Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins 2024 : à voir avec PEPITES44

Les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins en 2024

Pourquoi des journées du Patrimoine de Pays?

Objectif : Connaître et aimer le patrimoine, les paysages et les savoir-faire traditionnels…

Le patrimoine de pays est la trace du travail et du goût de bien-faire de ceux qui nous ont précédés. Paysages marqués par l’homme, bâtiments, et à l’intérieur de ceux-ci, marques de la vie des hommes et de leur industrie : on ne les aime qu’à condition de les connaître et de les comprendre.

Depuis plus de 25 ans, les Journées du Patrimoine de Pays valorisent ce patrimoine et tentent d’apporter un autre regard sur cet héritage et de faire prendre conscience de sa richesse.

Près de 120 000 visiteurs participent chaque année aux 1000 animations proposées partout en France le 4ème week-end de juin : visites de sites, randonnées, circuits de découverte, démonstrations de savoir-faire, conférences et animations jeune public sont organisés.

Depuis 2006, la Journée des Moulins, initiée par la FFAM (Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins), est associée à l’événement.

Qu’est ce que le « patrimoine de pays » ?

Le patrimoine de pays n’a pas de vrai nom : « petit patrimoine », « patrimoine de proximité » « du quotidien », ou encore « patrimoine vernaculaire ». Il souffre d’un grand handicap : être mal connu, conséquence d’une histoire, en France, plus nationale que locale. Mal connu et donc méconnu, et par conséquent souvent négligé alors qu’il devrait être, un objet de fierté, quelque chose que l’on a plaisir à entretenir, à valoriser et surtout quelque chose de partagé. Un patrimoine « partagé » pour le passé dont il témoigne mais aussi pour le devenir des territoires.

Quelle est la nature de ce Patrimoine de Pays ?

I – Un patrimoine différent du patrimoine protégé des Monuments historiques, remarquable « au point de vue de l’histoire ou de l’art (…) » et présentant « un intérêt public ». Issus d’une loi (1913), les MH participent au roman national et distinguent le patrimoine « savant » des architectes, fixent des règles et une doctrine (exemplarité, ancienneté (← XXe siècle), caractère exceptionnel). Critères qui n’existent pas vraiment pour le Patrimoine de Pays !

II – Le Patrimoine de Pays est un patrimoine local. Ses matériaux sont ceux du sol, du pays ; ses formes spécifiques liées aux anciens usages.

III- Le Patrimoine de Pays et des Moulins est un patrimoine fonctionnel dont les fonctions créatrices ont souvent disparu (rurale, artisanale, industrielle, activités domestiques). La protection est donc difficile et par conséquent les bâtiments et les sites qui les accueillaient sont très fragilisés.

Le patrimoine de pays est le patrimoine de la vie quotidienne passée, de l’histoire d’une région, d’une communauté d’habitants. Il porte en lui la mémoire d’une société et celle d’un territoire.

Les journées du patrimoine de pays et des moulins souhaitent le faire connaître et encourager une prise de conscience à la fois pour le protéger et le transmettre aux générations futures.

PEPITES44 souhaite faire des journées du Patrimoine de Pays un temps de réflexion sur l’avenir des Croix de Chemin en schiste au Pays de la Pierre bleue.

Une réflexion s’engage avec les municipalités concernées par ce patrimoine qui risque de disparaître si des mesures de sauvegarde ne sont pas prises rapidement.

Un courriel a été adressé aux Municipalités de la région de Nozay :

Madame, Monsieur le Maire,

Au nom de PEPITES44, association de valorisation du Patrimoine, engagée dans la restauration des croix de schiste de la région de Nozay, nous souhaiterions vous rencontrer pour vous faire part de la parution de notre ultime ouvrage sur les croix de chemin de notre région que nous souhaiterions vous offrir pour vous alerter sur les menaces qui pèsent sur ce patrimoine

Un Patrimoine en grand danger, qui risque de disparaître

Une constatation: lors de nos prises de vue récentes pour celles sélectionnées (peut-être en connaissez-vous aussi «méritantes», cachées dans les ronciers), leur péril est encore plus grand, cinq ans après les premières prises. Il ne faudra pas longtemps pour que celles ayant un penchant certain ne basculent «cul par-dessus tête», pas longtemps pour que le vert de mousse ne les enveloppe, encore moins pour les ronces, ou les végétaux décoratifs, qui les emprisonneront dans leur corset.

Oui, ce serait bien dommage que ce petit patrimoine singulier disparaisse à tout jamais, ne serait-ce que par le respect, voire l’admiration pour les ouvriers-carriers dont toute leur vie a été consacrée à ce matériau bien particulier.

Ce petit patrimoine, d’une valeur certaine car unique dans la région, disparaîtra aussi vite qu’il est apparu, et ce serait vraiment dommage.

Une sensibilisation nécessaire des municipalités

La Majorité des croix de chemin (comprenant de ce fait les croix en pierre bleue) a été édifiée par des particuliers et se trouve implantée sur des terrains privés même si ces croix sont en bordure de route et donc visibles par l’ensemble des habitants de la commune.

Une municipalité doit avoir le souci de la préservation du patrimoine de pays se trouvant aux mains de particuliers, peu valorisé ou laissé à l’abandon, car ces éléments, bien que privés, font néanmoins partie de l’histoire locale.

Une commune est compétente pour se préoccuper de l’ensemble du patrimoine de pays de son territoire, en propriété publique ou en propriété privée. Elle peut donc décider d’ engager des actions d’incitation et de sensibilisation pour le mettre en valeur et prendre des dispositions réglementaires pour le protéger.

Un travail d’artisan, d’artiste, menacé de disparaître.

Sans action, elles pourraient disparaître dans un temps pas plus long que celui qu’il a fallu pour ériger la moitié d’entre elles (entre 1870 et 1910).

Une quarantaine d’années, c’est largement suffisant à la Nature pour les ensevelir dans son linceul végétal… Outre la beauté de ces édicules, quand leur pierre bleue est entretenue et propre, il est un profond respect pour les ouvriers, qui au nom d’une religion, ont mis tout leur cœur et toute leur énergie (et aussi bien de sueur et de fatigue) pour sublimer cette pierre bleue qui était leur bien maigre gagne-pain. Rien que pour cela, il serait bien de les voir encore majestueuses dans les paysages de nos campagnes.

Merci de votre attention, dans l’attente de vous rencontrer

Déjà quelques réactions d’élus!

Ce courriel a déjà retenu toute l’attention du Maire de la commune de Lusanger qui nous a fait part des mesures déjà prises en vue de cette sauvegarde : Un recensement du Patrimoine de Pays et plus particulièrement des croix de chemin est en cours dans le cadre de la mise à jour du Plan local d’urbanisme.

Cet élu souhaiterait voir ce Patrimoine propre à un territoire pris en considération par la fondation du Patrimoine comme a pu l’être la Chapelle du Dougilard à Soudan, ou même (NDLR) la Chapelle St Georges à Guémené-Penfao. Ce Patrimoine privé est le bien de toute une communauté et doit-être protégé collectivement.

Un temps consacré à cette sensibilisation pourrait se faire dans le cadre des « Journées de Patrimoine de Pays et des Moulins de 2024.

Nous sommes à la disposition des collectivités concernées pour réfléchir sur les possibilités de mise en place d’animations spécifiques (Randonnée découverte du Patrimoine de Pays et plus particulièrement des croix de chemin en schiste bleu, Expositions sur un thème à définir, Mise à disposition de salle pour l’occasion, Mobilisation possible des associations de valorisation du Patrimoine ou organisatrices de Randonnées, …)

Merci par avance de bien vouloir prêter attention à cette invitation.