Chère Don Isac Trois rivières au Pays du schiste

Dans cet article une présentation de trois affluents de la Vilaine : Chère, Don, Isac, tous situés dans le territoire du Pays du schiste d’après l’Atlas des zones inondables du bassin versant des affluents de la Vilaine

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La Chère

La Chère prend sa source sur la commune de Soudan au Nord de la forêt de Juigné, et parcourt 67 km avant de se jeter dans la Vilaine sur la commune de Pierric (à la cote 3 mètres NGF). Sa pente moyenne est relativement faible (0.14 %) ce qui favorise un tracé en méandres accompagné d’un faible transport solide. Guidé par les caractéristiques géologiques et morpho-tectoniques régionales, son bassin versant présente une forme allongée que l’on peut qualifier « de type peuplier  » (c’est-à-dire étiré, avec un réseau hydrographique secondaire de faible linéaire qui suit peu ou prou l’orientation du cours d’eau principal)

Le Don

Le Don prend sa source sur la commune de Saint-Michel de Chanveaux à 94 mètres d’altitude et parcourt 93 km avant de rejoindre la Vilaine à hauteur de Massérac. La pente moyenne de son cours est également faible (0.09 %) et son bassin versant présente des caractéristiques morphologiques très proches de celui de la Chère (à savoir très étiré et compact). La densité du réseau hydrographique est cependant plus importante que le cours d’eau précédent ; et, hormis ces deux principaux affluents que sont le Ruisseau le Cône et Ruisseau la Touche (d’une longueur respective de 28 et 17 km), il se caractérise par une multitude de petits drains secondaires dont la longueur ne dépasse pas 4 km.

L’Isac à Saffré

L’Isac

L’Isac prend sa source à 45 m d’altitude sur la commune d’Abbaretz et se déverse dans la Vilaine 79 km plus loin à Théhillac. Ses caractéristiques morphologiques sont sensiblement différentes des cours d’eau précédents, avec un bassin versant beaucoup plus ouvert et évasé « en poire » alimenté par un réseau hydrographique dendritique. Il présente une pente moyenne extrêmement faible (< à 0,06 %) sur la partie naturelle de son cours jusqu’au niveau du lieu-dit « la Jossai » (aval de Saffré). A partir de ce point il longe le Canal de Nantes à Brest sur près de 7 km avant leur jonction à l’Ecluse du Gué de l’Atelier. A l’aval de cet ouvrage son tracé est donc entièrement canalisé avec un niveau régulé par une série de seuils et d’écluses.

Il reçoit les eaux de ses principaux affluents : le Plongeon, la Goujonnière, la Perche, le Guichardais, le Rozais et la Cave. A la suite de la construction du Canal, les eaux du Remauda ont été déviées de leur cours naturel (confluence avec l’Isac) pour confluer dans ce canal.

Affluents de la Chère, du don et de l’Isac

Rivière Linéaire (km) Bassin versant (km2) Pente moyenne

Bassin versant de la CHERE   La Chère 67km    454km2   pente 0.14 %

Affluents L’Aron 26km     Le Néant 12km    Le Pas Guillaume 13km

Bassin versant du DON   Le Don 93km     715km2     pente 0.09 %

Affluents Le petit Don 20km             La Touche 17km                 Le Cône 28km      Sauzignac 19km

Bassin versant de l’ISAC   L’Isac  79km 735km2   pente 0,06 %

Affluents La Remauda 12km           Le Plongeon 19km            La Goujonnière 19km     La Perche 22km La Guichardais 17km       Le Rozais 15km                  La Cave 11km

Des 3 cours d’eau, l’Isac est celui qui présente le degré d’artificialisation le plus avancé, du fait de la réutilisation de la majeure partie de son cours (35 km) par le canal de Nantes à Brest, construit en 1833.

Celui-ci rejoint la vallée de l’Isac à Bout-de-Bois, pour le longer sur sa rive droite pendant 5.6 km avec de confluer avec lui en aval de l’écluse du Gué de l’Atelier, sur la commune de Blain. A Bout-de-Bois, le lit mineur de l’Isac a été transformé en une retenue qui alimente le bief de partage du pas d’Héric en alternance avec la rigole alimentaire de l’étang de Vioreau. Sur ces 5.6 km, le canal, encadré par de digues (chemins de halages) occupe une bonne partie de la plaine alluviale de l’Isac qu’il coupe en deux en certains endroits, soustrayant certains secteurs naturels de lit majeur aux inondations de l’Isac.

A partir de la confluence, le canal emprunte le lit mineur de l’Isac qui a donc fait l’objet de nombreux travaux de recalibrage pour être rendu navigable. Il est souvent longé par une digue sur l’une des deux rives. Une succession de plusieurs écluses régulent le cours d’eau jusqu’à ce qu’il se sépare de nouveau du canal en aval de Guenrouët. Le canal, en remblai, longe alors le pied de versant rive droite de l’Isac jusqu’au lit majeur de la Vilaine. A la confluence avec la Vilaine, l’Isac est régulé par une vanne : le « vannage de l’Isac », situé juste en amont de sa confluence avec la Vilaine permet de retenir l’eau de l’Isac ou bien de la pomper dans la Vilaine pour régler le niveau d’eau de l’Isac et de ses marais.

Présentation détaillée de la Chère

De la Source à Châteaubriant

La Chère prend sa source sur la commune de Soudan, en amont de la Rivière-sous-Bois dans un paysage vallonné.

De Châteaubriant à St-Aubin-des-Châteaux

Sous-préfecture du département, Châteaubriant est implanté sur le cours de la Chère, à environ 12 km de la source. La ville constitue le principal enjeu du bassin versant et plus largement de la zone d’étude.

En amont, la plaine alluviale de la Chère, assez large, atteint près de 300 m, notamment du fait d’un raccordement très progressif en rive gauche entre le lit majeur et le substrat pliocène.

En amont de l’étang de la Torche, la vallée se resserre subitement (de 300 à 100m de large)

En aval du verrou engendré par l’affleurement d’un pointement rocheux en rive gauche, une large partie du centre-ville de Châteaubriant est construite dans la vallée de la Chère, au niveau de deux confluences : en rive gauche, le ruisseau de Rollard, en rive droite, le ruisseau de Choisel coule dans une petite vallée bien incisée avant de rejoindre en souterrain la Chère au niveau de la chapelle.

A partir de la Rue Denieul et Gastineau, la Chère se scinde aujourd’hui en deux bras, sud et nord. Le bras sud rejoint le chenal du ruisseau du Rollard, qui réemprunte l’ancien bras de la Chère.

De Châteaubriant au Moulin Neuf où se dessine un verrou, la Chère s’écoule dans une large plaine régulière. Entre le Moulin Neuf et St-Aubin-des-Châteaux, la vallée traverse un substrat hétérogène d’argilite, siltites et grès.

De St-Aubin-des-Châteaux à la Hunaudière

Au droit de Meudais, la vallée s’infléchit vers le sud-est, pour pénétrer sur un substrat différent, plus résistant, dans lequel elle va s’encaisser profondément. La plaine alluviale étroite (environ 60 m) forme des petites « gorges ».

La partie aval de ses « gorges » est occupée en totalité par le lac du barrage de la Hunaudière.

L’étang de la Hunaudière à Sion-les-Mines

Sur ce tronçon, la Chère reçoit son premier affluent important : le Néant. Il prend sa source au sud-ouest de Châteaubriant, dans l’Etang de la Courbetière, puis parcourt un petit vallon très peu marqué

De la Hunaudière à la Robinais

En aval de la Hunaudière s’amorce un tronçon intermédiaire où la Chère s’écoule sur un substrat plus résistant au nord et plus tendre au sud. Progressivement le fond de vallée s’élargit.

Au droit de la Robinais, la rivière infléchit son cours vers le sud-ouest.

Du Robinais à la confluence l’Aron

Ce tronçon assez court est caractérisé par une vallée parfois étroite, en liaison avec la traversée de schistes et grès plus résistants au niveau de Mouais. La vallée s’encaisse de nouveau dans l’encaissant d’environ 40 m. La vallée elle-même décrit de plus vastes sinuosités.

Les berges de la Chère à Mouais

La confluence avec l’Aron marque la transition progressive vers le tronçon aval de la Chère, où l’influence de la Vilaine commence à se faire sentir. La vallée s’ouvre très progressivement, sans jamais atteindre une largeur importante.

L’Aron est l’affluent le plus important de la Chère. Long de 26 km, cet affluent s’inscrit dans un substrat homogène qui se traduit par la formation d’une petite vallée encaissée et bien individualisée dans un paysage vallonné.

De la confluence avec l’Aron à la confluence avec la Vilaine.

A partir de la confluence avec l’Aron, la vallée de la Chère adopte une direction et une morphologie régulière.

Jusqu’à Triguel, elle atteint environ 300 m de large. Grossie par les apports de l’Aron, puis du Pas Guillaume, la Chère devient plus dynamique.

Ce secteur est caractérisé par la faiblesse de la pente du lit mineur, et des problèmes d’évacuation des eaux.

Sur ce tronçon, la Chère reçoit son dernier gros affluent, le Pas Guillaume.

Celui-ci prend naissance au sud de Derval, dans un relief faiblement dénivelé : le vallon est peu incisé, et ses limites sont peu nettes jusqu’au hameau du Pas Guillaume où il traverse un filon géologique résistant (pélites silteuses ardoisières) formant un verrou marqué.

En aval du Pas Guillaume, le ruisseau s’écoule au contraire dans une petite vallée incisée d’une dizaine de mètres. s. Un nouvel affleurement de pélites silteuses force le ruisseau à décrire un coude brutal vers l’ouest au droit du hameau de Landry, affleurement qu’il va suivre sur sa bordure sud jusqu’à Pierric où il le traverse à la faveur d’une faille.

Au niveau de Pierric, cette traversée des pélites se traduit par un resserrement important en amont duquel la plaine s’élargit, d’autant que deux affluents viennent rejoindre le Pas Guillaume.

En aval de Pierric, le ruisseau poursuit son cours vers la Chère. Sa vallée reste étroite.

En aval de Triguel après un dernier resserrement de la vallée lié à un pointement rocheux, la plaine aval de la Chère s’ouvre. Sur ce tronçon, les écoulements de la Chère sont directement sous influence de la Vilaine, qui peut d’ailleurs remonter dans sa vallée.

Le Don à Jans

Présentation détaillée du Don

2.2.2 Bassin du Don

De l’étang de Maubusson à la Forge Neuve

Le premier tronçon distingué correspond à ce qu’on pourrait appeler le Don amont.

Jusqu’à St-Julien-de-Vouvantes, le Don parcourt en se dirigeant vers le sud-ouest un substrat exclusivement schisteux. La vallée est assez ouverte car les versants sont en pente douce.

En amont de St-Julien, une retenue a été aménagée au hameau de la Selle.

A St-Julien, le Don coupe perpendiculairement une faille qui sépare deux unités géologiques distinctes. L’affleurement localisé d’une poche de grès résistant engendre un relief plus marqué au niveau du village : celui-ci s’est ainsi installé sur une butte qui surplombe la vallée, laquelle décrit des méandres prononcés pour contourner l’obstacle constitué par cette butte de grès.

Ce verrou naturel a été utilisé pour créer une retenue qui occupe tout le fond de vallée.

L’étang « Au delà l’eau » (St Julien de Vouvantes)

A ce premier tronçon succède un second caractérisé par un resserrement et un encaissement de la vallée dans des schistes et des grès.

En aval de la confluence avec le Petit Don, la vallée forme de petites gorges rocheuses sur 5 km.

A mesure que l’on s’approche de la Forge Neuve, le plancher alluvial devient de plus en plus marécageux, jusqu’à être entièrement mobilisé par le lac de retenue de la Forge. Ce site a été aménagé au niveau d’un verrou rocheux qui réduit la vallée à moins de 40 m de large.

L’étang de Forge Neuve à Moisdon-la-Rivière

De la Forge Neuve aux gorges de Guéméné-Penfao

En aval de la Forge, la vallée du Don s’évase, car le substrat schisteux est recouvert par une épaisse couche d’altérites (roche décomposée, peu résistante).

On peut distinguer deux sous tronçons articulés autour de Jans : en amont la vallée décrit de larges méandres très prononcés, tandis qu’en aval, elle suit une direction linéaire jusqu’aux gorges de Guéméné.

Le Don à Jans

Sur cette partie intermédiaire de la vallée, le Don reçoit ses 3 principaux affluents après le Petit Don, à savoir la Gravotel en aval de Moisdon la Rivière, et la Cosne et le Sauzignac à Jans.

Entre Conquereuil et Guéméné, le Don traverse une unité géologique très résistante composée de schistes ardoisiers qui servent de support à un plateau dans lequel la vallée s’encaisse profondément (environ 60 m de dénivelé). Dans ces roches qu’on voit affleurer à l’est de Guéméné, le Don a taillé une vallée en forme d’encoche étroite.

La Vallée du Don aux environs de Juzet à Guémené-Penfao

Des gorges de Guéméné-Penfao à la confluence avec la Vilaine

Ce tronçon correspond à la vallée aval du Don, large mais bien encaissée dans les versants, qui est largement soumise à l’influence de la Vilaine. Le lit majeur atteint 750 m de large.

Le Don à Massérac vu du rocher du Veau sur Avessac

Tout le fond de vallée est occupé par des marais et des prés de fauche.

Soumis à l’influence de la Vilaine, les niveaux du Don sont directement dépendants de ceux du fleuve, dont les crues peuvent aussi remonter dans sa vallée.

Les affluents du Don

Le Petit Don à l’amont de l’étang de Forge Neuve à Moisdon-la-Rivière

• Le Petit Don

Le Petit Don est le premier affluent important qui rejoint le Don, sur son tronçon amont, en amont de la Forge Neuve.

Long de 20 km, il a dégagé dans un substrat de schistes gréseux une petite vallée étroite, encaissée d’une trentaine de mètres par rapport au plateau environnant.

• La Touche

La Touche est un affluent rive droite du Don, qu’elle rejoint en aval de Moisdon. Long de 17 km, ce ruisseau s’écoule selon une orientation nord-sud affirmée, parcourant ainsi plusieurs unités géologiques (lesquelles sont allongées d’est en ouest). La configuration de sa petite vallée est étroitement liée aux différents types de substrats traversés, les roches plus dures engendrant des resserrements de la plaine alluviale et son encaissement.

La vallée du Cosne à St Vincent enjambée par la ligne de chemin de fer de Nozay à Louisfert

• La Cosne

La Cosne est l’affluent le plus important du Don avec un linéaire d’environ 30 km. Sa vallée, orientée d’est en ouest, peut être divisée en deux tronçons s’articulant au niveau de St-Vincent-des-Landes. En amont, la vallée est assez étroite et encaissée. En aval de St-Vincent, la vallée s’évase progressivement au fur et à mesure des apports des vallons latéraux.

Le ruisseau de Sauzignac près de Cardunel à Nozay

• Le ruisseau de Sauzignac

Le ruisseau de Sauzignac prend sa source à l’ouest de la Meilleraye de Bretagne et conflue avec le Don en aval de Jans après avoir parcouru une vingtaine de kilomètres. Ce petit cours d’eau d’importance moyenne présente comme caractéristique de posséder un cours dit « en baïonnette », c’est-à-dire qu’en fonction de la lithologie il décrit des angles droits entre deux tronçons linéaires homogènes. Son parcours est ainsi sous influence directe de la géologie. Mise à part cette spécificité, il possède une petite vallée peu marquée dans le paysage.

Présentation détaillée de l’Isac

2.2.3 Bassin de l’Isac

2.2.3.1 De la source à Bout-de-Bois : « l’Isac naturel »

• De la Source à Saffré

Très anthropisée tout au long de son cours, la vallée de l’Isac l’est depuis sa source, puisqu’il « naît » aujourd’hui dans l’étang de Vioreau dont il constitue un des exutoires. Ce premier sous tronçon homogène se caractérise par une vallée déjà large pour un secteur amont.

Le lit mineur se présente jusqu’à Saffré comme un petit fossé agricole de faible section. La vallée qui suit une direction uniforme vers le sud-ouest reçoit de nombreux affluents, principalement en rive droite.

L’Isac dans le bourg de Saffré

• Saffré

A ce niveau, l’Isac qui a incliné son cours plus vers le sud se présente comme un petit cours d’eau tranquille.

La partie ancienne du village est implantée directement au bord du lit mineur, dans le champ majeur, en rive droite. Cette implantation contraste fortement avec ce qu’on peut rencontrer dans la région.

• De Saffré à Bout-de-Bois

Ce tronçon est caractérisé par l’importance des zones de transition (lit majeur exceptionnel) qui encadrent le lit majeur de l’Isac, sous l’influence des sables pliocènes, particulièrement peu résistants à l’érosion.

En amont de Bout de Bois l’étang sauvage sur l’Isac à Saffré

En aval de la Jossaie, le niveau de l’Isac est contrôlé par la retenue de Bouts-de-Bois, et le fond de vallée a été particulièrement modifié par la création de cet étang, mais aussi par l’arrivée du canal de Nantes à Brest, accompagnée de remblaiements importants en rive gauche (site de l’usine).

2.2.3.2 De Bois-de-Bois au Pont de Barel

• De Bout-de-Bois à l’écluse du Gué de l’Atelier

A ce niveau, la vallée infléchit son cours brutalement vers l’ouest, car elle bute sur un affleurement de péridotites serpentinées (roche cristallophylienne résistante à l’érosion) associée à une faille, qui a fortement influencé la direction de l’Isac au cours de la formation de la vallée. Cet affleurement est à l’origine de la colline longitudinale que suivent chacun de son côté l’Isac et le ruisseau de Remauda qu’elle domine d’une vingtaine de mètres (de l’Ecobut à la Remaudais).

A partir de Bout-de-Bois, le lit majeur de l’Isac est partiellement tronqué par la présence du canal qui le coupe en deux, tandis que le lit mineur le longe sur sa rive droite.

• De l’écluse du Gué de l’Atelier au Pont de Barel

L’écluse du Gué de l’Atelier marque la fin de ce premier sous tronçon, tant car l’Isac rejoint le canal, que parce que les sables pliocènes qui le caractérisent se font rares le long de la rivière et laissent la place à des substrats différents.

A partir de cette écluse, le lit mineur de l’Isac a été aménagé, recalibré, creusé, endigué (etc) pour qu’il devienne navigable pour le canal de Nantes à Brest.

L’Isac canalisé à proximité de La Chevallerais

Ce tronçon se caractérise par la confluence de quatre des plus gros affluents de la rivière en moins de 10 km : ruisseau du Plongeon, ruisseau de la Goujonnière, ruisseau du Perche, qui confluent tous trois en amont de Blain, puis en aval le ruisseau de Guichardais.

2.2.3.3 De Pont de Barel à la confluence avec la Vilaine

La modification de tracé qui se produit à partir du pont de Barel est liée à la présence d’une faille que l’Isac va suivre jusqu’à l’écluse de la Touche. La transformation morphologique de la vallée qui s’encaisse et se referme résulte de l’affleurement d’un filon d’amphibolites (roche très résistantes) auquel succèdent des terrains schisto-gréseux.

• De Pont de Barel à Guenrouët

Ce sous tronçon présente comme particularités le resserrement très important de la vallée (la plaine alluviale passe de 500 à 150 m de large) couplé avec un tracé très sinueux, qui décrit des méandres prononcés.

L’Isac canalisé à l’amont de Guenrouët

 Le verrou de Guenrouët avec son pont constitue la limite de ce tronçon, en aval duquel débute la vallée aval de l’Isac.

• De Guenrouët à la confluence avec la Vilaine

Immédiatement en aval du village, la vallée se modifie, d’une part en s’élargissant, et d’autre part avec l’apparition d’espaces de lit moyen et de marais au sein de la plaine alluviale. Celle-ci peut véritablement être qualifiée de zone alluviale humide. On entre là dans le tronçon qui est largement soumis à l’influence de la Vilaine, et était soumis à celle des marées.

Le fond de vallée de l’Isac sur ce tronçon est donc principalement occupé par des marais et des prairies.

2.2.3.4 Les affluents de l’Isac

• Le ruisseau de Remauda

Le ruisseau de Remauda est le premier affluent important de l’Isac, qu’il rejoint en aval de Bout-de-Bois, au niveau de l’écluse de Remauda. Long d’une douzaine de kilomètres, il s’écoule du sud vers le nord et draine près de 60 km² de bassin versant. Son cours traverse plusieurs formations géologiques constituées principalement de micaschistes et d’orthogneiss. Il a façonné une petite vallée au profil en V très ouvert, faiblement incisée dans le substrat.

Plus en aval, avant la confluence avec l’Isac, le Remauda influe son cours brutalement vers l’ouest, en liaison avec l’affleurement de roche magmatiques résistantes (péridotites) qui forment un mont structurant le paysage (c’est aussi contre cet affleurement que bute l’Isac qui infléchit alors son cours vers l’ouest).

• Les ruisseaux du Plongeon et de la Goujonnière

Ces deux affluents, qui suivent des tracés parallèles depuis leur source jusqu’à la confluence avec l’Isac présentent une grande homogénéité, et une physionomie relativement semblable à celle du ruisseau de Remauda. Longs tous deux de 18 km environ et drainant des bassins d’environ 60 km², ils ont façonné de petites vallées ouvertes aux limites peu nettes.

Un affluent du Perche dans la commune de La Grigonnais

• Le ruisseau de la Perche

Le ruisseau de la Perche est le plus gros affluent de l’Isac avec un linéaire de plus de 22 km et un bassin versant de 105 km². Il prend sa source en amont de Vay, et conflue avec l’Isac en amont de Blain, après un parcours complexe qui dessine une boucle vers l’ouest. A l’exception d’un tronçon amont courant depuis la source jusqu’à l’étang de Clégreuc et caractérisé par un substrat schisteux, la Perche s’écoule sur des formations alluviales anciennes, datant du pliocène (sables et cailloutis) et du pléistocène (limons et cailloutis). Ce sont des formations tendres que le cours d’eau a pu facilement dégager. Il y a creusé une petite plaine alluviale faiblement déprimée dans les reliefs environnants (10 à 20 m). Sur son tronçon intermédiaire (de l’étang de Clégreuc au Gâvre), elle est entourée par des versants en pente très douce.

Plus en aval, à partir de la Fraudais, elle traverse une poche de schistes et de quartzites dans laquelle elle s’encaisse plus profondément et se resserre. En aval du franchissement de la RN171, la vallée s’évase de nouveau dans des formations alluviales anciennes.

• Le ruisseau de Guichardais

Le ruisseau de Guichardais est le quatrième et dernier affluent important de la rive gauche de l’Isac. Par rapport aux 3 autres (ruisseaux de Remauda, du Plongeon et de la Goujonnière), la vallée formée par ce ruisseau présente une morphologie un peu différente, dans le sens où elle est plus encaissée.

• Le ruisseau de Rozais

Le ruisseau de Rozais prend sa source à la lisière de la forêt du Gâvre, et suit une direction uniforme vers le sud-ouest pour rejoindre l’Isac à Guenrouët. Il draine un bassin versant de 80 km². La vallée du Rozais s’inscrit dans un substrat relativement homogène de schistes. Faiblement incisée (une dizaine de mètres), elle présente un profil en travers en V assez ouvert.

• Le ruisseau de la Cave

Le ruisseau de la Cave est un petit affluent de l’Isac drainant un bassin de moins de 20 km². De petite taille, il a façonné un lit majeur étroit qui ne s’élargit qu’à proximité de l’Isac.

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