PEPITES44 présente 26 Chapelles du Pays du schiste en Loire-Atlantique (Blain, Bouvron, Casson, Conquereuil, Châteaubriant, Erbray, Fégréac, Guémené-Penfao, Juigné, Le Gâvre, Massérac, Mouais, Nozay, Plessé, Saffré, Sion, Soudan, Soulvache, St Aubin des Châteaux, St Julien de Vouvantes, Vay, Villepôt)
Chapelle Saint Roch (Blain)
Chapelle Saint Roch (Blain)
En 1450, pour conjurer une épidémie de peste noire, l’édifice religieux a été érigé.
Sur cette butte mégalithique (le petit Roc Fou), il y avait un ermitage doté d’une fontaine, qui servait d’étape, pour humains et animaux qui circulaient sur le chemin. Et bien avant encore, on retrouve trace d’un espace sacré druidique. Comme la chapelle était située à l’entrée de la ville, elle était censée empêcher la peste d’y entrer.
C’est pour conjurer la peste noire qu’Alain de Rohan fit élever en 1450 la chapelle St Roch. Après avoir été le siège de la frairie du château, elle subit des remaniements et des adjonctions au cours du siècle dernier, époque où on lui ajoute notamment une chapelle servant d’enfeu et où on la surmonte d’un clocheton.
Elle abrite la plus grande fresque du XXe siècle réalisée par l’association « Château et Essor blinois » de 1990 à 1993 dans la technique « a fresco ». Une œuvre de plus de 100 m2, dont l’une des rares représentations de la Danse Macabre et d’autres scènes de la vie chrétienne.
Pendant 3 ans, les artisans et créateurs vont redonner couleurs et vie à cette chapelle. Ils vont retracer sur ses murs la vie de Saint-Roch et rappeler différents passages des évangiles, entre autres avec une magnifique « Danse Macabre » (1993).
Chapelle St Julien (Bouvron)
Chapelle Saint Julien (Bouvron)
Cette chapelle (XVe, XIXe, XXe siècles) est dédiée à Saint-Julien l’Hospitalier. Elle est située à coté du village des Aulnais. À l’origine, elle était la chapelle seigneuriale du manoir de Ville-Frégon disparu aujourd’hui et dont il restait des ruines au début du XXème siècle.
La chapelle actuelle a été rebâtie vers l’année 1963, après s’être effondrée une nuit de 1915. Construit à l’emplacement exact du précédent, le nouvel édifice est sur le même plan mais à l’orientation inverse.
À la révolution, le toit en fut enlevé pour éviter que la chapelle ne soit brûlée, elle était en piteux état. Les réparations Commencèrent quand le propriétaire de Villefrégon l’eut donnée à la Fabrique de Bouvron en 1836. Elle ne fut rouverte et bénie solennellement qu’en 1839.
A la chapelle était adjoint un petit ermitage servant à la fois de sacristie et de lieu d’accueil pour les voyageurs pauvres et les pèlerins, puisque la chapelle est placée sous la protection de St Julien l’Hospitalier.
Les pierres qui encadrent la porte principale, la porte latérale sud et la fenêtre du chœur sont celles de l’édifice disparu, elles dateraient du XVe siècle,. On y a ajouté une porte latérale nord venant d’un manoir en ruine à la Guichardais. .
Chapelle Saint André (Bouvron)
Chapelle Saint André (Bouvron)
Cet édifice appartenait à un prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de St Gildas-des-Bois. Le prieuré, attesté à partir de 1382, subsista jusqu’à la Révolution Cette chapelle remplaça un oratoire édifié en 1895 sur les restes d’une chapelle primitive avec des pierres de l’ancienne église paroissiale que l’on venait de démolir.
En 1962 une généreuse donatrice offrit de rebâtir une chapelle plus grande qui fut édifiée un peu en retrait du chemin devenu route.
Elle a été édifiée non loin d’une motte féodale, des vestiges de cette motte se voyaient encore au XIXe siècle. Le prieuré Saint André avec sa chapelle était sous la protection du château médiéval, qui a donné son nom au village du Châtel.
Une statue de la sainte Vierge se trouve à gauche en entrant et l’autel est séparé de la nef par un bas jubé en fer forgé. La statue de Saint-André en bois polychrome et datée du XVIIIème siècle a fait l’objet d’une restauration par la mairie et sera remise dans l’église paroissiale.
Au XIIIe siècle, le prieuré Saint-André du Châtel, comme l’église paroissiale ne dépendaient plus désormais de Redon mais de l’abbaye bénédictine de Saint-Gildas. Une importante foire aux bestiaux se tenait le jour de la St André auprès de la chapelle.
Chapelle de Pontveix (Conquereuil)
Chapelle Sainte-Anne (Casson)
CHAPELLE SAINTE ANNE (CASSON)
Chapelle Sainte-Anne (1849), située au lieu-dit Sainte-Anne et édifiée avec les matériaux de l’ancienne chapelle. Cet édifice religieux primitif, qui était situé près du village de La Fresnaye, servait d’église paroissiale jusqu’à la fin du XVème siècle
Dévastée durant la Révolution, elle est reconstruite près du bourg. La nouvelle chapelle, qui est construite sur un terrain offert par M. Urvoy de Saint-Bedan, est bénie en 1849 par l’abbé Félix Fournier futur évêque de Nantes. Seule la statue de Sainte Anne a été sauvée de l’ancien édifice.
Le culte de Sainte Anne à Casson est une tradition très ancienne. On trouve les traces d’une chapelle qui lui est dédiée vers l’an mil au village de Sainte Anne, au Nord de la commune.
C’était un important lieu de pèlerinage, on y venait en chantant des cantiques dans la plus pure tradition des pardons bretons.
Il existait à proximité une fontaine dite miraculeuse, les pèlerins attribuaient à son eau des vertus particulières : source de guérison, la Sainte y serait apparue au milieu d’un roncier. Le 26 juillet, fête de Sainte Anne, était organisée une grande foire complétant la fête religieuse.
La fête religieuse perdura pendant les guerres et fut doublée d’une fête profane avec manèges, loteries, marchands de bonbons.
Chapelle Notre Dame de Recouvrance (Casson)
CHAPELLE NOTRE DAME DE RECOUVRANCE (CASSON)
La chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance est une reconstruction datant de 1860, comme on peut le voir au-dessus de la porte.
Un petit colporteur, nommé Savary, se serait endormi au soleil. Pressé très fortement contre terre, il aurait failli mourir, mais la vierge l’aurait délivré de l’oppression. En remerciement, Savary aurait construit un oratoire. Situé sur la route d’Héric, près de la carrière, celui-ci est cité dès 1649 et c’est alors un lieu de procession à qui l’on confiait la guérison des enfants malades.
Les origines de la chapelle sont antérieures à 1649. Elle est alors nommée chapelle des Bergers, car les dons effectués, particulièrement abondants mardi gras, jour où le recteur de la paroisse y dit la messe, sont essentiellement constitués de laine de mouton. En effet, on élevait beaucoup de petits moutons noirs qui pacageaient dans les landes.
Une confrérie de peigneurs de laine fut créée à Châteaubriant en 1678, avec pour patron Saint-Blaise dont la représentation du martyr figure dans la vieille église de Nozay
La vente et le partage des terrains communs ou vagues, le défrichement des landes et l’introduction du coton dans la confection des tissus vinrent successivement porter des coups mortels à cette industrie
Chapelle Sainte-Catherine (Château de Châteaubriant)
CHAPELLE SAINTE CATHERINE
(CHÂTEAU DE CHATEAUBRIANT)
Le développement monumental de la chapelle, dédiée aux saints Cosme et Damien, reflète l’importance des barons de Châteaubriant. Elle occupe la partie droite d’un grand corps de bâtiment adossé à la courtine nord de la cour.
Elle est éclairée par de hautes baies en calcaire à deux lancettes trilobées surmontées d’un quatre-feuilles. Des recherches archéologiques ont montré que la chapelle actuelle a été reconstruite sans doute dans la deuxième moitié du XIVe siècle, à l’emplacement d’une chapelle plus petite qui remonterait au XIIIe et dont on aperçoit les vestiges d’une grande arcade en roussard dans le parement de la façade, à droite de la porte.
La partie gauche du bâtiment est occupée par le logis du chapelain, la chapelle étant partagée en deux au XIV° siècle pour accueillir ce logis.
Les baies au décor flamboyant qui en éclairent les pièces sont le résultat d’une restauration récente.
Les travaux de restauration ont fait réapparaître des peintures murales à caractères géométriques.
A 2,50 m de profondeur se trouvait un vieux dallage avec fleurs de lys, figures et têtes d’animaux. Un pavement de terre cuite qui dessine une élégante rose date de la fin du XVème siècle.
Chapelle des Landelles (Erbray)
CHAPELLE DES LANDELLES (ERBRAY)
Trois siècles durant, c’est au village des Landelles, auprès duquel existait un gisement d’argile, que se regroupèrent les potiers.
Sans doute sont ils à l’origine de l’édification de la Chapelle ND-de-Liesse qui conserve notamment un autel du XVIIIe siècle, des pierres sculptées aux armes des Condé et des statues de la Vierge à l’Enfant, de St Jean, St Pierre, St Hubert, et St Eustache..
La chapelle, écroulée en1894 et reconstruite en 1896, dépendait de la seigneurie de la Ferrière,
Le village des Landelles fut en possession, pendant trois siècles au moins, de fournir la poterie à tout le pays. Spécialisés dans la fabrication des pots à beurre, les potiers des Landelles connurent leur plus grande prospérité dans les premières décennies du XIXe siècle.
Le commerce de lait, de beurre et de miel, sans parler des autres usages domestiques, assurait à cette industrie des débouchés prompts et faciles.
On peut voir au fronton une pierre portant les armes des Condé, elle est en schiste et porte le collier de l’Ordre aux « L » couronnés. Le pignon est porte un joli vitrail quadrilobé.
Chapelle de la Madeleine (Fay-de-Bretagne)
Chapelle Saint Armel (Fégréac)
CHAPELLE SAINT ARMEL (FEGREAC)
La Chapelle Saint-Armel (XIVème siècle), est située à La Touche-Saint-Armel. Cette chapelle appartenait jadis à la frairie de Saint-Armel, avant d’être abandonnée en 1573.
Elle est incendiée en 1793 par les Bleus et resta ruinée deux siècles puis fut restaurée à partir de 1994 par les habitants des villages environnants (une des réalisations du mouvement BREIZ SANTEL qui est parti dans les années 1950 d’une chapelle rebâtie à Carnac). Le grand vitrail a été fait par Sylvie Carayol à Nantes en 1994.
« Armel, ou Arzel, est né dans le pays de Galles et débarque au début du VIème siècle sur la côte du Léon, quittant alors la Bretagne insulaire lors de la grande migration bretonne sous la pression des Angles, des Saxons et des Jutes, alliés du roi Vortigen défendant le territoire contre les Scots venus du Nord et qui s’en prennent aux chrétiens bretons.
Ce roi donna à l’abbé Armel une terre inculte et déserte située près de la rivière de Seiche, non loin de Rennes. Il y fonda un monastère. Il est probable qu’une paroisse y fut érigée dès le VIe siècle, bien qu’elle ne soit citée pour la première fois qu’en 1240 sous le nom de Saint-Armel-des-Boschaux
Après 200 ans d’abandon, les villageois de la frairie Saint-Armel voient renaître leur chapelle . Sa restauration est l’œuvre des habitants mobilisés pour la sauvegarde de leur patrimoine.
Chapelle de la Madeleine (Fégréac)
CHAPELLE DE LA MADELEINE (FEGREAC)
Plusieurs fois écroulée puis relevée, la chapelle de la Madeleine a traversé les siècles en accompagnant les fégréacais à différents moments forts de leur histoire. Elle aurait accueilli en 1418, Saint Vincent Ferrier, lors de ses prédications en Bretagne.
Après les guerres de religion, son clocher accueille une cloche nommée Magdelaine en 1599.
En 1789, la sacristie de l’église étant jugée trop petite, la Chapelle de la Madeleine sert pour la rédaction des cahiers de doléances.
Le célèbre abbé Orain, pourchassé par les bleus, s’y réfugiait pour y célébrer des offices clandestins.
Pendant la construction de l’église de 1857 à 1859, on y célèbre les offices religieux. De 1860 à 1876, les petits garçons y viennent pour l’école dans l’attente de la construction de l’école Saint Jean Baptiste.
En 1906, grâce aux habitants, elle est une nouvelle restaurée. Pendant l’occupation allemande de la seconde guerre mondiale, elle sert à nouveau d’école.
En 1980, elle est officiellement rendue à l’usage profane par les autorités religieuses. Sa dernière restauration s’est achevée en 2008.
La Chapelle de la Madeleine accueille dorénavant l’espace culturel communal « La Forge ».
Chapelle Sainte Anne de Lessaint (Guémené-Penfao)
Chapelle Sainte Anne (Guénouvry)
Lieu-Saint. Le nom désigne la fonction. Ici, depuis la nuit des temps, on implore le ciel et les forces telluriques pour protéger récoltes et troupeaux, pour purifier l’âme et le corps. Ici, des sanctuaires se sont succédé : gaulois, romains, chrétiens.
L’actuelle chapelle Sainte-Anne a été construite en 1848-1849 par le curé de la nouvelle paroisse de Guénouvry, en Guémené-Penfao, soucieux de relancer le pèlerinage célébré le 26 juillet.
La nouvelle construction remplaçait une « chapelle de forme très antique » selon un visiteur de 1838. Forme dont la description donnée, rappelle la chapelle Sainte-Agathe de la commune de Langon (35) bâtie sur un édifice gallo-romain dédié à Vénus et associé à une fontaine.
La chapelle Sainte-Anne est aussi associée à une fontaine, dédiée à saint Méen, guérissant de la gale et autres maladies de peau.
Sur cet oppidum dominant la vallée du Don traversée d’une voie gallo-romaine, un sanctuaire romain, succédant peut-être à un autre plus ancien, serait à l’origine de ce Lieu-Saint. Sainte Anne n’occupe les lieux que depuis la fin du 18e siècle. Elle y remplaça sa mère, la Vierge Marie, elle-même succédant à une antique divinité. Sous l’Empire, une statue de sainte Anne, est installée sur l’autel à la place de celle de la Vierge, datée du 14e siècle .
Chapelle Saint Georges (Guémené-Penfao)
Chapelle St Georges (Guémené-Penfao)
La chapelle est le cœur de la frairie, aux lourds murs en moellons de grès ou de schiste et son petit clocher prolongé d’une flèche octogonale.
Celle que l’on connaît aujourd’hui est sans doute une restauration ou une reconstruction réalisée vers le 15e siècle d’un édifice antérieur
orné de quelques décors peints . Elle est la dernière survivante d’un ancien prieuré, le prieuré Saint-Georges, fondé au début du Moyen-âge.
Allons-y faire une visite dans ces années qui constituent le « Grand Siècle » ; celui de Louis XIV.
À l’intérieur, le chœur orienté à l’est est éclairé par deux fenêtres latérales en plein cintre. La nef, d’un dépouillement monacal, dans la lumière pâle tombant de deux fenêtres, n’a de mobilier que l’indispensable : un confessionnal, un coffre pour ranger les cierges, une armoire pour les vêtements sacerdotaux, un banc pour les fidèles fatigués et les réunions des responsables de la frairie.
Le chœur est séparé de la nef par une clôture à balustres plats, en bois. Quelques marches permettent d’accéder aux trois autels, aussi en bois, appuyés contre un mur droit recouvert d’un retable du 18e aux panneaux moulurés. L’autel principal domine modestement deux autels latéraux consacrés l’un au Saint-Esprit, l’autre à Notre-Dame ce dernier surmonté d’une statue de la Vierge.
Chapelle de Juzet (Guémené-Penfao)
Chapelle de la Primaudière (Juigné-des-Moutiers)
CHAPELLE DE LA PRIMAUDIERE
(JUIGNE DES MOUTIERS)
Situé sur les confins de la forêt de Juigné, le prieuré de la Primaudière est un domaine créé au XIe s.
En mars 1208, le seigneur de Châteaubriant, Geoffroy, et celui de Pouancé, Guillaume de la Guerche, en font conjointement don aux moines de l’ordre de Grandmont. Les moines des Grandmont construisent alors un prieuré et une chapelle qui devient un lieu de pèlerinage
Cet ancien prieuré se trouve à cheval sur l’étroit cours d’eau qui sépare la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire ; il marquait autrefois la frontière entre les deux provinces de Bretagne et d’Anjou.
Le principal manoir et la chapelle, dédiée à Notre-Dame, se trouvaient en Anjou, une partie du couvent et de la première cour, le jardin et les étangs en dépendant, étaient en Bretagne.
Au nord de la chapelle, la porte des fidèles, au sud, la porte des moines. Celle-ci ouvre sur une cour entourée d’un cloître.
La porte des fidèles en grès roussard, possède deux archivoltes ogivales séparées par des moulures rondes reposant sur des colonnettes à chapiteaux. Le grès roussard, orne, par ailleurs, toutes les parties nobles de la chapelle (fenêtre ouest, contreforts du chevet, armoire liturgique, autel).
Chapelle de la Magdelaine (Le Gâvre)
Chapelle de la Magdelaine (Le Gâvre)
Au nord-ouest du Gâvre, cette chapelle est édifiée à la même époque que les maladreries de Saint-Lazare, dont Marie-Madeleine est la sainte patronne. Elle renferme une crédence d’origine et une statue polychrome en pierre tendre calcaire du XVe siècle représentant la Vierge de Notre-Dame de Grâce.
La Vierge est représentée debout, serrant sur sa poitrine l’enfant Jésus reposant sur son bras gauche, tandis qu’elle l’entoure de son bras droit. Le buste est entièrement dévié, attitude propre aux madones du XVe siècle.
Des vitraux contemporains ornent cette chapelle de la Magdelaine au Gâvre. Pour les six baies de l’édifice, Solène Daoudal a proposé une création contemporaine inspirée de l’esprit des lieux. Il s’agit de ceindre le bâtiment d’une “fôret vitrail” .
En évoquant une nature florissante, le motif des vitraux participe du même schéma symbolique : la forêt, un des premiers visage de la “mère nature”, relève du registre du féminin sacré. La baie d’axe a été choisie pour accueillir les premiers vitraux. La pose des vitraux a permis de réhabiliter la baie à meneau, auparavant masquée par une fenêtre de bois cimentée. Le choix technique de vitraux en un seul panneau a permis de ne pas diviser les lancettes horizontalement par des barlotières qui auraient alourdi le dessin & fragilisé le meneau.
Chapelle Saint Benoît (Massérac)
CHAPELLE SAINT BENOIT (MASSERAC)
Au fond du cimetière s’élève la chapelle saint Benoît, construction de schiste et de grès .
Eglise à l’origine, ne possédant qu’une nef unique, menaçant ruine, elle fut reconstruite presque toute entière, au début du XVIIe siècle, une pierre gravée 1601, à l’extérieur du chœur en fait foi.
Le chœur est alors allongé; deux chapelles latérales sont aménagées et un clocher surmonte l’édifice. Devenue trop petite fin XIXe, l’église est définitivement abandonnée et en partie détruite pour le nouveau sanctuaire édifié en 1872.
A la base du mur de la nef nord et du mur sud du chœur, partie la plus ancienne, on retrouve le petit appareil, semblant d’époque carolingienne, de grès mêlé au quartz, taillé en forme presque régulière cubique et établi par assises horizontales, au un mortier de sable d’un jaune très prononcé.
Cet appareil est plus soigné que celui des murs modernes, construits au XVIIe siècle, où l’on retrouve le schiste du pays, lié par de la terre.
Délabrée, la chapelle fut démolie en grande partie, mais subsiste de l’ancien chœur, le retable, avec ses deux colonnes, ses boiseries, ses peintures, probablement du XVIIe siècle.
Le sarcophage de granit, tombeau de St Benoît, a été transporté de la nef dans le chœur. Une restauration a été faite fin XXe-début XXIe siècle.
Chapelle Saint Marcellin (Mouais)
CHAPELLE SAINT MARCELLIN (MOUAIS)
Située en bordure de la Chère, la Chapelle est un des témoins de l’histoire de la plus petite commune de Loire-Atlantique dont les origines remonteraient au IXe siècle.
Elle a été reconstruite à l’emplacement d’une fontaine dédiée à Sainte Apolline.
La chapelle Saint-Marcellin est une des rares chapelles de France édifiées sur l’endroit même d’une fontaine, miraculeuse, dédiée à Sainte Apolline, la sainte qui guérit le mal de dents.
Cette chapelle aurait été édifiée au IXème siècle par les moines bénédictins de l’abbaye de Redon fuyant les invasions normandes.
On y trouve les statues de saint Marcellin, saint Fiacre et sainte Apolline.
Les reliques de saint Marcellin (pape de 296 à 304 et martyr) auraient été rapportées de Rome par l’abbé Convoyon ou Conwoïon de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon et déposées dans l’église du monastère de Mouais.
L’abbé Conwoyon avait construit le monastère en 864. C’est de cette époque que daterait la chapelle Saint-Marcellin
« La Chapelle se raconte » grâce à une bande son et un document de visite sur place.
Chapelle Louis Guerry (Nozay)
CHAPELLE LOUIS GUERRY (NOZAY)
Petit édifice érigé en bordure du chemin vers Nantes cet oratoire, sans doute du XVIIe siècle, était sous le vocable de N.-D. de toutes-Aides.
Il abritait plusieurs statues dont celle de la Vierge à l’Enfant et deux saints ruraux, Saint Maimboeuf et Saint Fiacre. Il semble qu’en 1806 Louis Guerry entreprenne de restaurer, peut-être de reconstruire, l’édifice avec l’idée de s’y faire enterrer.
Cette chapelle abrite depuis 1809 la sépulture de Louis Guerry, notaire de profession qui a choisi de reposer à proximité de l’ancienne route de Nantes à Rennes.
Louis Guérry naît à Nozay en 1745 dans une famille de petits marchands. Il acquiert sa propre charge de notaire à Saffré, à trente-deux ans.
De retour au pays après s’être refugié sur Nantes pendant la Révolution, Louis Guerry meurt le 21 novembre 1809 rue du château à Nozay.
Il aurait laissé un testament pittoresque au regard de ses obsèques. Il aurait souhaité que soient déposés en sa bière cinq louis d’or et que son corps soit porté en son enfeu par cinq hommes prénommés louis.
Ce testament fantaisiste fut-il exécuté à la lettre ? Une chose est certaine, les pièces d’or-si elles furent jamais- ne sont plus dans la tombe depuis belle lurette.
Chapelle de Limerdin (Nozay)
Chapelle de Limerdin (Nozay)
La chapelle de Limerdin fut bénite le 2 décembre 1841. Elle était destinée d’abord à être une simple chapelle funéraire, les Rieffel ayant perdu deux jeunes fils qui y furent enterrés.
Elle fut peu après, agrandie pour servir de lieu de culte. Les ouvriers défricheurs, qui étaient nombreux, désirant entendre la messe le dimanche.
Jules Rieffel, décédé en 1886, y fut inhumé ainsi que sa femme, son gendre, leurs enfants et petits enfants
La chapelle de Limerdin renfermait une statue de Notre-Dame-de-Pitié, Pieta du 17ème siècle à l’expression émouvante. Elle est aujourd’hui dans l’église St Pierre aux liens de Nozay.
Elle est en bois polychrome, d’un seul tenant, bien qu’elle mesure près d’un mètre de haut. Le Christ a été déposé sur ses genoux, après la descente de la Croix. Elle élève le regard et les mains en un geste d’offrande.
Elle était vénérée à la chapelle de Beaulieu. Quand cette chapelle fut démolie en 1837, la statue fut reléguée. Jules Rieffel, qui était en train d ‘élever la chapelle de Limerdin, acquit la statue et la plaça dans cette nouvelle chapelle.
Chapelle de Carheil (Plessé)
CHAPELLE DE CARHEIL (PLESSE)
La chapelle de Carheil (milieu du XIXème siècle), édifiée à l’initiative de Louis-Philippe et de sa famille. Le Château de Carheil est vendu au Prince de JOINVILLE; fils de Louis Philippe 1er, roi des français, le 15 octobre 1842. Ce dernier a délégué son fils afin de répandre, en Bretagne, les idées de la Famille d’Orléans et de combattre les tenants légitimistes de la Monarchie des Bourbons. En 1844, les plans de la Chapelle sont établis et les vitraux sont commandés.
Les vitraux sont posés en septembre 1847 : ils proviennent de la manufacture royale de Sèvres (1845-1847) et les cartons ont été réalisés par Ingres et Auguste Hesse.
Les deux vitraux de Notre-Dame de Délivrance et de Saint-Gildas et Saint-Mathurin ont été dessinés par Hesse et sont l’œuvre du maître verrier P. Rousseau.
Le décor de la chapelle est complété par dix tableaux, œuvres de peintres parisiens. La chapelle abrite les statues de Saint-Brieuc, Saint-Malo, Saint-Yves, Saint-Pol, Saint-Samson et Saint-Clair
Le Révolution de 1848 chasse le Roi Louis Philippe et sa famille hors de France.
Le Chateau de Carheil fut complètement anéanti par le feu en 1945 La Chapelle de Carheil est encore existante
Oratoire des Brées (Saffré)
ORATOIRE DES BREES (SAFFRE)
Haut lieu du souvenir de la Seconde Guerre Mondiale, le mémorial du Maquis de Saffré témoigne de l’épisode douloureux du 28 juin 1944 où, vers 5h00 du matin, la forêt de Saffré est encerclée par plus de 2000 Allemands et miliciens.
A la veille du 28 juin, le maquis de Saffré comprend environ 310 hommes : une compagnie de 160 hommes à la ferme des Brées, P.C. du maquis, une compagnie de 110 hommes au Pas du Houx, La Volante (20 hommes), l’état-major, l’intendance, et des aviateurs récupérés, 20 hommes.
Du côté du maquis, seulement 60 hommes sont armés. Les 300 jeunes gens venus de la commune et de ses environs, ainsi que des Nantais préparent notamment une piste destinée aux parachutage d’armes et de vivres.
Après une résistance courageuse les maquisards parviennent à se replier au prix de lourdes pertes. Treize d’entre eux sont finalement tués ou blessés sur place, 27 sont fusillés le 29 juin à la Bouvardière, deux sont executés par les miliciens le 13 juillet et vingt neuf personnes arrêtées et déportées ne reviendront pas des camps de la mort.
Cet oratoire est aménagé dans les dépendances de la ferme des Brées, quartier général du Maquis de Saffré incendié pendant l’attaque. Il témoigne de la violence de cette bataille
Chapelle Saint Eloi (La Hunaudière) (Sion-les-Mines)
CHAPELLE SAINT ELOI (LA HUNAUDIERE)
SION LES MINES
Sur le site de la Hunaudière, dans le bois qui borde l’étang, la chapelle St Eloi en grès armoricain et enduit gratté, date de la fin du 18ème siècle.
Cette chapelle a été bâtie sur l’emplacement d’un édifice plus ancien en réutilisant les entraits notamment, d’une charpente semblant remonter au 17ème siècle. Jusqu’à la Révolution, elle est desservie par un chapelain résidant sur le site.
Né près de Limoges vers 588, Saint Eloi fut orfèvre et maître de la monnaie du roi Clotaire II puis trésorier et conseiller de Dagobert 1er.
En 632, il est ordonné prêtre et fonde un premier monastère. Il devient ensuite évêque et à la mort de Dagobert quitte la cour et se consacre à sa charge ecclésiastique. Il est le patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres ou les forgerons.
La tradition veut même qu’avant d’être maître orfèvre, il aurait été un maréchal ferrant. Un jour, afin de ferrer plus à l’aise le sabot d’un cheval rétif, il lui aurait coupé la patte, l’aurait placée sur son enclume et l’aurait rajustée sans difficulté !
Peu de saints sont plus populaires que Saint-Eloi. Sa fête se célébrait deux fois par an :
– La Saint-Eloi d’hiver le 1er décembre
– La Saint-Eloi d’été le 21 juin .
Chapelle du Dougilard (Soudan)
CHAPELLE DU DOUGILARD (SOUDAN)
Située à 2,5 km du bourg, en direction de Pouancé, la chapelle du Dougilard, plus connue sous le vocable de St Barthélémy se niche dans un site agréable, à proximité d’un étang.
Cette chapelle sur plan rectangulaire avec abside circulaire reconstruite au XVIIe siècle possède un oculus du XVe siècle, en schiste, provenant sans doute de la chapelle primitive.
Dédiée à St Barthélémy , elle est le seul vestige d’un prieuré fondé au XIIe siècle, occupé jusqu’à la Révolution par des religieuses, expulsées de ce domaine après 1792.
Vers 1112, les moniales du Nid d’Oiseau, filiale de Fontevrault, avaient établi en ce lieu, une communauté de femmes bénédictines, adonnées à la prière et à la charité. Edifié à la demande de Rivallon, seigneur de Soudan, le bâtiment daterait plutôt du début du XIIe siècle. Le chevet, quant à lui, date du XVIIème siècle.
Non parfaitement rectangulaire, aux murs Composés de moellons de diverses épaisseurs, soutenus par des contreforts, la chapelle n’est éclairée que par des petites baies allongées.
Le sanctuaire était autrefois l’objet d’un pèlerinage très suivi. Saint Barthélémy qui mourut écorché est invoqué pour la guérison des maladies de peau notamment celles des enfants.
Chapelle Saint Fiacre (Soulvache)
CHAPELLE SAINT FIACRE (SOULVACHE)
La chapelle est intégrée dans un joli environnement au bord du Semnon qui fait la limite de la Loire-Atlantique et de l’Ille-et-Vilaine.
Tout près, les vestiges de l’ancienne tour féodale, au sommet d’une motte entourée d’un large fossé, et le pont dont certaines parties pourraient dater de la même époque. A l’intérieur veillent quatre statues en bois de saint Fiacre, St Cloud, Ste Marguerite et une vierge à l’enfant, figurée allaitante.
St-Fiacre, à qui est dédiée la chapelle, est le patron des jardiniers. L’iconographie le représente le plus souvent en moine tenant sa bêche. Ce saint est très populaire dans la région.
La chapelle aurait été édifiée, semble-t-il, sur l’emplacement d’un sanctuaire mérovingien. L’édifice a été remanié en 1660 et la messe y est célébrée tous les jours jusqu’au début du XIXème siècle.
Construite sur un plan rectangulaire, elle a deux ouvertures : La porte à l’ouest et une fenêtre à l’est.
Les statues de saint Fiacre et de saint Cloud, en bois polychrome, datent du XVème siècle. La statue de la Vierge à l’Enfant, en bois polychrome, date du XVIème siècle
Cette propriété privée est devenue bien communal, elle a été restaurée par la commune qui souhaite valoriser ce patrimoine ancien.
Chapelle des templiers (Saint-Aubin-des-Châteaux)
CHAPELLE DES TEMPLIERS
(ST-AUBIN DES CHATEAUX)
Dans le bourg, la Chapelle des Templiers est un joyau médiéval en schiste et en grès armoricain, à nef unique, sans fondations, et dont les murs sont renforcés par de puissants contreforts.
Probablement d’origine carolingienne, puis remaniée par l’ordre des Templiers au cours du XIIe siècle pour en faire l’église de leur commanderie, elle possède une élégante charpente, entièrement taillée à la hache.
Des arbalètes gravées dans la pierre de chaque côté de l’entrée sont un témoignage incontestable de cette présence des Templiers.
Dans le mur nord, deux fenêtres en forme d’ogive ont été percées, moins larges que les ouvertures primitives, elles sont encadrées de pierres de schiste de Nozay. La seconde possède un curieux trilobe qui ferme l’ogive.
Toujours sur le mur nord est creusé un enfeu avec un cadre surmonté d’un écusson portant trois fleurs de lys, datable du XVe siècle et peut-être destiné à recevoir la dépouille de Louis de Bourbon, descendant de Saint-Louis, époux de Jeanne de Laval, qui posséda les seigneuries de St Aubin et de Châteaubriant.
Chapelle Sainte Anne (cimetière de Saint-Julien-de-Vouvantes)
CHAPELLE SAINTE ANNE (CIMETIERE)
(SAINT JULIEN DE VOUVANTES)
La chapelle Ste Anne, située dans le cimetière de la commune, est le second édifice religieux de St Julien-de-Vouvantes. Elle fut couverte d’une charpente provenant de l’ancien hôpital.
Elle possède de nombreux objets classés et notamment un retable en bois peint du XVIIIe siècle provenant de l’ancienne église paroissiale et décoré de statues représentant St Pierre, St René et l’éducation de la vierge.
La chapelle fut rénovée à plusieurs reprises au XIXe siècle et notamment en 1850, 1876 et 1885,
La Chapelle Sainte-Anne a été construite en 1641, elle abrite dans son clocheton, une cloche datée de 1636. Cette chapelle fut rénovée en 1996. Elle est ouverte au public.
On y trouve aussi la pierre tombale (1708) du recteur François Thomas de Vouvantes, décédé le 16 septembre 1708 (initialement inhumé dans le cimetière).
Enfin, c’est en 1885, lors de la démolition de la vieille église, que le retable en bois de l’autel du Rosaire avec son tableau fut transporté et heureusement adapté à l’autel de la chapelle Sainte-Anne par les soins du curé M. Louis Riot.
Chapelle Saint Germain (Vay)
CHAPELLE SAINT GERMAIN (VAY)
Dépendant du prieuré St Germain fondé sur Vay au XIe siècle par des moines bénédictins pour soulager les lépreux, cette chapelle sans transept a gardé son chœur roman.
La pierre utilisée pour les encadrements, et notamment pour la superbe baie séparant la nef du chœur, témoigne d’un édifice contemporain de l’Eglise de Béré ou de l’Abbaye de Melleraie.
Caractéristiques de l’architecture locale, les encadrements de porte sont en grès ferrugineux ou grès roussard. Son dallage est en pierre de Nozay.
La chapelle St Germain accueille de superbes fresques , réalisées par le centre de la fresque de Blain. Neuf scènes peintes se déroulent sur les murs de cette chapelle .
Le mur sud conte l’histoire chrétienne du lieu et le mur nord la vie de Saint-Germain : Une scène de chasse seigneuriale alors qu’il était gouverneur d’Auxerre vers 400. Son baptême. Le saint apaisant la tempête lors d’un voyage en Angleterre.
St Germain était considéré comme le guérisseur des enfants. La chapelle fut longtemps un lieu de pèlerinage très fréquenté.
Les femmes trempaient les langes des enfants dans l’eau de sa fontaine qui avait la réputation de guérir coliques, fièvres et maladies de peau.
Chapelle Notre Dame de Bon secours (Villepôt)
Chapelle Notre Dame de Bon Secours (Villepôt)
Dans le charmant village de Villepôt, on ne manquera pas la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, toute de schiste et de briques, restaurée en 1890. Construite au moment de la Révolution, la première chapelle menace ruine en 1891.
Le curé Legal décide alors sa restauration et lance une souscription. Le 15 août 1892 ont lieu les festivités marquant la fin des travaux : une grand-messe solennelle, la bénédiction de la cloche, les vêpres et une procession comparable à celle de la Fête-Dieu (mâts vénitiens, guirlandes, arc de triomphe et bannières).
La chapelle contient une statue de bois polychrome intitulée Vierge à l’enfant, œuvre naïve rescapée des destructions de la Révolution et repeinte en 1890 sur ordre du curé de l’époque pour voiler les seins dénudés de la Vierge.
Attribuée à un sabotier, cette œuvre naïve aurait, selon des écrits anciens, été jetée dans une mare pendant la Révolution et repêchée après la tourmente.
Vers 1890, le curé Legal la fait partiellement repeindre afin de voiler les seins nus de la Vierge. L’Enfant Jésus sur le bras de sa mère échappe cependant à cette restauration. La statue retrouve sa place dans la chapelle restaurée en 1892.