Au Pays du Schiste, Traces du bâti ancien : Livret sur l’architecture du Pays de Châteaubriant.

Livret « Traces du Bâti ancien au Pays du schiste », un recueil sur l’architecture au Pays de Châteaubriant où le schiste issu des carrières de Nozay orne portes et fenêtres de l’habitat traditionnel et notamment les manoirs aux tourelles d’escalier caractéristiques.

Ce livret est avant tout une œuvre de Photographe. Pendant plus de vingt ans, j’ai réalisé des prises de vue, quelquefois avec l’accord préalable des propriétaires lorsque je devais pénétrer dans des propriétés privées.

Ce livret est disponible pour 7,5€ aux forums et autres manifestations (il est possible de s’en procurer par courriel, pour prévoir les retirer chez les dépositaires de Pepites44 dans la région de Nozay)

De tous ces clichés, plus de trente mille, mais pas toujours à propos des thèmes que nous abordons aujourd’hui, j’en ai retenu un peu plus d’une centaine, afin de  rechercher les traces du bâti ancien dans le Pays du schiste.

J’ai souhaité faire paraître ces clichés, réalisés sur la voie publique, ou en accord avec les propriétaires s’il était nécessaire de pénétrer sur le domaine privé, dans ce recueil qui témoigne de l’existant.

Je remercie par avance les propriétaires des lieux photographiés de bien vouloir accepter cette mise en lumière.

Je ne suis pas un adepte de la retouche photographique et les photographies publiées n’ont pas fait l’objet de transformations pour enlever un détail qui pourrait paraître disgracieux.

Par égard aux détenteurs des biens privés, je remercie les lecteurs de bien vouloir respecter les limites de propriété, sauf accord préalable pour se rendre sur place.

Le fil directeur de ce recueil est la pierre bleue, principalement dans le bâti ancien, sur l’ensemble du Pays du schiste, caractérisé pour la création de PEPITES44, par la présence de croix en schiste sur le sol communal dans un périmètre d’une trentaine de Km autour de Nozay, siège de carrières de pierre bleue.

Ce pays du schiste épouse les contours du Pays de Châteaubriant, je vous propose de le découvrir.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Un Pays, des schistes.

  Le schiste est commun à toute la région de Châteaubriant-Nozay qu’il contribue à unifier par sa présence dans la majeure partie des encadrements de portes et fenêtres des demeures de ce pays. Mais cette pierre, qui a permis la constitution de linteaux résistants, n’est pas la même partout, de Nozay, à Châteaubriant, en passant par Juigné-des-Moutiers ou la Chapelle-Glain.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Aux carrières singulières.

  Les carrières de schiste, disséminées sur l’ensemble du territoire, ne contiennent pas toujours une pierre d’exception. Celle-ci se retrouve à Juigné-des-Moutiers, mais aussi et surtout à Nozay où la géologie a permis de constituer des schistes permettant d’extraire des blocs pouvant atteindre 7 à 8 mètres de longueur. Le schiste de Nozay se retrouvait aux carrières de la Colle où étaient extraits piquets de vigne, collecteurs d’huitres et moellons. Celle du Parc témoigne de son activité passée et surtout celle de Coisbrac est encore exploitée, comme en témoignent les blocs visibles.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Le schiste et son environnement.

Le schiste, lorsqu’il est de nature saine, se retrouve, dans l’environnement, sous forme de grées, recouvertes de landes ou d’affleurements résistants à l’érosion. On les observe sur les landes de la Ville-au-Chef en Nozay avec cette végétation de sedum, ou celles du Don proche de l’étang de la Forge à Moisdon-la-Rivière. La Carrière du Parc, sur Nozay, abandonnée, il y a une soixantaine d’années, offre, elle aussi, ce type de végétation, elle est gérée par l’ASPHAN qui en a fait un espace conservant les témoignages des anciens carriers.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Des affleurements particuliers.

  Ces affleurements, qui se retrouvent, parfois, tout proche des constructions (comme à la Touche de Boissaie en Nozay, ou dans le bourg de Derval), se recouvrent, quand la nature reprend ses droits, d’une végétation spécifique à ce milieu aride et exigeant : Sedum et lichen sur les milieux les plus austères (comme ici à la Ville-au-Chef en Nozay), ou asphodèles et bruyères lorsque le sol s’épaissit, page précédente.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Des schistes et des Grès.

Les schistes et les grès, formés à partir de boues et de sables accumulés, sur plusieurs centaines de mètres, il y a des centaines de millions d’années, au paléozoïque, dans des mers peu profondes, se partagent la région du nord de la Loire-Atlantique.

Extraits localement, ils ont contribué à façonner le bâti ancien par des appareillages spécifiques. Schiste bleu, comme ici au bourg de Puceul, ou grès ocres, au Maire en Nozay.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Deux roches dans les constructions.

Le schiste et le grès se retrouvent parfois mêlés dans les appareillage, dans la région de Derval, comme pour  ce puits. Ailleurs, le grès peut être utilisé seul, comme ici à la Cour Mortier à Blain. Un schiste pourpre est spécifique à la région de Juigné-des-Moutiers, comme ici dans le bourg de cette commune. Le schiste, ici à la vieille cure en Abbaretz, peut être utilisé seul, ou avec du grès local.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : de l’Antiquité au Moyen-âge.

De l’Antiquité au Moyen-âge, quelques traces de l’utilisation de la pierre bleue, sont parvenues jusqu’à nous.

La Chaussée de Pontveix, en Conquereuil, romaine, à l’origine, en est un exemple, même si l’ensemble de la digue a pu être restauré à maintes reprises. Dans le bourg de Marsac/Don, ce vestige de porte cochère datant du XIIe ou XIIIe siècle, témoigne de l’existence passée d’un prieuré. Plus proche de nous, le vieux manoir de la Motte Glain utilisait déjà ce matériau.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Jusqu’à l’âge d’or du schiste.

C’est véritablement, aux XVe et XVIe siècles que s’épanouit, dans la région, cette pierre bleue, avec des caractéristiques propres à cette période, comme les chanfreins ou les accolades. On peut observer des témoignages de cette époque aux châteaux de Châteaubriant, vieux Logis ou Renaissance, et à la vieille église du Vieux-bourg de Nozay (Porte ogivale et baie du gothique flamboyant au transept du XV e siècle).
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Une architecture particulière.

Les portes des manoirs, en place ou réemployées, peuvent comporter des indices de cet âge d’or (Splendide linteau à double accolade de Rosabonnet en Nozay, Linteau accoladé de l’ancien manoir des Thénaudais en Jans, Chanfrein et accolade rustique à La Villatte en Nozay) ou présenter des arêtes vives d’une période plus récente (Logis Romefort, ou ancien presbytère en Jans, Manoir de la Bellière en Puceul, transformé au XVIIe siècle)
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : aux portes caractéristiques.

  Les plus anciennes portes, aux formes ogivales, d’origine religieuse, pour la vieille cure en Nozay (vantail rouge), ou non pour le manoir du Coudray en Derval (vantail blanc), au tympan triangulaire italianisant du Manoir du Martray en Marsac/Don. Les plus récentes comme celle des communs du Château de la touche et celle, cintrée, à claveaux de schiste de la Maison Cadet au Vieux-bourg de Nozay.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : d’autres baies de cet âge d’or?

Puceul : Maison Montmorency : Linteau au blason sculpté aux armes de la famille Carcado, avec une accolade au sommet de laquelle est l’écu armorié, mais du XVIIIe siècle, date de l’alliance avec les Carcado. Derval (Le coudray), fenêtre à traverse chanfreinée, autrefois à meneaux. Nozay : rue de la Ferrière, belle accolade. Double accolade et traverse chanfreinée, autrefois à meneaux croisés de la Boulaie en Treffieux.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : des tours d’escalier.

Les tours d’escalier permettaient d’accéder aux étages supérieurs tout en affirmant l’autorité des maîtres des lieux. Elles pouvaient être rondes, comme pour le Coudray au village de Coisbrac en Nozay, ou pour celui du Bois-Allard dans le bourg de Saffré, ou hexagonale pour le logis de la Barre dans le bourg d’Abbaretz ou celui de Guinret en Derval. De plan trapu et terminée par un colombier, celle du Maire en Nozay est carrée.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : des tours d’escalier pour le prestige.

De l’ancien manoir de Créviac, il ne reste que la tourelle quadrangulaire qui contient un escalier droit en pierre du XVIIIe. Elle paraît imposante, car le manoir a été diminué en hauteur, puis transformé, agrandi en largeur à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe. L’ancien Hôtel du Grand-Monarque, possède une tour hexagonale conservant un très bel escalier à vis en schiste. La tourelle de Rosabonnet en Nozay est hexagonale.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : des tourelles aux escaliers à vis.

  Le manoir de bohallard en Puceul possède une tourelle cylindrique avec escalier hélicoïdal en schiste et sièges de schiste dans les fenêtres. Le manoir de Rosabonnet en Nozay comprend deux corps de logis bâtis en équerre, avec tourelle octogonale à l’angle interne avec escalier hélicoïdal en schiste.  Montnoël en Saffré possède une tourelle cylindrique à toit conique et escalier hélicoïdal en schiste et meurtrières.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Gravures et inscriptions.

  Ecu gravé dans le schiste à l’ancien presbytère de Puceul avec cet aigle à deux têtes au devant du linteau de la porte d’entrée. Ecu à trois fleurs de Lys du manteau de cheminée de l’ancien Manoir des Thénaudais au devant du nouveau logis en Jans. Plus récents ces deux blasons des communes de Nozay et Marsac/Don sculptés par Pierre Labarre à la fin du XXe siècle. Ecu de schiste du Manoir de la Vieille cure en Abbaretz « un croissant avec 2 bottines et une houssette » (armoiries du recteur de Listré du XVIe siècle)
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Le Bois Briant)

Joli manoir du Bois Briant, à Châteaubriant, du XVe siècle, transformé aux XVIe et XVIIe siècle, ainsi que tout récemment. Plan en équerre avec tourelle d’escalier à l’angle interne.

La porte principale au pied de la tourelle possède un arc surbaissé chanfreiné orné d’une imposte dont la pierre centrale possède un écusson sans armoiries.

Fenêtre à meneaux chanfreinés à l’étage, Autre fenêtre sans chanfrein du XVIIe siècle.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Le Bois Briant)

Sur la façade méridionale une porte possède une accolade sans moulure.

La tourelle octogonale possède un escalier à vis.

Fenêtre à meneaux et double accolade, chanfreins.

Meurtrières.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques.

Ce château, siège de la châtellenie de Vay, vassale des seigneurs de Nozay, conserve une tour du XVe siècle.

Dès le XIVe siècle, les d’Avaugour, également seigneurs de Saffré après 1542, s’y installent et imprègnent la vie locale. À la fin du XVIe siècle, Charles d’Avaugour et sa femme, Renée de la Chapelle, partisan de la Réforme soutiennent activement les Rohan à Blain. Ces protestants ont administré sans heurt une paroisse très catholique, et la famille de La Bourdonnaye Montluc leur succède après 1731.

Le château, modifié aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle possède un corps de logis principal en façade sud avec au rez-de-chaussée des baies à encadrement de schiste aux linteaux accoladés et traverses.

Le premier étage et le pavillon Est ont été ajoutés au XVIIIe siècle.

La tourelle possède un escalier hélicoïdal en schiste et son étage supérieur est en léger encorbellement sur une corniche de schiste.

A l’angle Nord-Ouest de la tourelle, une tourette cylindrique suspendue en encorbellement s’appuie sur le Pavillon Ouest monté de deux étages au XVIIe siècle.

Les fenêtres du rez-de-chaussée sont en schiste avec chanfrein et meneaux enlevés.

Les fenêtres du premier étage sont sans meneaux, ni chanfreins.

L’étage est surmonté de lucarnes en tuffeau à fronton circulaire.

La tourelle possède un escalier à vis en pierre bleue, à son sommet une pièce est aménagée, qui vaut à ce manoir de s’appeler Château de la Cineraye. Les baies du rez-de-chaussée de l’aile Est sont également en schiste avec pour certaines une accolade et quelquefois des chanfreins. L’aile Ouest est plus récente et les baies en schiste ne sont plus chanfreinées.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Logis de Croquemais)

Joli manoir daté de la seconde moitié du XVIe siècle par Chapron Joseph en 1901. Le Plan est rectangulaire avec une tourelle quadrangulaire avec escalier de pierre, à l’arrière, sur la façade Ouest.

Fenêtre sans meneaux surmontées de deux lucarnes en schiste à fronton circulaire. L’une d’elle comporte un écusson. Toit à coyaux. Frise d’ornements circulaires sur le linteau de la porte d’entrée

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Logis de Croquemais)

Deux fenêtres à traverses mais sans meneaux sont surmontées des lucarnes à fronton circulaire.

La porte d’entrée et son linteau à frise d’ornement circulaires possède de jolis pilastres à chapiteaux

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir des Grées)

Le Manoir des Grées est de plan rectangulaire, probablement restauré au XVIe. Il présente des additions du XVIIIe au nord, avec sur cette façade une remarquable tourelle en avant corps du logis.

Les baies du manoir, disposées symétriquement, sont chanfreinées sur les chambranles, et les linteaux accoladés. Sur certaines ouvertures, on observe les traces d’anciennes traverses.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir des Grées)

Joseph Chapron en 1901, dans son inventaire archéologique, indique « Curieuse tourelle quadrangulaire, sur la façade nord dont deux côtés sont parallèles, perpendiculaires au mur de la façade, les deux autres forment un éperon se rejoignant à angle droit. »

Cette tourelle a un escalier hélicoïdal fort large, avec des meurtrières disposant de sièges.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir du Maire)

  Le Manoir du Maire est avéré en 1529, il est habité  alors par noble Marie du Fresche dame du Merre, veuve de Jean Bredin depuis 1527, châtelain de Nozay, gérant la châtellenie de Nozay pour les seigneurs de Rieux. Des meurtrières et divers éléments de système défensif caractérisent ce manoir. Le Plan est rectangulaire, avec un rez-de-chaussée divisé en deux par un corridor aboutissant à l’escalier droit en schiste, contenu dans un pavillon trapu, sur plan carré et éclairé de baies en schiste et meurtrières.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir du Maire)

      L’intérêt du manoir du Maire à Nozay réside dans sa richesse architecturale : porte en schiste à linteaux accoladés, porte extérieure ouvrant sur un corridor portant à son linteau un écu effacé par le temps (sur lequel reste visible un animal), une lucarne en schiste à fronton, des baies en schiste avec chambranles, chanfreins et meneaux croisés frustes en pierre de Nozay. Au pignon Ouest, latrines sur triple encorbellement.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir de la Naulière)

 Selon Yohann Gourdon, le mot Naulière aurait pour origine le surnom d’un Nozéen du XVe siècle, « Jean Estienne dit Nau », plus simplement appelé Jean Nau. Le domaine de la Naulière est imbriqué entre les petites seigneuries de la Villate et de la Touche, vassales de la châtellenie de Nozay, et situé près le bourg et son église. Mais ses racines plongent sans doute jusqu’à la fin du XIVe siècle. Manoir en pierre de Nozay, avec une tour ronde à toit en poivrière, qui abrite dans sa partie supérieure un pigeonnier. La tour possède un escalier hélicoïdal en schiste.
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir de la Naulière)

 Selon Yohann Gourdon, dès 1535, Jacques Deluen, notaire en ville et homme de confiance de Pierre Piraud seigneur de la Touche, est qualifié de seigneur de la Naulière. C’est certainement lui qui fait ériger le manoir de la Naulière à partir de 1525, avec les matériaux de la maison Jehanneaux qu’il fait démolir. Le Magnifique escalier à vis aux marches savamment sculptées date de cette époque
 

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir de la Petite Haie)

Manoir de la Petite Haie sur la commune du Grand-Auverné, dans une cour fermée de murs entourés de bâtiments.

Deux corps de bâtiments de chaque côté. Celui vers l’est est prolongé par la chapelle avec fenêtre plein cintre et embrasure en schiste du XVIe siècle.

 À l’intérieur, précédant l’autre bâtiment un bel escalier de schiste au palier couvert d’une toiture à l’impériale soutenue par une colonnette de schiste.

Traces du bâti ancien dans le Pays du schiste : Manoirs emblématiques (Manoir de la Petite Haie)

L’autre bâtiment possède des baies XVIIe sans chanfreins et une large fenêtre grillée. La façade est surmontée de deux lucarnes Renaissance en tuffeau.

On entre dans le bâtiment par un large porche à grands arches aux claveaux de schiste surmonté d’un pavillon. Deux tourelles à toit conique, engagées, encadrent le porche au pavillon à toiture quadrangulaire.

Pour conclure

Le Pays du schiste nous donne une pierre aux multiples facettes, visible dans des carrières à ciel ouvert (pour celles qui peuvent encore s’offrir à nos yeux) et sur des affleurements à la végétation spécifique.

Le schiste se partage les appareillages des maisons avec une autre roche présente sur place : le Grès.

On observe seulement quelques rares vestiges de son utilisation de l’Antiquité au Moyen-âge.

Sans conteste, par la qualité des œuvres réalisées dans ce matériau, les  XVe et XVIe siècles montrent une diversité exceptionnelle et nombre d’ouvertures à accolades et chanfreins témoignent de cette époque faste.

Un peu partout les traces de l’utilisation du schiste s’observent jusque dans les tourelles d’escalier réalisées avant tout pour le prestige des occupants.

Cette pierre d’exception permettait au sculpteur bien des possibilités qui sont encore visibles de nos jours sur quelques créations.

Mais c’est encore plus marquant dans la diversité des curiosités en schiste que nous offrent quelques manoirs emblématiques et qui sont décrites à la fin de ce livret.

Ces descriptions architecturales sont extraites, pour la plupart, d’une étude de 1901, de Joseph Chapron, historien et érudit de Châteaubriant, intitulée « Inventaire mégalithique, iconographique, héraldique et archéologique de l’arrondissement de Châteaubriant ». Elle a grandement facilité la mise en forme de ce livret.

 Toutes ces créations exceptionnelles, dans leur qualité d’exécution, seront complétées au XIXe, et début XXe siècle par d’autres œuvres, des carriers de Nozay, qui dépasseront, par leur quantité, le simple travail artisanal : à suivre …