Nouveaux Livrets aux éditions de PEPITES44

Voici quelques extraits des trois nouveaux livrets publiés par PEPITES44 : « Les Croix de pierre bleue au Pays du schiste (inventaire) ». « Randonnées à vélo sur La Grigonnais, Puceul et Vay ». « Patrimoine à vélo (Abbaretz, Marsac/Don, Nozay, et Treffieux ».

La «pierre bleue» fut fort appréciée pour la construction des manoirs de la Ville-au-Chef (Villocher) à Nozay dans le début du XVIe s, mais elle s’est vue petit à petit, rivalisée par le tuffeau, et au milieu du 19e, des jeunes entrepreneurs ont voulu réexploiter les carrières moribondes.

François Bouvet (qui eut le plus de salariés), et son beau-frère Jean Marie Launay, Nicolas Franck (le plus grand loueur de carrières, sortirent des milliers de tonnes de schiste, quasiment brut comme les échalas, semi-finis comme les palis et enfin les pierres équarries pour faire les entourages des portes et fenêtres des maisons en construction (travail quotidien pour des ouvriers spécialisés en la matière).

En pays très croyant, ils trouvèrent là une «niche» dans la construction de croix qu’ils érigèrent dans bien des chemins de la région.

Ces dernières ont été les marqueurs de l’intérêt pour la pierre bleue, et un inventaire a été fait (entre 1916 et 2020) dans une 60aine de communes autour de Nozay.

Des 1200 répertoriées, pas loin de 500 sont de schiste, celles datées ont permis  de faire un classement des différents «modèles», réalisés entre 1600 et 1960, où leur nombre est bien différent  suivant le nombre d’années de production.

Il est difficile de dire qui les a taillées (et sculptées),  (une vingtaine d’entrepreneurs dans les plus fortes années entre 1890 et 1910), et les trois patrons précités, se sont tirés la part du lion: 3 d’entre elles signées «Franck à Nozay» ont permis de dire  que les croix latines de section ronde avaient été taillées dans leurs ateliers, par de rares plaques, les croix pattées (les plus nombreuses), seraient sorties  de ceux des Bouvet/Launay; D’autres parmi les plus belles, sont «orphelines», taillées dans une courte période (entre 1871et 1185), elles correspondent à l’exploitation des carrières de La Villate par un certain François Aubert…

La guerre 1914/1918 porta un coup fatal  aux activités de ces dernières, et bien peu de croix furent taillées après.

Cet album est l’inventaire de tous les modèles (une quinzaine), des plus simples aux plus élaborés, répartis dans cinq secteurs autour de Nozay (Blain, Châteaubriant, Derval, Nort-sur-Erdre, Saint-Mars-la-Jaille). Pour donc un total de 1200 (auquel il faut en ajouter 200 qui bien que répertoriées sur les cartes IGN, n’ont pas été vues et une cinquantaine dont il ne reste plus que les piédestaux).

Si par ces édicules, les familles ont voulu perpétrer le souvenir d’êtres chers, les ouvriers qui les ont taillées ont mis toute leur ardeur au travail pour «sublimer» le produit brut. Des heures et des heures d’un travail pénible, harassant ruinant la santé, avec des outils et des moyens de manutention bien rudimentaires.

Bien d’entre elles vont disparaître faute d’entretien, pourtant ce patrimoine singulier est indéniable. Il serait bien qu’il en restât quelques-unes pour témoigner d’un savoir-faire disparu (et aussi de la beauté du matériau).

Plus d’infos sur le contenu de ce livret dans les articles de février 2025 :

Plus d’infos sur le contenu de ce livret dans les articles de mars 2025.

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