 1811. Claret est arrêté en 1882, Toulan vers 1914. Trois moulins naissent : Grandjouan en 1839, Mottes en 1848, l’Isleau en 1875. Ils disparaissent avant 1914.
Les Grées cesse son activité avant 1918. Une minoterie Guitton, construite en 1898, se réduit à la consommation familiale en 1936. Beaujouet est devenu une minoterie encore très active après 1945.
Villatte, transformé en filature en 1833, renaît en 1884, et devient la plus puissante minoterie de la région en 1924. Détruite en 1936, rouverte en 1945, elle sera reprise en 1973 par famille Bourseau.

2) Manoir privé de Créviac 4) Chapelle de Limerdin
5) Chapelle Louis Guerry 6) Hôtel du Grand-Monarque

2) Four à pain des étangs 4) Blason de Nozay en schiste
5) Chapelle privée de la Pinsonnais 6) Chêne de la Ville-Foucré

2) Croix de la Houizière
3) Croix de Troisy (La Grustière) 4) Croix des Rochettes (La Pinsonnais)
Nozay que l’on peut qualifier de «capitale de la pierre bleue» est atypique, car son centre-ville ne ressemble en rien à ceux des communes environnantes. Déjà en grand chantier en 1850 après l’empierrement de la N137, construction de la mairie/halles. Les repreneurs des carrières n’ont pas encore pignon sur rue, alors on a préféré une «valeur sure» le tuffeau (qui plus est, à la mode). Ils se rattraperont trente ans plus tard dans les centres des bourgs environnants.
Atypique aussi dans ses croix de chemin car elle a plusieurs longueurs d’avance, au fil des décennies d’exploitation des carrières.
En 1850, ce petit patrimoine était largement constitué (ce qui pourrait expliquer le nombre important de croix avec christ (14 sur 40) pour faire comme les «juliennes».
La pattée «classique» est déjà taillée depuis 1848 (et quasi parfaite), les entrepreneurs, fraîchement débarqués sur site ont intérêt à être inventifs pour les contrer; et dès 1875, Les Franck père et fils érigent l’une de leurs premières croix droites de section ronde (à Vay). Leur intérêt est de vendre le plus possible de pierre travaillée, alors leurs socles en regorgent.
Dix ans après, leurs fûts changent de «look»: base toujours carrée mais ils passent à 8,16,32 côtés pour arriver au rond parfait, et ça se paie (une dizaine de spécimens rien qu’à Marsac).
Et pendant ce temps-là rien à Nozay, à peine une demi-douzaine érigées à l’aube du 20e siècle, dont deux commandées par Prosper Leroux. L’une pour mettre dans le jardinet entre les maisons de son concierge et de son jardinier (face à son château de La Chesnaie) et l’autre, au Coudray, d’une audace inouïe (pour faire mieux que le calvaire en cette année de Mission 1888 ???).
Les trois autres croix de cette période (La Houizière, Le puits Blanc, Le Pont d’Inde), ne ressemblent en rien aux modèles des catalogues. Atypiques elles aussi…
Mais qui faisait quoi? Difficile de le dire; Outre les Bouvet, Franck, Launay, Lemasson, bien des paysans «auto-entrepreneurs» sont tireurs de pierres qu’ils extraient sur leur exploitation.
En ce début du 20e pendant que les communes environnantes font carton plein et peuvent s’enorgueillir des derniers modèles les plus majestueux, toujours rien à Nozay.
Et la Grande Guerre arriva, puis l’autre, celles taillées après les armistices peuvent se compter sur les doigts d’une seule main : deux de reconnaissance divine après le retour de la guerre (La Grange 1924, La Touche de Boissais), et il a fallu attendre vingt ans encore pour les deux dernières.
Mais elles sont uniques : Le Troisy (1942), croix de pardon, et le calvaire de Créviac (après 1945) aussi de reconnaissance divine. Quelle apothéose sous les coups de ciseau du maître-sculpteur Fréour!
Pour conforter l’atypisme des croix de chemin de Nozay, je dirais qu’il manque près de la moitié des «modèles» : pas de croix à engrenage, pas de socle-autel, ni en fer, en béton, en granit ou en imitation d’écorce d’arbre; Mais quelle unicité, que de la pierre bleue (ou presque) et que leurs Christ ou leurs histoires sont attachantes! La quasi-totalité a été restaurée.
José Teffo

2) Croix de Bellevue 3) Croix des Landes de Coisbrac
4) Stèle des Grées avec niche sculptée pour la Vierge.
5) Croix d’Ebeaupin (Vue d’ensemble)

2) Grande Croix de Mission (Coisbrac)
3) Croix de l’Aurière (Croisillon et vue d’ensemble).

2) Croix de Linel (avec une niche pour la Vierge, sculptée dans le fût)
3) Croix des Garennes du Maire 4) Croix Huet (Vivier du Maire)

2) Calvaire de Créviac (Christ, Saint-jean, Vierge)
3) Calvaire de Créviac (Descente de croix)
4) Calvaire de Créviac (Vue d’ensemble)

5) 6) Croix du Châtelet (Christ sur Croisillon, Vierge à l’enfant sur fût)
7) Croix Leroux (La Chênais)

3) Croix Daviaud 4) Croix Colas 5) Sainte Rita 6) Croix Lerat
7) Grandjouan 8) Croix Perret 9) Croix Béliard

4) Croix Jarry 5) Croix Aubert 6) Croix Manœuvrier
7) Bellevue 8) La Colle 9) Haute Roche
