Côteaux schisteux Ville-au-chef Nozay

Les coteaux schisteux de la Ville au Chef

Eléonore Haulot,

Chargée d’études faunistiques à Bretagne Vivante à Nantes.

Les habitats de landes, pelouses sèches et mares temporaires sur coteaux schisteux sont des milieux rares dans la région des Pays-de-la-Loire. En Loire-Atlantique, seuls subsistent aujourd’hui, à l’intérieur des terres, quatre grands ensembles de ce type dont la Ville au Chef.    La Ville-au-Chef est située sur la commune de Nozay. Les coteaux bordant le Cétrais abritent encore quelques-uns de ces milieux, relativement préservés.

 Il s’agit de zones escarpées et arides, impropres à l’agriculture moderne et dont les habitats naturels sont parfois dégradés.

Ces zones de landes et de pelouses, au fort intérêt patrimonial, abritent des espèces animales et végétales inféodées à ces milieux particuliers.

Sur la saison 2019, Bretagne Vivante a mis en place un programme d’étude sur le secteur.

Les objectifs visaient à identifier les secteurs les plus intéressants concernant la faune et la flore, sensibiliser les propriétaires et soutenir une gestion de préservation de ces sites via des partenariats durables.

Le secteur étudié fait partie de la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique liée au Cétrais.

Des espèces rares et emblématiques

Le secteur abrite quelques espèces faunistiques rares ou peu communes à l’échelle du département.

Le Faune

Par exemple, Le Faune (Hipparchia statilinus) est un papillon rare et localisé à l’échelle de l’ouest de la France.

A la Ville au Chef, d’importants noyaux de populations ont été observés. Il y apprécie particulièrement les landes sèches sur affleurements rocheux et les pentes rocheuses ensoleillées.

La Fauvette pitchou (Sylvia undata), quant à elle, est une espèce d’oiseau patrimoniale, nicheuse peu commune et localisée.

Elle aussi est également présente sur le site où elle apprécie les landes et les broussailles ouvertes.

Dans ce contexte de lande et pelouses sèches évoluent également des espèces végétales particulières comme la Chicorée du mouton, (Arnoseris minima), rare à l’échelle départementale et notamment classée sur la liste rouge de Loire-Atlantique

On la retrouve sur les zones de chemin des coteaux.

Le plus fort intérêt floristique repose surtout sur la présence des habitats naturels que sont les landes et pelouses sèches.

Une nouvelle réserve Bretagne Vivante !

Dans le cadre de cette étude, une nouvelle convention a été signée avec l’un des propriétaires concernés. Des travaux de restauration et d’entretien de la lande sont prévus et devraient limiter leur fermeture.

Des fiches de conseils de gestion propres à chaque parcelle ont également été distribuées à tous les propriétaires.