Syndicat Chère Don Isac

L’EAU ENTRE NOS MAINS

Un patrimoine commun et partagé

Lorsque vous circulez sur le territoire, vous pouvez être témoin de l’existence d’un paysage de bocage qui est étroitement lié à l’histoire de l’Homme et de ses usages.

Ce paysage est emblématique de nos régions. Il résulte des évolutions du milieu naturel, de la société et de ses activités. Notamment l’agriculture, qui a valorisé les sols par des systèmes en polyculture élevage où le maillage bocager matérialisait les parcelles en faisant office de clôture et en apportant de la ressource en bois.

Cette structure bocagère est traditionnellement constituée de haies et de talus arborés, parfois empierrés, et est reliée aux réseaux de mares et de zones humides qu’elle abrite.

Restaurer les milieux, restaurer la ressource

Naturellement, l’eau des versants coule sur les pentes et est ralentie et épurée au travers de la trame bocagère et des zones humides avant de rejoindre les cours d’eau à l’aval. Quand les milieux aquatiques ont un fonctionnement optimal, ils épurent l’eau à leur tour, maintiennent une biodiversité adaptée et régulent les crues.

Un cours d’eau en bon état hydro-morphologique à Guenrouët

Cependant, l’évolution des activités humaines a affecté ces milieux : les linéaires de haies ont diminué et les cours d’eau du territoire ont été largement dégradés, rectifiés voire busés par les usages du passé.

C’est pourquoi, au travers du programme d’actions du Contrat Territorial Eau 2020-2022, le Syndicat Chère Don Isac s’attache à restaurer le bocage et les milieux aquatiques, opérations qui au-delà de la reconquête de la qualité de l’eau, participent à rendre le territoire plus résilient face aux changements climatiques, en complète cohérence avec les attentes sociétales d’aujourd’hui.

Un programme de restauration du bocage pour recréer un réseau d’arbres et arbustes, comme ici à La Grigonnais

Une approche globale des ressources par l’eau

Le syndicat a aussi intégré dans ses actions la mise en œuvre d’une approche systémique agricole favorable à l’eau (en lien étroit avec la thématique bocage), un accompagnement des collectivités sur des problématiques de gestion de l’eau dans les dossiers d’urbanisme, un programme pédagogique en faveur des écoles et des structures relais de sensibilisation ainsi qu’un projet de prospective pour le territoire.

La force du réseau

Et le Syndicat n’agit pas seul : le CTEau (Contrat Territorial Eau) est soutenu par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les Régions des Pays de la Loire et de Bretagne, les Départements de Loire-Atlantique et d’Ille et Vilaine et associe 8 maîtres d’ouvrages. Les 8 EPCI du territoire sont les membres du Syndicat Chère Don Isac, ils participent financièrement et disposent d’un certain nombre de sièges et de voix dans le Comité Syndical. Les actions portées par le SCDI sont le fruit d’une ambition politique et collective du territoire. L’eau peut ainsi être vécue comme une ressource commune à toutes et tous, répondant aux besoins essentiels (production d’eau potable, usages de loisirs, économie…) du territoire.

Hélène Bouillé Mars 2021