« Randonnée à vélo sur Treffieux» est une présentation d’un circuit de randonnée à vélo de 11 km sur la commune de Treffieux dont le but est de découvrir le Patrimoine visible à proximité du circuit. Un texte accompagne les illustrations de ce patrimoine.
L’itinéraire du circuit est visible sur une cartographie sur : https://www.komoot.com/fr-fr/tour/914113520





Église St Grégoire
À l’arrivée du recteur Huet, en 1753, l’église est en très mauvais état; les Cahiers de Doléances de Treffieux se plaignent du fait que le curé ne perçoive que la portion congrue, provenant uniquement de la perception de la dîme.
L’ancienne église entourée du cimetière portait la marque des suzerains de la paroisse, les barons de Châteaubriant-Derval, qui y avaient des sièges, des enfeus, ainsi que leurs armoiries peintes. L’édifice est démoli vers 1875 et laisse place à l’actuelle église dont l’architecture s’inspire du style gothique.
A noter les « modillons » sur les quatre angles du clocher.
Trésor monétaire
Comme les 36 trésors mis au jour dans le quart nord-ouest de la Gaule et certaines régions côtières de Grande-Bretagne clos après 270, le trésor de Treffieux, comme celui de Tourouvre, publié dans un article, se caractérise par un terminus constitué de monnaies de Claude II et de Victorin.
Il se compose notamment de 68 exemplaires de Valérien et Gallien (253-260), 379 exemplaires de Gallien seul (260-268), 81 exemplaires de Claude II (266-270), 177 exemplaires de Postume (260-269) et 146 exemplaires de Victorin (269-271).
Sans ambiguïté, le trésor de Treffieux corrobore le témoignage d’autres dépôts, quant à la rapidité de pénétration du numéraire italien en Gaule durant les années 260.
Nombreuses sont les traces de dévastations (incendies, destructions, abandons brutaux) qui ponctuent l’histoire des populations urbaines et rurales de l’Ouest de la Gaule au cours des années 260-270. Dès lors, dans ce contexte, il ne semble pas absurde d’imaginer que les dépôts clos sous Victorin portent témoignage d’un temps de crise.
Croix de schiste du bourg
Cette croix pattée du XVIIIe siècle, au très long fût, à l’allure d’un calvaire est située dans le bourg.
Elle repose sur un socle de schiste à l’entablement mouluré et tranche par son travail soigné avec d’autres croix de chemin.


Pont sur le Don
Jusqu’à la construction de ce pont, le passage du Don sur la paroisse de Treffieux était l’objet de nombreuses délibérations pour assurer la réparation de l’ancien pont , « vu qu’il sert de communication entre les villes de Châteaubriant et Nozay » et qu’il est le seul passage guéable sur cette rivière, pendant l’hiver.
Un premier pont est construit en 1841, il ne comporte qu’une seule arche de dix mètres d’ouverture.
Après les inondations de 1879, qui eurent pour conséquences de submerger, aux abords du Pont de Treffieux, la route départementale N°11, qui relie Nort à Bain-de-Bretagne sous le Second-Empire, le projet de construction de deux arches de décharge à ce pont est approuvé par le Conseil Général le 7 mai 1886.
La réception provisoire des travaux du pont aura lieu en novembre 1886.
Croix de schiste
Ce type de croix est un exemple des croix de chemin visibles à Treffieux. La commune en possède plus d’une quinzaine, témoin de la ferveur religieuse de l’époque, notamment au XIXe siècle.
Gare ferroviaire
Le 18 juillet 1879, la décision est prise de relier Châteaubriant à St Nazaire par une voie ferrée. Ces nouvelles lignes à voie unique sont apportées dans le département par le plan Freycinet. Elles sont construites par l’Etat Français et les Ponts et Chaussées.
À partir de 1884, l’exploitation de la ligne est confiée à la Cie de l’Ouest qui ouvre le 18 mai 1885 la ligne de Montoir-de-Bretagne à St Vincent-des-Landes via Blain (73 Km), nommée Ligne St-Nazaire-Châteaubriant. Le 19 mai 1952 marque la fin des trains de voyageurs entre St Nazaire et Châteaubriant, celle de marchandises en 1979 entre Le Gâvre et St-Vincent-des-Landes
Manoir de la Fleuriais
L’ancien manoir de La Fleuriais appartient, à l’origine, à la famille de Vay, vassal des barons de Derval. Le domaine de la Fleuriais a été acheté par Bouvais de la Fleuriais, avocat et procureur fiscal de Nozay. Il l’a revendu en 1813 à Jacques Carmichaël, puis a été transmis à la famille Bouteiller par alliance.


Ce manoir possédait autrefois des douves alimentées par une dérivation du Don, un étang, une fuie, un moulin et une chapelle privée.
En partie démoli peu de temps avant la grande guerre, les pierres vont servir à la construction de l’école primaire des garçons Sainte Jeanne d’Arc.
Chapelle de la Fleuriais
Le domaine de la Fleuriais, à l’abri des inondations, surplombant un méandre de la rivière, était le lieu de résidence de la plus importante famille de Treffieux, les de Vay.
Au Moyen-âge final, on compte de nombreux petits fiefs sur la paroisse. Une famille, les Vay, seigneurs de la Fleuriais, finit par en posséder l’ensemble jusqu’à la Révolution française. Leur mémoire est conservée à travers leur blason qui est devenu celui de la commune.
Cette chapelle privée servait également de lieu de culte pour les habitants du sud de la paroisse lorsque la rivière débordait et que le pont était impraticable. Au 19 e siècle, la chapelle était surtout un lieu de procession pour les fêtes de la Vierge…
Elle n’abrite la sépulture d’aucun des membres de la famille de Vay, ceux-ci étant enterrés dans l’église paroissiale, où la famille avait droit d’enfeu par autorisation des suzerains.
Étang de Gruellau
Entre la rivière du Don et le ruisseau de Sauzignac, une vaste zone dépressionnaire abrite un étang naturel alimenté par des sources et des eaux pluviales. Il correspond à un effondrement de tourbières et est entouré de landes dites secondaires.
Il appartient au Moyen Age à la famille de Vay de la Fleuriais et occupe à cette époque une superficie un peu moins importante qu’actuellement, entourée de marais. Vers 1820, les Carmickaël l’acquièrent et l’intègrent au domaine du Bois-d’Inde. Après la première guerre mondiale, Louis Herbert, propriétaire de la Blanchardière (Nozay) l’achète.
Il y construit l’actuelle chaussée ainsi qu’un pavillon de bois et de pierre.
L’étang de Gruellau et ses abords appartiennent aujourd’hui à la commune. Ce site est devenu un vaste espace naturel d’une cinquantaine d’hectares.


L’étang de Gruellau demeure un lieu de passage pour les oiseaux migrateurs et un lieu d’habitat pour les oiseaux sédentaires. Des postes d’observation sont installés autour de l’étang. Au cours de l’année diverses rencontres sont organisées par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).
Hydrographie
Le système hydrographique de la commune s’articule autour du cours d’eau du Don dont les divers affluents locaux sont en interaction avec 25 zones humides (couvrant un total de 126 ha).
Le Don, affluent de Vilaine, traverse la commune dans sa partie centrale également d’Est en Ouest, et forme une grande boucle vers le sud, passant par l’ancienne petite seigneurie de la Baudrais…
Le réseau hydrographique naturel est peu important et se limite, en dehors du Don, à quelques ruisseaux au cours intermittent.
Le sud de la commune est occupé par une large dépression occupée par l’étang de Gruellau.
Collection d’instruments aratoires
Le CICPR (Centre International de Culture Paysanne et Rural), à la Mulnais, présente une importante collection de matériel agricole de l’époque de la traction animale. Notamment des instruments aratoires : outils ou machines qui servent au travail du sol, c’est-à-dire à l’ameublir, le labourer, le biner.
Une des actions de la Fédération départementale des musées d’agriculture et du Patrimoine rural de Loire-Atlantique a été de mettre en ligne l’intégralité des objets détenus par le musée, notamment ceux liés au travail de la terre (outils manuels ou mécaniques)
Moulin à eau de la Fleuriais
L’histoire du barrage de la Fleuriais commence le 20 novembre 1486 lorsque Pierre Devay seigneur de la Fleuriais obtint les lettres d’octroy de François de Laval.
Le vieux moulin a tourné plusieurs centaines d’années… Il était jumelé avec le moulin à vent situé sur la Grande Roche, du côté d’Issé.
À chaque crue d’hiver la vanne du moulin se levait, provoquait un courant d’eau. Ainsi, il évitait l’envasement du bief.
L’arrêt du moulin doit se situer entre les deux guerres. La roue, vers 1937, ne tournait plus, depuis plus de 10 ans. A la fin des années 40 : le moulin se trouvait à demi démoli.


Menhir de la Bazinais
Les premiers signes de présence humaine sur la commune de Treffieux se situent au néolithique. Les témoins en sont deux menhirs, celui de la Roche piquée (aujourd’hui disparu) et celui de la Bazinais, non loin du village de Lumien.
Ce dernier est une pyramide de grès bleu veiné de quartz. Il mesure 2,50 m de hauteur pour environ 1,25 m de largeur.
Il est situé près de l’emplacement du hameau disparu de la Bazinais.
L’abbé Cotteux, constructeur du calvaire de Louisfert, avec les menhirs du Castelbriantais, n’est pas parvenu à le transporter.
Ce menhir, dans son emplacement d’origine, était un lieu de
rassemblement des pèlerins bretons se rendant vers Saint-Julien-de-Vouvantes.
Anciens moulins
En dehors de l’unique moulin à eau de la Fleuriais, il existe, au moins depuis le début du XVIIIe siècle, plusieurs moulins à vent sur la commune de Treffieux.
Les meuniers doivent alors par coutume, servir les curés avant tout autre habitant du village, après que « la poche engrainée est moulue ». Ne respectant pas souvent cette obligation, le meunier Bonhomme est condamné au XVIIIe siècle pour l’exemple.
Le moulin de la Claie des Bois a perdu ses vergues, et à ses côtés la minoterie est désaffectée.
Sur le Don, le moulin situé à la Pile servait à piler des écorces de chêne et de châtaignier.
Le tanin recueilli était envoyé aux tanneries de Châteaubriant.
Fours à pain, puits,
Four à pain du Chesnel
Relativement isolé des habitations voisines, il était probablement utilisé par plusieurs familles. Ne figurant pas sur la cadastre napoléonien, il a été construit probablement dans le courant du XIXe siècle.
La construction en cul de four, est en moellons de schiste, et à l’intérieur en brique réfractaire.


Maisons de caractère
La Maclais était un très petit fief, intégré dans le domaine de la Fleurais. Son blason était une fleur de macle, plante aquatique à fleurs blanches, dont le fruit à quatre cornes épineuses est appelé châtaigne d’eau.
La chapelle disparue de la Maclais avait son fonctionnement assuré par un legs fait par le recteur nommé Mésangé, gagé sur les revenus de la métairie de la Ginguenais.
De nombreuses longères témoignent ainsi de l’importance de l’agriculture passée.
Puits, …
Le puits dit de « la sucrerie » était utilisé par les gens du village.
Sur une petite colline, entre la vallée du Don au sud et le ruisseau du Touillonnais au nord, le bourg de Treffieux, exempt de toute eau vive, était dépendant de ses puits.
Celui-ci possédait encore sa margelle, usée par le passage d’innombrables seaux. Deux puits étaient situés près de l’église et autrefois au carrefour près de la vieille cure.
Si les habitations utilisent le schiste sous toutes ses formes, les dépendances agricoles, les objets usuels de la vie paysanne ainsi que les palissades ou « haies de palis », ici à la Mulnais utilisent en abondance la pierre locale
Enclos des Bordeaux
Enclos curvilinéaire des Bordeaux, d’époque indéterminée.
Les enclos circulaires, rattachés à la Protohistoire, présentent dans leur configuration la plus admise un fossé de forme circulaire qui englobe une surface pouvant aller de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres de diamètre.
La terre alors évacuée sert éventuellement à l’édification d’un tertre central et/ou d’un petit talus périphérique, élévation parfois renforcée par la présence d’éléments verticaux, tels que des pieux en bois ou des stèles en pierre.
Ce type de monument est généralement classé comme funéraire.