Marsac/Don Patrimoine Croix de chemin

« Marsac/Don Patrimoine » présente un aperçu des richesses patrimoniales de la commune de Marsac/Don : Châteaux, maisons modernes, manoirs et maisons de caractère, chapelles, édifices religieux, croix, patrimoine de proximité, industrie, carrières, moulins, communications, agriculture, artisanat, topographie, rivières, étangs, bois, flore, mégalithes, archéologie. (Inventaire : Anne Legrais, José Teffo, Didier Teffo, Gilbert Massard).

Topographie :  moulin de Bel-Air (90 m), bourg (50 m), point de vue : la Mérais.

Rivières, étangs : le Don (rivière) sert de limite communale, affluents : la Herbretais, la Roche (qui forme un étang).

Chapelles, édifices religieux : prieuré de Marsac, église Saint-Martin (1874-79).

Châteaux : la Herbretais, la Riallais

Manoirs, maisons de caractère : maisons du bourg, manoirs :  Plessis, Provôté. Ancien presbytère (Mairie). Tréveleux : gentilhommière bien conservée. Le corps du bâtiment est du XVe siècle, on pense que la tour ronde et trapue est même antérieure à cette date.

Croix: Châtaigneraie, après le cimetière, Calvernais, Pihourdais, Roche aux loups, Trié, Lasne, Fouy.

Patrimoine de proximité : lavoir : Tréveleuc;

puits : Mérais, Tréveleuc, Jaunais, Fouy, Hingué, Jarriais, Souchay; fours à pain : Colle, Fossé-neuf, mairie, grande Vallée, Réauté, Jaunais, Calvernais, Riallais, Souchay, Réauté.

Industrie, carrières :  minerai de fer exploité jadis. carrières de schiste : Lessard (1895), Beausoleil, Sautais. La reconstruction du vignoble détruit par le phylloxéra nécessita l’ouverture de nouvelles carrières dans les landes de Marsac. Le déclin de l’activité s’amorce dès les années 1930. Les piquets de schiste extraits étaient principalement destinés aux vignerons qui y taillaient leur poteaux à vigne avant l’arrivée des poteaux en ciment au XXe siècle.

Moulins 1857 (5);  à eau : le Don, la Roche; à vent : Bel-Air, Bellinais, moulin de la Butte de la Roche (2) . à eau: la Provotais (1875)

Communications : ponts sur le Don, ancienne voie romaine de Blain à Rennes, servant de limite communale avec Guémené-Penfao. Elle traverse le Don au Grand-Ponveix en limite de Conquereuil. En provenance de Vay, après la croix des quatre contrées, Bizeul, en 1845, décrit la voie avec ses 24 mètres entre contre-fossés. Sur le cadastre napoléonien de Marsac,  la route actuelle porte le nom d’ancienne route de Rennes à Nantes entre les croix des quatre contrées et Plantard près des terres du Trié.  Archéologie : hache pierre polie, restes d’anciens travaux en terre en relation avec l’exploitation du minerai de fer.

Histoire : Marsac s’appela primitivement Marcicum le fundus, c’est-à-dire le domaine de Marcius, héritage de la conquête romaine.

En l’an 888, un prieuré fut fondé à Marsac par Alain-le-Grand, Roi de Bretagne. Son second fils ayant été très gravement malade, il pria les moines de l’abbaye St Sauveur de Redon, de demander à Dieu sa guérison. Son fils guéri, le roi donna Marsac et Massérac à cette abbaye.

Alain-le-Grand, en donnant Marsac aux moines de Redon en fait une seigneurie ecclésiastique dépendant de St Sauveur. La paroisse de Marsac restera fief de l’Abbaye de Redon jusqu’à la Révolution Française. Le prieuré, à l’arrivée des moines, fut construit là où s’élève le bourg actuel. 

Châteaux, Logis

Le Château de la Herbretais date de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. La cour d’honneur et la façade ont conservé leur physionomie très remarquable. Le parc face  aux deux tourelles s’étend jusqu’au Don.

Le château de la Riallais, de style baroque, a été bâti à partir de 1910 par Emerand Pierre Marie Bardoul, sur la propriété de sa famille maternelle, la famille Henry . L’ancienne demeure (1425) fut alors amputée d’une partie du bâtiment.

Logis du bourg

Il reste certains bâtiments sur la place du bourg témoignant de l’existence passée de l’ancien prieuré.  Aussi, auprès de la pharmacie, existait la cour du couvent du Prieuré, qui occupait l’emplacement de la place actuelle. La demeure à tour carrée, date, pour une part, de l’époque romane.

Moulins de Marsac/Don

En 1822, le moulin du Don fonctionne avec celui de la Bellinais, aux mains du meunier  Julien Bideau. François Beaudoin détient, de son côté, le moulin de la Roche et celui de Bel-Air, construit avant 1822. Le moulin de la Bellinais est abandonné vers 1850, celui de la Roche dans les années 1920. La famille Gautier achète le moulin de Bel-Air en 1864, puis le moulin du Don, en 1888. Bel-Air est démoli en 1904, et le moulin du Don s’arrête au milieu des années 1930. Sur le site de la Roche, un moulin à eau est érigé en 1864 : la Provotais, il  est désaffecté dès 1891.

Un moulin à vent est construit sur la Butte de la Roche par la famille Beaudoin, en binôme avec le moulin à eau de la Roche et un second sur le même site, la même année. Il s’arrête en 1896. Fermé avant 1910, le dernier moulin à eau créé dans la région, en 1886, naît près de la Provotais.

Cette commune possède environ 35 croix de chemin (soit une pour 0,8 km2). Densité peu élevée pour un centre de production (la qualité moyenne de la pierre permettait davantage de tailler des piquets à vigne).

Malgré un reste de croisillon julien, et une croix pattée ronde avec christ (autour de 1810), son patrimoine est l’un des plus tardifs (1880/1910).

Plus de la moitié sont en pierre bleue, et là les Franck ont tapé fort, rien que six de section ronde ont été érigées entre 1890 et 1907 et certaines à la mémoire de jeunes enfants morts du «croup» qui faisait des ravages à cette époque. Ce patrimoine a été aux deux tiers restauré.

Belle croix à ergots avec christ bien dessiné (jambes en V comme certains de Nozay).

Très belle croix pattée ronde avec christ bien dessiné. Socle de pierres maçonnées avec niches, rustiques.

Croix de fonte plate fichée dans une embase forme «borne kilométrique» avec sculpture de «pointes de diamant».

 Croix à la mémoire de jeunes hommes de la famille Couroussé tués à la guerre 1914/1918. Datée 1922.