Patrimoine Nozay

Découvrez les fiches du Patrimoine de la commune de Nozay  en Loire-Atlantique décliné  dans six thèmes : Patrimoine religieux; Maisons et Châteaux;  Industrie,voie de communication; Agriculture et artisanat; Environnement, Funéraire et Archéologie.

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Patrimoine religieux du bourg de Nozay

1 Croix du Marché, 2 Chapelle Louis Guerry, 9 Aumônerie St Jean, 10 Eglise St Pierre, 11 Croix d’Ebeaupin, 13 Fontaine St Joseph, 17 Fontaine St Pierre, 18 Enclos du Vieux-Bourg.

1 Croix du Marché

.La croix du Marché est la seule croix de Nozay en granit, cependant le socle qui comprend plusieurs niveaux est en schiste.

Il s’agit bien d’une croix bien que ses dimensions soient imposantes.

En effet on parle de calvaire quand au moins trois personnages sont présents sur la croix (Jésus, La Vierge et St Jean généralement).

On compte une quarantaine de croix sur la commune de Nozay, 19 sont en schiste et 11 croix supplémentaires possède une effigie du christ sculptée en schiste.

2 Chapelle Louis Guerry

Petit édifice érigé en bordure du chemin vers Nantes  cet oratoire, est sans doute du XVIIe siècle,.

Il abritait plusieurs statues dont celle de la Vierge à l’Enfant et deux saints ruraux, Saint Maimboeuf et Saint Fiacre.

Il semble qu’en 1806 Louis Guerry entreprenne de restaurer, peut-être de reconstruire, l’édifice avec l’idée de s’y faire enterrer.

Louis  Guerry était un personnage important lors de la révolution et bien introduit dans les familles dont les noms comptent au pays

Il était notaire de profession et a choisi de reposer à proximité de l’ancienne route de Nantes à Rennes.

Louis Guérry naît à Nozay le 19 décembre 1745 dans une famille de petits marchands. Il acquiert sa propre charge de notaire à Saffré, à trente-deux ans.

Il aurait laissé un testament pittoresque au regard de  ses obsèques. Il aurait souhaité que soient déposés en sa bière cinq louis d’or et que son corps soit porté en son enfeu par cinq hommes prénommés louis.

Ce testament fantaisiste fut-il exécuté à la lettre ? Une chose est certaine, les pièces d’or-si elles furent jamais- ne sont plus dans la tombe depuis belle lurette. .

9 Aumônerie St Jean

.La chapelle qui a donné son nom à la rue St Jean a été détruite pendant la Révolution et l’aumônerie fût alors divisée en de nombreuses parties.

Autrefois aumônerie fondée au XIIe siècle à l’époque des croisades par l’ordres des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, elle était destinée à accueillir des pèlerins, des voyageurs et des pauvres.

Pourvue de lits et de paillasses, elle pouvait recevoir 15 à 20 personnes.

A la suite des hospitaliers, le clergé a continué à entretenir cette aumônerie jusqu’à la Révolution.

A la Révolution l’aumônerie a été vendue en plusieurs parties et un étage supplémentaire a été réalisé.

On observe les anciennes arcatures en plein cintre  surmontant autrefois des ouvertures aujourd’hui bouchées et qui témoignent de l’ancienneté du bâtiment

10 Eglise St Pierre

.Construite en schiste et tuffeau en 1869 à l’emplacement de marais, l’église St Pierre aux liens est de style roman. (en témoigne les ouvertures étroites).

L’église du Vieux-bourg était devenue trop étroite face à l’accroissement de la population au milieu du XIX siècle.

Un projet de reconstruction est repris en 1862, mais les habitants du Vieux-bourg et du Haut-Nozay refusent que la nouvelle église soit construite hors du vieux-bourg.

Le Maire (S. Blanchet) et le curé de l’époque (Hillereau) feront preuve de ténacité, mais le curé Hillereau meurt en 1868 sans en voir l’achèvement.

11 Croix d’Ebeaupin

Croix implantée sur le chemin du cimetière.

De grosses épines sont sculptées dans la pierre.

Vers sa base le fût ( Le fût d’une croix est la colonne située entre le piédestal et la croix elle-même ) est orné d’un disque sculpté agrémenté d’une croix maltée ou d’une rosace.

La Croix est montée sur un cube de pierres maçonnées.

Celui-ci est orné d’une niche et d’un entablement à moulures.

L’ensemble a bel aspect devant l’aubépine.

Autrefois de nombreuses croix étaient déposées dans la niche ou sur l’entablement.

En souvenir des morts passés devant la croix pour aller à leur dernière demeure, au cimetière du Vieux-Bourg.

13 Fontaine St Joseph

Par les années de sécheresse, on venait de très loin pour puiser à cette fontaine qui ne tarit pas.

Elle donne toujours de l’eau.

En 1921, au cours d’un été brûlant, on y vint de la Ville-au-Chef pour s’approvisionner en eau.

Elle alimenta les fermes privées d’eau par la sécheresse.

Elle possède un linteau  de pierre de Nozay évidé en anse de panier (arc au sommet aplati)  qui sert de fronton.

(Le linteau est un élément architectural qui sert à soutenir les matériaux du mur au-dessus d’une ouverture, d’une porte ou d’une fenêtre )

Il est orné de belles moulures (éléments d’ornementation permettant d’arrondir un angle).

De beaux palis recouvrent l’ensemble et forment la toiture.

Chaque côté est éclairé par des ouvertures rectangulaires dans la maçonnerie.

17 Fontaine St Pierre

Près de cette fontaine, au VIème siècle, un ermite serait venu évangéliser Nozay.

Il y a 1500 ans. C’est le berceau de Nozay.

La fontaine est surmontée par une statue, du XIXème, de Saint Pierre aux Liens, patron de la paroisse de Nozay. (50)

La source est aujourd’hui enfermée dans une tourelle fermée par une porte de bois en ogive. (81)

Un lavoir proche est alimenté par cette fontaine. (54)

Les fontaines étaient souvent à l’origine de l’installation des premières communautés. (81)

A Nozay la première communauté chrétienne se serait ainsi formée aux abords de la fontaine qui est placée depuis sous la protection de Saint Pierre-aux-Liens. (55)

Par la suite, une chapelle aurait été fondée à l’abri des zones marécageuses. Nous sommes là face à l’origine de l’enclos du Vieux Bourg. (55)

18 Enclos du Vieux-Bourg

Autour de la fontaine St Pierre s’installe la première communauté.  Un édifice religieux, sans doute modeste, est construit à proximité d’un cimetière. (mise à jour de sarcophages mérovingiens, au XIXe siècle lors de terrassement).

Après l’installation d’un prieuré à Nozay par l’Abbaye St Florent de Saumur, aux XIe et XIIIe  siècle, l’église paroissiale prolonge ses maçonneries carolingiennes en épi par des éléments de style Roman (Il en reste une petite fenêtre étroite en grès Roussard).

A l’approche du XVe siècle, l’église est considérablement agrandie (empiétant sur le cimetière).

Le transept nord est sculpté dans le schiste bleu dans un style gothique flamboyant (chapelle seigneuriale des seigneurs de Nozay). Un Presbytère est construit à côté de l’église.

Quelques décennies plus tard, au XVI siècle, des peintures murales (représentant les martyres de St Blaise et St Etienne avec des personnages en costume d’époque) enrichissent ce transept.

En 1828, on agrandit l’édifice avec un  vaste chevet circulaire. Mais encore trop exigüe pour la nouvelle population de Nozay qui s’accroît,  elle est abandonnée après 1870  (1869 :  achèvement  de la nouvelle église ).

Patrimoine religieux hors bourg de Nozay

10 Chapelle de Limerdin, 5 Calvaire de Créviac, 8 Croix du Maire, 5 Croix de Ligou, Coisbrac,

10 Chapelle de Limerdin

La chapelle de Limerdin fut bénite le 2 décembre 1841. Elle était destinée d’abord à être une simple chapelle funéraire, les Rieffel ayant perdu deux jeunes fils qui y furent enterrés.

Elle fut peu après, agrandie pour servir de lieu de culte. Les ouvriers défricheurs, qui étaient nombreux, désirant entendre la messe le dimanche.

Jules Rieffel, décédé en 1886, y fut inhumé ainsi que sa femme, son gendre, leurs enfants et petits enfants

La chapelle de Limerdin renferme une statue de Notre-Dame-de-Pitié, Pieta du 17ème siècle à l’expression émouvante.

Elle est en bois polychrome, d’un seul tenant, bien qu’elle mesure près d’un mètre de haut. Le Christ a été déposé sur ses genoux, après la descente de la Croix. Elle élève le regard et les mains en un geste d’offrande.

Elle était vénérée à la chapelle de Beaulieu. Quand cette chapelle fut démolie en 1837, la statue fut reléguée. Jules Rieffel, qui était en train d ‘élever la chapelle de Limerdin, acquit la statue et la plaça dans cette nouvelle chapelle.

5 Calvaire de Créviac

 Le calvaire était à la bifurcation des routes de Blain et de Nantes. C’est une très belle œuvre, riche en personnages. Au sommet : le Christ, la Vierge et Saint-Jean.

Au dessous, une descente de croix, avec Madeleine tenant la main du Seigneur.

Plus bas, c’est la vie du Christ : les rois mages, l’atelier du Charpentier … Sainte Anne, la mère de la vierge en sa compagnie, jeune fille avec des nattes.

Puis un Saint Hubert ; un saint Michel terrassant un démon coiffé d’un casque allemand ! À  la fin de la seconde guerre mondiale, l’artiste J.P. Fréour  fait allusion à un événement qui faillit être tragique pour la famille . En effet, aux jours terribles du « Maquis de Saffré », les Allemands perquisitionnaient partout, pour saisir ceux qu’ils appelaient des terroristes . Six maquisards dormaient au manoir lorsque Mme Récipon, née Félicie Létourneau, fut brutalement sommée d’ouvrir. Elle fit un vœu, puis avec Sang-froid, elle parlementa avec la troupe casquée. Les jeunes Français eurent le temps de s’enfuir et l’on fut quitte pour la peur.

C’est en souvenir de cet événement et de ce vœu qu’a été érigé ce calvaire à Créviac même. 

8 Croix du Maire

A l’angle de la route du Maire, une croix simple , à première vue, est riche de détails.

Montée sur un socle de maçonnerie précédé de rustiques marches, le pied émerge de l’entablement et porte deux petits bras au croisillon, avec au centre un christ, grossièrement taillé, mais très expressif.

Au dessus d’une niche bordée en relief, puis sur le pied, vers la base, un motif rectangulaire orné d’une rosace.

Le pied est entièrement biseauté au dessous de la rosace.

5 Croix de Ligou, Coisbrac

Le Christ crucifié est placé sur la croix de diverses façons, car en Bretagne, les règles iconographiques sont très peu observées et une assez grande fantaisie règne dans les représentations religieuses sculptées et peintes.

A part quelques rares monuments typiques des XIVe et XVe siècles, presque toutes les croix bretonnes appartiennent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Néanmoins les sculpteurs de ces croix ont puisé suivant leur idée, goût, inspiration ou convenances personnelles dans le vaste répertoire iconographique des XIIIe et XIVe siècle, si bien qu’un christ ayant toutes les caractéristiques d’un christ roman peut très bien être reproduit sur une croix érigée à la fin du XVIIIe siècle.

Enfin, il ne faut pas s’attendre à trouver en Bretagne des pièces sculpturale de premier ordre, une production raffinée et savante; la sculpture bretonne est surtout populaire et par conséquent rustique et naïve;

Elle a été conçue et exécutée, non par des sculpteurs de profession, mais par des artisans locaux, simples tailleurs de pierre, qui a l’occasion se sont essayés dans la représentation de la figure humaine.

Maisons et châteaux de la ville de Nozay

3 Château de la Pinsonnais, 5 Mairie, 8 Pharmacie, 15 Château de la Touche , 19 Manoirs de Campagne.

3 Château de la Pinsonnais

Comme de nombreuses demeures nobles de la commune, l’entrée du Château de la Pinsonnais est flanquée de deux grands piliers en Pierre bleue.

Le Château de la Pinsonnais est un édifice de tuffeau, d’inspiration vaguement néo-gothique, notamment dans le traitement des lucarnes.

Le château est augmenté d’un pavillon carré , lui-même décoré d’une échauguette.

5 Mairie

Reconstruite en 1852 en schiste et Tuffeau, cette mairie remplace un ensemble de bâtiments qui abritaient autrefois la mairie, mais aussi les halles et la prison seigneuriale.

Les ouvertures en arc brisé confère au monument un caractère religieux dont il est pourtant dépourvu.

Le haut de la tour d’escalier abrite une cloche datée de 1820.

Elle a été achetée par la ville à la suite d’un don des habitants, refusant de garder l’argent gagné par le dédommagement du séjour des régiments prussiens en 1815..

Elle possède un blason en schiste sculpté par Pierre Labarre en 1994 et représentant les armoiries de la ville.

Les lions figurant sur le blason sont l’emblème de la famille de Nozay, qui n’est cependant pas originaire de la région.

6 Grand-Monarque

.Comme les nombreux petits manoirs de la région, l’ancien Hôtel du Grand-Monarque, aujourd’hui siège d’un restaurant : le Tostato, possède une tour d’escalier permettant d’accéder aux étages.

Celle-ci est hexagonale (6 côtés), mais les tours, ailleurs peuvent également être rondes ou carrées.

Le Grand-Monarque est construit en schiste, bien que sa façade soit percée d’ouvertures ouvragées et décoré d’accolades en tuffeau.

Une restauration de cette façade a eu lieu : une date indique l’année de restauration : 2013.

La tradition rapporte qu’Anne de Bretagne, à son époque, puis François Ier ensuite seraient venus au Grand-Monarque : le domaine était digne de les recevoir.

Une pierre sculptée à l’effigie d’Anne de Bretagne, ainsi qu’une autre représentant un soldat casqué figurent au pignon du restaurant.

Elles ont été réalisée par un sculpteur local qui les offertes à Pierre Bizeul, ancien Propriétaire des lieux.

8 Pharmacie

.Pour se faire une idée de l’importance des bâtiments, il faut faire abstraction de la route de Marsac-sur-Don qui n’existait pas alors.

Les bâtiments, avec la porte cochère et la porte piétonne ne faisaient qu’un avec l’Hôtellerie du Grand-Monarque qui était alors digne de recevoir François Ier ou Anne de Bretagne.

Les voitures à cheval pouvait séjourner dans la cour autrefois ouverte avant les travaux de  modification de la pharmacie.

A côté de la Pharmacie, une motte de Beurre sculptée en schiste repose sur un piédestal lui-même en schiste et témoigne du rôle autrefois dévolu à cet endroit pour la vente  de cet aliment produit localement par les agriculteurs du coin et vendu  ainsi sur cette « Place de la Beurrerie ».

15 Château de la Touche

Les communs du château de la Touche, servaient à loger l’importante domesticité des propriétaires. (57)

Ces dépendances possèdent une magnifique charpente qui a justifié l’inscription de cet ensemble à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. (1)

Le château actuel est plus récent, bâti en tuffeau, en 1827, sous la Restauration, (1814-1830),

 Le Château de la Touche est accessible par deux  portails de construction plus ancienne. (64)

La porte d’entrée monumentale est faite pour frapper le visiteur qui la franchit. (54)

Elle est surmontée par une rangée de faux mâchicoulis uniquement ornementaux, qui symbolisent la puissance du seigneur des lieux. (54)

Le portail est construit en tuffeau, matériau traditionnellement utilisé dans le Val de Loire. (54) (voir photo)

L’ornementation est sobre et inspirée de l’antiquité. De fausses colonnes qui sont posées en légère saillie et le fronton décoré qui est surmonté d’une niche de faîtage, rappellent le pouvoir religieux comme le blason seigneurial rappelle le pouvoir aristocratique. (54)

Les dépendances sont ouvertes à la visite en juillet et en septembre et en particulier pendant les journées du patrimoine. (54)

19 Manoirs de Campagne

A l’image des nombreux petits manoirs de la région de Nozay, la Naulière possède une tour qui abrite l’escalier permettant d’accéder aux étages.

Comme ici elle peut-être ronde (idem au Coudray)

Ou carrée (Manoirs de Créviac et du Maire)

Ou hexagonale (Les Grées, Le Grand-Monarque).

Le matériau le plus souvent employé  pour la construction est ici le schiste.

Tous ces manoirs ont été édifiés ou agrandis au XVIe siècle (âge de prospérité pour la pierre bleue).

Le schiste bleu local a été utilisé à l’extérieur pour les encadrements des ouvertures, comme à l’intérieur pour les cheminées et les escaliers en colimaçon.

Cette forte concentration de manoirs et de logis nobles en schiste peut s’expliquer par la présence sur place de l’ancien rendez-vous de chasse de la famille des Laval, les garennes de la Ville-au-Chef.. Jean de Laval, seigneur de Châteaubriant, gouverneur de Bretagne, en fait une maison de plaisance, au temps de François Ier. (20)

La cour y séjourne en 1532 pendant un mois, de grandes chasses à courre et des fêtes diverses y sont données. Toutes les Gentilhommières de la périphérie sont alors occupées par les courtisanes et les courtisans. (20)

Maisons et châteaux de la campagne de Nozay

1 Cardunel, 5 Rosabonnet, 7 L’Angle, 3 Château de Créviac, 4 Manoir de Créviac, 9 Manoir du Maire, 3 Manoir de Villatte, 4 Manoir des Grées, 11 Manoir du Coudray.

1 Cardunel

 Affluent du Don sur Nozay, Le Sauzignac est appelé également ruisseau de Cardunel ou de Boschet.

Le Logis de Cardunel était autrefois la demeure des demoiselles Billot, petites filles d’un professeur de l’Ecole d’Agriculture de Grandjouan.

Elles se consacraient à l’élevage de moutons de race au joli confluent du Don et du ruisseau de Sauzignac.

Une race ovine introduite par Jules Rieffel, la race « South down » était l’objet d’un élevage important à Cardunel situé en limite de l’ancien domaine de Grandjouan.

5 Rosabonnet

Description de l’édifice par J Chapron en 1901 :

« Ancien manoir comprenant deux corps de logis bâtis en équerre, sans étage, avec tourelle octogonale à l’angle interne, mais engagée dans la construction.

A la base de cette tourelle, une large porte à chambranles et linteau monolithes en schiste, ouvre au pied de l’escalier hélicoïdal, très large, à noyau et degrés de schiste.

Deux autres portes accoladées faisaient communiquer cet escalier avec les appartements de chacune des deux ailes.

Dans la façade méridionale du  bâtiment Nord, large porte au linteau orné d’accolades, fenêtre autrefois à meneaux croisés.

Sur les corniches de schiste s’élèvent quatre lucarnes en schiste, avec appui mouluré, surmontées d’un fronton triangulaire avec épi terminal.. »

7 L’Angle

Ce château a été construit par le négociant Edouard de Mars, un des beaux-frères de Jules Rieffel, promoteur de Grandjouan.

Le 15 février 1834, de Mars est nommé trésorier de Grandjouan, domaine de 500 hectares, en remplacement de Haentjens, ancien propriétaire de ces terres.

Le domaine est alors divisé en quatre lots : Ducoudray-Burgault obtient la partie Sud avec l’école de Grandjouan, Rieffel, celle du Nord avec les bâtiments de Rieffeland, Billault prend la partie Est, et de Mars récupère l’Ouest avec le Château de l’Angle. Rieffel devient ainsi le fermier des autres propriétaires.

3 Château de Créviac

Durant le siècle dernier, Créviac a été habité par Mr Colas de la Noue, ancien sénateur et beau-frère du ministre de Napoléon III Adolphe Billault.        François-Colas de La Noue d’Orléans épouse ,en 1855, Marie-Billault, fille d’Adolphe Billault, ministre d’Etat sous le Second-Empire.

Cela doit être en cette année 1855 que le jeune couple achète le domaine de Créviac où par la suite, il abandonne le vieux manoir pour la maison de maître qu’il se fait construire. C’est cette demeure que l’on appelle actuellement le « château ».

François C.D.L.N.B n’a pas eut d’enfant de ses deux mariage. Il quitte Nozay pour Nice, où il meurt en 1899 à l’âge de 70 ans.

La propriété passa ensuite à Mr Alexis Letourneau, ami d’Aristide Briand et de plusieurs autres dignitaires de la IIIe république, puis à sa fille Mme Récipon. Une de ses descendants : Danielle Letourneau épousera Michel Germette, père des actuels propriétaires du Domaine.

C’est sur l’hippodrome de Créviac que se sont tenues pendant longtemps les courses hippiques, présidées par Mme Guy Récipon.

4 Manoir de Créviac

En 1557, Julien Symon, d’une famille originaire de Jans, rend aveu au seigneur de Toullan pour son manoir et métairie de Créviac. C’est la première mention du manoir.

De l’ancien manoir, il ne reste que la tourelle quadrangulaire qui contient un escalier droit en pierre du XVIIIe.

Si elle paraît si imposante, c’est que le manoir a été diminué en hauteur, puis transformé, agrandi en largeur à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe

Disposant de charges importantes à la cour de Nantes et siégeant aux Etats de Bretagne, les Symon y acquièrent fortune et pouvoir. Il ne leur manque plus qu’un domaine noble à leur nom.

Fin XVIe, la famille Symon a réussi à se faire allouer toutes les terres de Créviac. C’est alors que Mathurin Symon parvient à racheter au seigneur du Vauguillaume la partie de cette seigneurie s’étendant sur Créviac.

Il devient ainsi le premier vrai seigneur de Créviac, devant toujours toutefois rendre aveu aux seigneurs de Nozay et de Toullan.

Créviac, grand domaine de 165 ha, appartint toujours au XVIIe s. à la branche des Simon de Créviac, remplacée par Christophe Juchault en 1700, et désormais éteinte. 

9 Manoir du Maire

Le vieux Manoir du Maire est une maison construite ou agrandie  fin XVIe siècle comme le prouve la présence de meurtrières en schiste (qui apparaissent dans les constructions dans le dernier quart du XVIe siècle).

Comme les autres manoirs de Nozay, il a connu de profondes modifications au cours des siècles.

Le Plan du Manoir est rectangulaire, avec un rez-de-chaussée divisé en deux par un corridor aboutissant à l’escalier droit en schiste, contenu dans un pavillon trapu, sur plan carré et éclairé de baies en schiste et meurtrières.

La tourelle dispose d’un important colombier dans sa partie supérieure.

L’intérêt du manoir réside dans sa richesse architecturale : porte en schiste à linteaux accoladés, porte extérieure ouvrant sur un corridor portant à son linteau un écu effacé par le temps (sur lequel reste visible un animal), une lucarne en schiste à fronton, des baies en schiste avec chambranles, chanfreins et meneaux croisés frustes en pierre de Nozay.

Au pignon Ouest, des latrines sur triple encorbellement.

A l’intérieur, grandes cheminées en schiste.

3 Manoir de Villatte

Le manoir de la Villatte pourrait remonter en partie au XVe, car il est désigné en 1429 comme l’hostel de Jean Guihenneuc, avec une métairie en dépendant.

Pierre Pirault le rachète en 1535 au sieur Jean Rocaz, et l’embellit.

C’est de cette période que datent les linteaux avec accolade.

Jean Rocaz, propriétaire foncier à Nozay, appartenait à une famille de négociants espagnols installés à Nantes.

Il est anobli à Nozay en 1444.

L’ancien propriétaire l’avait acquis en 1976 de la famille Romefort.

Il était également le propriétaire de la maison XVIe à côté, qui possède une très belle cheminée avec un blason gravé sur la tablette

4 Manoir des Grées

On a dit, longtemps, à tort, que le manoir des Grées était pendant la Renaissance le siège de la châtellenie de Nozay, qui fut administrée dans la première moitié du XVIe s. par Pierre Pirault.

Mort en 1541, il aura dirigé le centre local administratif et financier de la seigneurie de la Ville-au-chef, mais le siège ne se situait pas aux Grées. Il était originaire de Carquefou, issu d’une famille bourgeoise. Il est anobli en 1538. Entre temps, il aura eu le temps de s’enrichir au service de Jean de Laval de 1530 à 1534 comme secrétaire particulier, dont il jouissait de toute la confiance.

En 1534, il achète la Touche pour 400 écus d’or, dont il sera le seigneur de 1534 à 1541.

Le manoir de plan rectangulaire, restauré au XVIe, présente des additions du XVIIIe au nord. C’est sur cette façade que se situe la remarquable tourelle en avant corps du logis. Cette tourelle a un escalier hélicoïdal fort large, et porte une moulure sur la vis, appelée astragale. Les meurtrières disposent de sièges. Les ouvertures du manoir, disposées symétriquement, sont chanfreinées sur les chambranles, et les linteaux accoladés. Les fenêtres, notamment, sont à meneaux chanfreinés.

11 Manoir du Coudray

Le manoir du Coudray est un ancien manoir du XVe, la plus ancienne mention du manoir se situant en 1426,  lors des actes de réformation de la noblesse. Il appartient alors à Dom Jean Gicquel prêtre, mais le manoir est inhabité.

Il appartient ensuite à BOUTIN, seigneur de la Cour, seigneur de Chambalan, paroisse de Doulon, …,  seigneur de Lériais, seigneur du Coudray, paroisse de Nozay.
Vient ensuite DU FRESCHE, seigneur dudit lieu et de Launay-Pinel, paroisse de Renac, …, seigneur du Perret, de Toulan, et du Coudray, paroisse de Nozay, seigneur du Foix-des-bois, paroisse de Derval, …
Le manoir est presque entièrement démoli et reconstruit vers 1830. Seuls quelques éléments subsistent, comme un bout de la muraille primitive à l’est, ou la tourelle cylindrique du XVIe, terminée par un colombier, et portant une lucarne en chien assis sur le toit, et qui contient un escalier hélicoïdal en schiste.

Dans l’ancienne cuisine, accolé au pignon nord, existe dans l’angle nord-est une tourelle découronnée contenant un escalier hélicoïdal en schiste.
L’aire de la cour était pavée de palis de schiste sur champ.

Industries, Voies de communication autour de Nozay

4 Ancienne Gare, 20 Voie ferrée, 23 Carrière du Parc, 4 Moulin de Beaujouet, 9 Voie ancienne, 7 Anciennes Mines d’étain, 2 Ancien Moulin à Eau de Villatte, 6 Ancien Moulin à Vent., 10 Carrières de Schiste.

4 Ancienne Gare

La création d’une ligne de chemin de fer à la fin du XIXe siècle (Ligne Sablé-sur-Sarthe, Château-Gontier, Segré, Châteaubriant, Nozay, Montoir-de-Bretagne inaugurée dans son ensemble en 1885) entraîne le développement des activités minières et au début du siècle, on dénombre pas moins de 300 personnes vivement directement des métiers de carriers.

Désaffectée depuis 1971, l’ancienne gare a longtemps été le siège du Centre Médico-Social, qui depuis s’est installé à la Maison de Santé.

Les locaux sont maintenant le siège d’une association.

20 Voie ferrée

 Voie ferrée Sablé-sur-Sarthe- Châteaubriant- Montoir-de-Bretagne.

La ligne de Sablé à Montoir-de-Bretagne est une ligne ferroviaire française, aujourd’hui fermée et déferrée entre Château-Gontier et Montoir-de-Bretagne. Il s’agissait d’un axe régional permettant de relier la région du Mans à la côte Atlantique, sans passer par Nantes.

La section Saint-Vincent-des-Landes à Montoir-de-Bretagne, partie d’un itinéraire de Châteaubriant à Saint-Nazaire, est déclarée d’utilité publique par une loi le 18 juillet 1879. concédée à titre définitif par l’État à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest par une convention signée le 17 juillet 1883.. Le tronçon entre Saint-Vincent-des-Landes et Montoir-de-Bretagne est opérationnel le 18 mai 1885. L’ensemble de la ligne de Châteaubriant à Montoir-de-Bretagne est mise en service le 22 août 1885.

La ligne a voie unique sur une infrastructure prévue pour deux voies, permet la création de relations concurrentielles en offrant un trajet plus court, que l’existant, entre Paris et Nantes soit 397 km au lieu des 431 km qu’il faut parcourir sur la ligne de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans. Cette situation favorable rend rapidement possible la pose d’une deuxième voie; qui est opérationnelle sur l’ensemble de la ligne le 22 juin 1913.

23 Carrière du Parc

La carrière du parc , à côté des étangs de loisirs, est un ancien site d’exploitation du schiste, aménagé afin d’ apprécier le savoir-faire des carriers qui ont extrait à Nozay, depuis plusieurs siècles, cette pierre. (2)

L’activité industrielle a été si florissante dans la région, notamment au début du XXe siècle, qu’on dit encore « pierre de Nozay » à la place de « schiste ». (67)

Plus de 300 personnes vivaient, avant la première guerre mondiale, de l’exploitation de la pierre bleue sur la commune de Nozay.

Aujourd’hui cette activité a presque totalement disparu. Il ne reste plus qu’une seule carrière en activité où les carriers ont totalement changé de méthode d’extraction. (67)

La carrière du parc qui longe le parc du château de la Touche, a été fermée voilà 50 ans et achetée par la commune en 1999. (67)

Animée depuis par l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Historique et Artistique de Nozay et sa région (ASPHAN), celle-ci constitue avec l’enclos paroissial du Vieux Bourg de Nozay, le centre d’interprétation du patrimoine en schiste de la région. (63)

Lors de votre visite, vous découvrirez également une végétation riche et surprenante typique des landes schisteuses. (64)

4 Moulin de Beaujouet

En 1535, Beaujouet apparaît dans un acte d’achat de Pierre Pirault, secrétaire de Jean de Laval, gouverneur de Bretagne sous François Ier.

La veuve de Pierre Pirault, remariée à Toussaint de Commailles, énumère dans une déclaration de ses biens au Connétable de Montmorency en 1545, sa propriété sur le manoir de Beaujouet, sa métairie, ses droits de pêche, et ses deux moulins : l’un d’eux servait à moudre le grain, et l’autre établi un peu au dessus du premier servait à fouler le drap . 
A la révolution, Beaujouet, bien d’émigré, fût acquis en l’an IV par la famille Heureux, dont Toussaint Heureux était maître de poste à Nozay.
En 1857, le moulin à eau de ‘‘Beaujoie’’ appartenait à Mr Heureux, et il n’y avait pas d’habitant .

 Actuellement, au niveau du moulin, un barrage retient l’eau. La rivière passe principalement au milieu du lit. Mais les équipements pour faire passer une partie du courant dans la mécanique du moulin semblent encore être à leur place.

9 Voie ancienne

Une voie romaine longe la route de Rennes à la hauteur du Moulin des Landes.

Dès la période Gallo-romaine, la pierre bleue est utilisée comme en témoignent la réalisation de chaussées de voies romaines avec des dalles de schiste placées sur chant dont la robustesse est attestée par leur présence vingt siècles plus tard. Des exemples de telles constructions sont en effet encore visibles au Grand-PontVeix sur Conquereuil mais également au Moulin de l’Angle en Nozay.

7 Anciennes Mines d’étain

La cassitérite ou l’étain est un minerai qui était utilisé dès l’époque celte pour la fabrication du bronze, alliage de cuivre et d’étain.    Durant l’Antiquité, des celtes aux gallo-romains, le minerai fut exploité. Le minerai noir et caillouteux se reconnaissait dans les filons de quartz qui étaient en saillie dans la roche schisteuse tendre de couleur gris clair .

Le matériel schisteux de remplissage était déblayé puis transporté sur les bords de la fosse. Une fois ce schiste enlevé (ce qui représente pour l’époque un travail considérable), les filons de quartz renfermant l’étain se trouvaient dégagés, ou mieux, déchaussés. Pour obtenir la cassitérite enfermée au sein de la roche, il fallait attaquer la roche par le feu et l’eau. Le quartz était chauffé au moyen de grands feux de bois brusquement par des jets d’eau grâce à quoi le quartz se fendait, et parfois même éclatait.

Une seconde opération consistait à introduire des coins de bois effilés et secs dans les fissures , et à les mouiller pour achever de détacher les blocs de quartz sous la pression due au gonflement de la fibre végétale.

Un travail de concassage à l’aide de masses de fer pouvait être effectué, et était quelquefois précédé d’un second traitement par le feu et l’eau.

2 Ancien Moulin à Eau de Villatte

L’étang de la Villatte alimentait un moulin à eau.

En 1857, Monsieur Claude est le propriétaire de ce moulin où personne ne réside.

Un incendie détruisit en 1910 celui qui existait alors, et fut reconstruit et mécanisé dans les années 1920-25, car l’étang était alors asséché.

Il brûla à nouveau le 8 mai 1936, réparé et rouvert le 18 décembre 1945.

Depuis 1973, la famille Bourseau, meuniers de père en fils depuis 1825, a repris ces bâtiments.

Utilisant des blés CRC (Cercle de Recherche des Céréales), des blés issus de l’Agriculture Biologique et des blés conventionnels,

Elle fabrique sur cylindres ou meules de pierre des farines Label Rouge, Biologiques et Conventionnelles.

Elle réalise également des farines de blé noir français sur meules de pierre.

Ses clients sont les artisans boulangers et les industries utilisatrices de farines.

6 Ancien  Moulin à Vent

Le Dictionnaire des lieux habités de Loire-inférieure indique en 1857, pour la commune de Nozay, quatre moulins à vent et deux moulins à eau.

Le Moulin à vent du Clairet à 2,75 km au SSE du bourg est la propriété de Monsieur Bricaud et aucun ménage n’y réside.

Le Moulin à vent de Grandjouan appartenant à M. Leroux abrite un ménage de 8 personnes.

Le moulin à vent de Toulon appartient à Monsieur Pauvert et personne n’y réside.

Un peu plus haut tournait le moulin à vent de la Villatte, propriété en 1857 de Mr Claude, et où personne ne résidait .

Le toit conique pivotait et entraînait dans son mouvement l’arbre autour duquel ont tourné les ailes. Elles ont été retirées au XIXe s. avec l’arrêt du moulin, pour économiser les taxes portant sur leurs ailes, soumises à l’impôt.

Seuls subsistent aujourd’hui le  Moulin décoiffé de Villatte et un nouveau venu de la fin du XIXe siècle qui lui aussi a perdu ses ailes, le Moulin à vent de la Croix Jarry (Photo)

10 Carrières de Schiste

En dépassant le Vieux-Bourg, en direction de la Ville-au-Chef, et même plus loin, on découvrait encore autrefois, à droite et à gauche, de profondes carrières remplies d’eau sombre.

C’est là que fut extraite la « Pierre de Nozay », avec ses grandes dalles robustes et faciles à travailler, très employées alors, dans les constructions et leur donnant un caractère très local.

La Pierre de Nozay se débite en blocs et est utilisée de diverses façons, tant dans l’architecture savante que populaire. Elle habille de bleu les nombreux manoirs, les demeures plus modestes, les fontaines, les clôtures de palis (dalles de schiste dressées), les ponts et les croix des chemins, caractéristiques du paysage rural.

Les principales carrières de Nozay étaient situées près des villages de la Villatte, des Grées et de la Ville-au-chef. Vers 1870, l’ingénieur lorrain Frank redynamise  l’extraction de schiste dans la commune.

 Mais elle a aujourd’hui presque totalement disparu. Il ne reste plus qu’une seule carrière en activité où les carriers ont totalement changé de méthode d’extraction.

Agriculture, Artisanat, Commerce, Vie publique

14 Hangar en palis, 22 Four à Pain, 8 Ecole d’Agriculture Grandjouan,

14 Hangar en palis

Le bourg de Nozay présente de beaux exemples d’architecture en pierre de Nozay, ce schiste local utilisé dans les fermes et  les manoirs.

Mais ce matériau est aussi utilisé pour des constructions moins imposantes, comme les fours à pain, les fontaines et puits de village, mais aussi les hangars.

Des palis de taille plus moins importante servent alors  pour habiller les murs.

Les plus grand palis (ici longs de quatre mètres) servent également de piliers pour soutenir la charpente.

L’évolution géologique  autour du secteur de Nozay a donné naissance à un schiste plus compact et dans certaines carrières, on a pu extraire des « palis » d’environ 7 m de long.

La partie haute des murs est  souvent bardée de lattes de Bois de châtaignier le plus souvent.

La charpente quant à elle est souvent en bois de chêne.

Ce Hangar, avant d’être démonté et réinstallé dans le jardin public, se situait devant une ferme située sur les hauteurs du Perray.

22 Four à Pain

 Les fours à pain , éléments quasiment incontournables d’un village ou d’une propriété, ont malheureusement été pour beaucoup délaissés ou détruits depuis de nombreuses décennies.

Ces fours sont très souvent isolés, et sans cheminée. Plus rarement des fours accolés à un fournil ou à une habitation.

On dit souvent que l’habitat traditionnel est, par ses matériaux de construction, le reflet de la géologie locale.

Il en est de même pour les fours à pain. Les pierres utilisées dans la maçonnerie sont celles disponibles localement. Ainsi, la maçonnerie sera composée généralement de schiste, mais aussi parfois de grès.

Les voûtes, elles, sont en briques. Deux dimensions de briques ont été utilisées : les fines, aussi appelées tuileaux, et des plus épaisses .

La sole est également réalisée avec des briques ou dalles de terre cuite, Les couvertures des fours à pain sont systématiquement réalisées en ardoises, posées au clou et à pureau décroissant*.

On retrouva de temps en temps une porte en fonte qui n’était pas toujours assemblée sur le four.

Bien souvent, une plaque métallique fermait la gueule; cette porte a aujourd’hui souvent disparu.

8 Ecole d’Agriculture Grandjouan

À partir de 1830, les entreprises agronomiques menées par Jules Rieffel, d’origine alsacienne et fondateur de l’Ecole d’Agriculture de Grandjouan, marquent profondément le paysage et les mémoires.

En voyage en Bretagne, il rencontre un armateur Nantais qui lui fait entreprendre le défrichement de son domaine de 500 hectares.

Il en devient par la suite propriétaire et décide de créer l’Ecole d’Agriculture de Grandjouan. Celle-ci devient Institut agricole en 1849, puis en 1871, première école nationale d’agriculture. Elle rayonnait sur 31 départements.

Vastes bâtiments de style Toscan, construits en tuffeau.

Le côté Ouest était réservé à l’école avec les salles de cours en bas et les dortoirs en haut.

Les autres parties étaient occupées par les habitants de Grandjouan au nombre de 164 en 1840.

L’enceinte intérieure accueillait tout ce qui concerne la culture proprement dite, les employés ou attelages, alors que l’enceinte extérieure renfermait les ateliers de fabrique d’instruments aratoires, le jardin, les magasins de bois, de foin et de paille.

Environnement

16 Ruisseau des Rochettes, 21 Etang Public, 2 Le Don (Rivière), 3 Frayères de Beaujouet, 6 Bois de la Croix Merhan, 11 Marais de Cétrais, 7 Landes de Schiste.

16 Ruisseau des Rochettes

Le territoire nozéen est irrigué par plusieurs petits ruisseaux.     À l’ouest, les rus des Rochettes, de la Brianderie, de Jouvence (lequel traverse la ville) rejoignent les ruisseaux des Hunières et de la Villate. Ces derniers se rejoignent à Ville-au-Chef en compagnie de ceux de la Mare de l’Aune et de Cétrais, venant respectivement de l’est et du sud. Toutes ces confluences prennent le chemin du Don par le ruisseau du Sauzignac. Le Don se jette dans la Vilaine. 

– Le ruisseau des Hunières est formé du ruisseau de Jouvence et du ruisseau des Rochettes. Le ruisseau de Jouvence passe sous la ville dans des buses.

Le syndicat du bassin-versant du Don, partenaire du projet  de renaturation du ruisseau de la Hunière, était intervenu en amont sur la portion du ruisseau qui traverse le jardin public. Ces travaux, en partie réalisés par l’association d’insertion Aire, ont permis de resserrer le lit, de rehausser la ligne d’eau, d’augmenter le méandrage et de décolmater le fond du cours d’eau.

Ensuite, « il s’agit de reprofiler le ruisseau entre le jardin public et le terrain communal en cassant les angles droits, préjudiciables à un bon écoulement. Nous allons créer un pont qui traversera la rue Saint-Saturnin et redonner au ruisseau un cours naturel dans la prairie. »

21 Etang Public

A mi chemin entre Nantes et Rennes à l’entrée de la ville de Nozay, situés de part et d’autre de la route de Rennes, les étangs de loisirs Jean Guyon vous offrent un cadre de divertissement agréable et reposant. (114)(64) Trois étangs sont réservés exclusivement à la pêche. Et le dernier est un étang réservé aux divertissements. (114)

Ce grand étang vous attend si vous avez envie de pratiquer le ski nautique. Egalement sur place : un mini-golf, des jeux pour les enfants, des espaces de promenade, une aire de camping-car, un bar… (115)

Le site est un véritable espace de loisir et de détente et comprend 3 étangs de 0,8 hectare réservés exclusivement à la pêche et un étang de loisirs de 3 hectares. (54) (64) (114)

Le site accueille également un skate-parc de 700m² avec plan incliné, quarter, flat box et fun box, des jeux pour enfants, des tables de pique-nique… (64)

2 Le Don (Rivière)

Le Don traverse le nord de la Loire-Atlantique sur une longueur de 90 km. Il prend sa source dans la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux dans le Maine-et-Loire.

Il rejoint la Vilaine à hauteur des Marais de Murin sur la commune de Massérac en Loire-Atlantique en limite de l’Ille-et-Vilaine.

La rivière coule vers l’ouest en traversant le bourg de Saint-Julien-de-Vouvantes, le Petit-Auverné où il reçoit les eaux du Petit-Don.

Les deux rivières unies traversent Moisdon-la-Rivière, puis les bourgs d’Issé, de Treffieux et de Jans, où il trouve la rivière nommé Cône.

Après être passée sous la Nationale 137 (2×2 voies Nantes-Rennes), elle continue vers Marsac-sur-Don, Guémené-Penfao, puis Massérac où elle se jette dans la Vilaine.

3 Frayères de Beaujouet

Le site de Beaujouet, propriété de l’association des Pêcheurs du Don, comprend une frayère artificielle, une zone de pêche aménagée et des espaces naturels. La frayère artificielle a été restaurée en 2009 par le syndicat du bassin-versant du Don, avec l’appui technique, de la fédération de pêche et la police de l’eau.

« Mais le manque d’entretien de cet aménagement et la perméabilité du sol remettent en cause, aujourd’hui, sa viabilité, » .
Pour restaurer l’efficacité de la frayère, il est donc nécessaire qu’elle subisse une période d’assèchement, durant laquelle la vase se minéralise. Pour ce faire, deux solutions sont envisageables. Soit l’abaissement du niveau de l’eau de la rivière permet d’assécher le cours d’eau, soit il faut rehausser le niveau du fond de la frayère, afin qu’elle s’assèche plus rapidement, en période d’étiage.

Il a été décidé de lancer une expérimentation de l’abaissement du niveau de la rivière par ouverture des vannes de l’ouvrage de Beaujouet.

Assèchement de la frayère de Beaujouet pour sa viabilité Ouest-France 16/07/2014

6 Bois de la Croix Merhan

Le bois de la Croix-Merhan (55 hectares) est le plus grand massif boisé de la commune, il présente avec la tourbière et les étangs adjacents des particularités faunistiques et floristiques notables.

Le boisement (taillis sous futaie) à Conifères, Chênes, Châtaigniers et Bouleaux dominants constitue un milieu très favorable à l’accueil d’espèces sylvicoles telles que les Pics, les Rapaces, les Columbidés, la bécasse, mais aussi le Chevreuil et le Sanglier.

Quant aux plans d’eau, malgré leur taille, relativement modeste et l’encaissement important de deux d’entre-eux, ils sont utilisés temporairement par quelques palmipèdes (parfois insolites comme le Fuligule Milouinan).

Mais la particularité majeure de tout cet ensemble est représentée par la petite tourbière jouxtant le bois au Nord et les étangs à l’Ouest.

Une analyse pollinique des sondages réalisés fin 1975  a permis de donner l’âge de cette tourbière et d’apporter des connaissances sur l’anthropisme de cette région.

11 Marais de Cétrais

Les Marais de Cétrais (38 hectares)

Ce secteur, en grande partie boisé, profite régulièrement des échanges de gros gibier entre les forêts du Gâvre, de Saffré et de l’Arche …Chevreuils, Sangliers, mais aussi Cerfs et Biches à l’occasion.

Plus décevant sur le plan ornithologique (sans doute à cause de l’exploitation forestière et de la pression de chasse), il présente néanmoins un intérêt évident en raison de la présence d’une tourbière.

Cette petite zone marécageuse de 6-8 hectares est actuellement colonisée par une saulaies-bétulaie en pleine expansion. La Molinie y est omniprésente, de même que la Callune, la Bourdaine, le Saule rampant …

Les odonates semblent y être particulièrement nombreux et variés.

7 Landes de Schiste

Les Landes de Coisbrac et de la Ville-au-Chef.

Callune, Bruyère ciliée, Ajonc d’Europe, Ajonc nain, Genêt, Sedum, mais aussi Asphodèles, Jacinthes, Pédiculaire des Bois, Astragale à feuilles de Réglisse, Herbe-au-lait … colonisent abondamment les abords rocheux de la vallée du Cétrais, entre la Ville-au-Chef, le Fayel, le Coudray et la Colle.

Réservée en partie aux épreuves de Motocross, c’est une Zone dont les intérêts écologiques et paysagers sont considérables.

Elle constitue un milieu encore très sauvage et original, aussi bien sur le plan herpétologique et mammalogique (reptiles, blaireaux et très importante population de lapins), qu’ornithologique (nidification certaine et régulière de la Fauvette Pitchou, mais présence également des Bruants Jaunes et Zizi, de la Linotte mélodieuse, des Fauvettes de jardin et Grisette, du Pouillot fitis, de l’Hippolais Polyglotte, …)

Funéraire, Archéologie

7 Haches Pierre Polie, 6 Ancienne Foire de Beaulieu, 10 Château du Bé, 11 Torque du Bé, 12 Légende Serpent Toulon, 1 Ancien Étang de la Villatte, 8 Menhir de Coisbrac, 9 Anciennes Garennes de la Ville-au-Chef

7 Haches Pierre Polie

.Des expérimentations d’abattage d’arbre montrent qu’il y a assez peu de différence de temps si l’on utilise la pierre polie (la plus rapide) ou si on utilise la pierre taillée. Par contre la fabrication d’un outil totalement poli demande cent fois plus de temps que celui d’un outil semblable seulement taillé. Certains préhistoriens pensent que les outils totalement polis étaient des objets de luxe (qui pour certains tentent d’imiter les outils de métal qui font leur apparition).

En même temps qu’il utilise la pierre polie l’homme continue de fabriquer et d’utiliser des pierres taillées sans retouches de polissage.

Les haches trouvées à Nozay ont été découverte dans le bourg sans aucune autre précision.

Il s’agit de haches appartenant à une collection particulière, elles ne sont plus visibles actuellement, à l’inverse de celles découvertes à Treffieux et que nous vous présentons en illustration.

6 Ancienne Foire de Beaulieu

Sur la Lande de Beaulieu, la Foire de Beaulieu était aussi connue dans les annales du Moyen-âge que celle de Béré. Elle durait trois jours et l’on y venait de Bretagne, d’Anjou et du Poitou pour les échanges de produits.

Jadis, la foire de Beaulieu se prolongeait au-delà des trois jours, car les baladins, les saltimbanques, les guérisseurs, les colporteurs, les diseurs de bonne aventure ne quittaient pas facilement la place.

Le premier jour, les commerçants de Nozay, s’installaient avec leurs marchandises aux places réservées, et d’autres les entouraient. Le soir commençait la bombance, on mangeait boudins et saucisses avec de la galette de blé noir, tout en goûtant le premier cidre de septembre.

La deuxième journée était la foire aux brebis et aux porcs, les moutons noirs dits de lande étaient particulièrement nombreux. Le troisième jour était réservé aux bêtes à cornes et aux chevaux. Les visiteurs venaient de loin à cheval, car les carrioles étaient encore peu en usage à cause des mauvaises voies de communication.

La foire de Beaulieu s’accompagnait d’un pèlerinage à ND de Pitié, chapelle vénérée avec vierge guérisseuse.

10 Château du Bé

Le Château du Bé est une butte de terre de 45 mètres de diamètre qui culmine à 43,50 mètres au dessus d’un terrain situé lui à 40 mètres d’altitude.

Cette butte est en forme de cratère entourée de talus de trois mètres, cernée par des fossés d’un à deux mètres de profondeur.

Il ne s’agit ni d’une motte féodale, ni d’un tumulus et la présence de combustible (charbon de bois) au sein de la structure indique une destination métallurgique bien qu’aucun indice certain ne nous permette de savoir s’il s’agissait d’une métallurgie de l’étain ou du fer.

Ces buttes pourraient être liées avec l’exploitation de la cassitérite et serait en quelque sorte des magasins fortifiés en même temps que des miradors permettant de surveiller à la fois les alentours et la mine.

Une autre hypothèse est soutenue : d’abord magasins fortifiés et peut-être habitat de mineurs, ces buttes ont pu  être employées à d’autres usages industriels d’abord, puis de siècles en siècles militaires; chaque occupation ayant pu détruire les traces de la précédente

11 Torque du Bé

Ce collier en or, argent et cuivre est constitué d’une tige massive de section carrée et torsadée,il s’effile vers les extrémités et se termine par des fermoirs en forme de simples crochets obtenus par martelage.

Il mesure 14,5 cm de hauteur sur 16 cm de largeur et sa section varie de 3,4 mm à 3,6 mm . Son poids est d’à peine 107 grammes. Ce torque appartenait à la collection privée Fortuné Parenteau cédée en 1882 au musée archéologique de Nantes où il est visible actuellement.

Le torque en or fut découvert en 1878 par un fermier qui ne voulut jamais révéler l’endroit exact de sa trouvaille et  se contenta d’indique vaguement le pied du château de terre du Bé.

Le Château du Bé est une butte de terre de 45 mètres de diamètre qui culmine à 43,50 mètres au dessus d’un terrain situé lui à 40 mètres d’altitude. Cette butte est en forme de cratère entourée de talus de trois mètres, cernée par des fossés d’un à deux mètres de profondeur.

La présence de combustible (charbon de bois) au sein de la structure indique une destination métallurgique bien qu’aucun indice certain ne nous permette de savoir s’il s’agissait d’une métallurgie de l’étain ou du fer.

12 Légende Serpent Toulon

Autrefois, les bois de la Croix-Merhan, entre Nozay et Marsac, étaient infestés de vipères.

Le fermier de la Croix Merhan étant un jour à chauffer son four, vit venir à lui un vieux mendiant inconnu, qui lui demanda si les reptiles l’incommodaient toujours.

Sur sa réponse affirmative, il lui dit qu’il connaissait un moyen de l’en débarrasser, mais que pour cela il fallait nommer les fiefs de la châtellenie sans en omettre un seul.

Il procéda donc à leur appel, en nommant tour à tour toutes les terres de la région . À chaque nom qu’il appelait, un certain nombre de reptiles venaient se précipiter dans le four embrasé, mais il eut la malchance d’en oublier une, où fréquentait un serpent gigantesque.

Ce serpent, pour venger la mort de ses congénères, poursuivit le mendiant  jusqu’au moulin à vent de Toulon.

Notre homme, consentit à laisser prendre à son ennemi quelques gouttes de son sang et le serpent put ainsi se gaver du sang du mendiant, qui resta presque mort.

Quand Pierre de Cornulier, seigneur de Toulon, reconstruisit au 16e le moulin seigneurial, il fit sculpter l’histoire au linteau de la porte.

1 Ancien Étang de la Villatte

La ferme appelée l’Etang rappelle l’ancien étang de la Villatte de 30 ha de superficie, alimenté par le ru de la Villatte, et asséché après 1920.

Sur l’une de ses rives, un gros bloc de schiste se voyait autrefois, appelé le tombeau de Gargantua.

L’étang alimentait un moulin à eau.

Comme en témoigne cette citation, l’étang de la Villatte et son moulin existait déjà au XVIe siècle :

 Le domaine proche de la châtellenie de Nozay se composait de ce qui suit :   « Le château, pourpris et parc de Ville-au-Chef, … — l’étang de la Villatte et son moulin en Nozay, — les moulins des Grées et de Bas aussi en Nozay, — le moulin à vent de la Grande Lande en Abbaretz, — un autre moulin à vent et un moulin à drap avec sa chaussée en Jans,— … » d’après un aveu du XVIe siècle.

Un incendie détruisit en 1910 celui qui existait alors, et fut reconstruit et mécanisé dans les années 1920-25, car l’étang était alors asséché. Il brûla à nouveau le 8 mai 1936, réparé et rouvert le 18 décembre 1945.

Depuis 1973, la famille Bourseau, meuniers de père en fils depuis 1825, a repris ces bâtiments.

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8 Menhir de Coisbrac

.Le menhir de Couëbrac est un mégalithe en quartz blanc, veiné de rose avec quelques petites inclusions de cassitérite. Sa hauteur est de 2,80 m. Il mesure 60 à 75 cm d’épaisseur et 2,15 m de largeur.

Le menhir est situé sur la commune de Nozay,  au village de Coisbrac. Il se trouve à l’extrémité d’un large promontoire couvert de lande, se terminant au-dessus d’une petite gorge rocheuse.

Cette brèche dans la roche est un site d’extraction de schiste où passe le ruisseau de Cétray, qui se jette dans un affluent de la rivière du Don.

Ce menhir est décrit au mois de janvier 1881 par l’archéologue Pitre de Lisle du Dréneuc, qui lui avait été signalé par l’historien local Alcide Leroux, parmi d’autres vestiges mégalithiques nozéens.

Le monument est classé au titre des monuments historiques en 1928.

9 Anciennes Garennes de la Ville-au-Chef

La Ville-au-Chef fut un rendez-vous de chasse pour les Rieux, puis pour les Laval.

Les Garennes de la Ville-au-Chef étaient célèbres comme celles de Clisson.

Jean de Laval, seigneur de Châteaubriant, Gouverneur de Bretagne, en avait fait une maison de  plaisance, au temps de Françoise de Foix, maîtresse de François Ier.

La cour y séjourna en 1532, pendant un mois, et de grandes chasses et fêtes diverses y furent données.

Les Rohan, détenteurs de meutes pour le gros gibier et les loups, se rencontrèrent avec les Laval et les Montmorency, au parc de la Ville-au-Chef, alors bien entretenu, avec tout autour d’abondantes réserves de faisans, de perdrix.

La grande ceinture  de murs en pierre de Nozay qui entourait la le parc de la Ville-au-Chef et dont il reste quelques vestiges témoigne encore de l’importance de cette réserve de chasse et de l’intérêt de cette résidence d’été.

Découvrez les ajouts du Patrimoine de la commune de Nozay en Loire-Atlantique décliné  dans six thèmes : Patrimoine religieux; Maisons et Châteaux;  Industrie,voie de communication; Agriculture et artisanat; Environnement, Funéraire et Archéologie.

41 Transept nord de l’église

Servant de chapelle seigneuriale, le transept nord de l’église du Vieux-Bourg est construit au XVe siècle avec du schiste bleu en style gothique flamboyant.

Quelques décennies plus tard, ce transept s’enrichit de peintures murales illustrant les martyres de St Etienne et de St Blaise, et, dans un style roman, d’un saint abbé tenant dans ses mains un livre.

Saint Blaise, évêque, subit l’écorchement par un bourreau grimaçant, dans un panneau très coloré.

Un autre panneau, large, représente la lapidation de St Etienne par des lapidateurs en splendides costumes de l’époque de François Ier.

42 Notre Dame de Pitié

La chapelle de Limerdin renfermait une statue de Notre-Dame-de-Pitié, Pieta du 17ème siècle à l’expression émouvante. Elle est en bois polychrome, d’un seul tenant, bien qu’elle mesure près d’un mètre de haut. Le Christ a été déposé sur ses genoux, après la descente de la Croix. Elle élève le regard et les mains en un geste d’offrande. Elle était vénérée à la chapelle de Beaulieu. Quand cette chapelle fut démolie en 1837, la statue fut reléguée. Jules Rieffel, qui était en train d ‘élever la chapelle de Limerdin, acquit la statue et la plaça dans cette nouvelle chapelle.

43 Château de la Pinsonnais

Le Château de la Pinsonnais comme le logis de la Grustière sont cachés dans une abondante végétation.

L’entrée du Château est flanquée de deux grands piliers en Pierre bleue.

Edifice de tuffeau, d’inspiration néo-gothique, notamment dans le traitement des lucarnes, le Château de la Pinsonnais est flanqué d’une échauguette.

Il remplace un ancien manoir dont il conserve certaines parties. À proximité du château se dressent une chapelle du XIXe siècle et la croix des Rochettes du XVIIe siècle. La famille de la Pinsonnais est mentionnée dès le XVIe siècle.

44 Manoirs de campagne 2

Le manoir des Grées était le siège de la châtellenie de Nozay, administrée dans la première moitié du XVIe s. par Pierre Pirault, au service de Jean de Laval de 1530 à 1534 comme secrétaire particulier. Restauré au XVIe s, il présente des additions du XVIIIe au nord, et sa remarquable tourelle avec un large escalier hélicoïdal en schiste.

. De l’ancien manoir de Créviac, il reste la tourelle quadrangulaire et son escalier droit, en pierre, du XVIIIe. Le manoir a été  agrandi en largeur à la fin du XVIIIe, début du XIXe. Créviac, domaine de 165 ha, a appartenu, aux XVIe,  XVIIe siècles à la branche des Simon de Créviac.

45 Manoirs de campagne 3

Le Manoir du Maire est construit ou agrandi  fin XVIe siècle avec la présence de meurtrières en schiste (apparaissant dans le dernier quart du XVIe siècle).

Le Manoir est rectangulaire, avec un escalier droit en schiste, dans un pavillon trapu, sur plan carré, éclairé de baies en schiste et meurtrières. Porte en schiste à linteaux accoladés, porte extérieure avec, au linteau, un écu, une lucarne en schiste à fronton, des baies avec chambranles, chanfreins et meneaux en pierre de Nozay. Le manoir de la Villatte pourrait remonter en partie au XVe, avec des linteaux en accolade de l’époque du rachat par Pierre Pirault en 1535.

46 Manoirs de campagne 4

Le manoir de Rosabonnet comprend deux corps de logis bâtis en équerre, avec tourelle octogonale à l’angle interne possédant une large porte à chambranles et linteau monolithes en schiste, et un escalier hélicoïdal, très large, en schiste.

Large porte au linteau orné d’accolades, fenêtre autrefois à meneaux croisés et Corniches de schiste avec quatre lucarnes en schiste.

Le manoir du Coudray est un ancien manoir du XVe, presque entièrement démoli et reconstruit vers 1830. Subsiste une tourelle cylindrique du XVIe, contenant un escalier hélicoïdal, et terminée par un colombier, avec un chien assis.

47 Relais de Poste

La « Bâtisse », en bordure de la Grand’route, incrustée dans le Parc de la Touche est un ancien relais de Poste du XVIIIe siècle.

Autre relais de Poste, celui de la famille Heureux jouissait, à la période de la Révolution d’une grande renommée. Toussaint Heureux, maître de Poste à Nozay, fut l’agent attitré du Nouveau Régime pour le canton, son rôle fut bénéfique car le secteur fut plutôt calme.

Napoléon III, venu à Nantes, lors de terribles inondations, s’arrêta à Nozay, au relais de poste à chevaux; il complimenta la famille Mary pour ses bons attelages et pour sa cuisine.

48 Hameau de Gâtine

Le hameau de la Gatine date du XVIII-XIXème siècle. Haute Gâtine est bâti sur la hauteur, Basse-Gâtine dans la dépression où coule le ruisseau de Mérel.

Sur les hauteurs du Plateau de Vay-Nozay où culminent les hauts du Creuset à 97 m d’altitude, se situe l’ancienne frairies de Gâtine. Ce beau village, bien restauré, avec ses maisons de Granit, qui affleure sur place, est largement fleuri.

Longtemps couvert de landes, ce secteur alterne grands espaces et petits bois, sources et chemins de faîtage. Les gâtines sont des régions formés de terrains pauvres ou peu fertiles, peu mis en valeur sur le plan agricole.

49 Autres Carrières

En dépassant le Vieux-Bourg, en direction de la Ville-au-Chef, et même plus loin, on découvrait encore autrefois, à droite et à gauche, de profondes carrières remplies d’eau sombre.

C’est là que fut extraite la « Pierre de Nozay », avec ses grandes dalles robustes et faciles à travailler, très employées alors, dans les constructions et leur donnant un caractère très local.

Les principales carrières de Nozay étaient situées près des villages de la Villatte, des Grées et de la Ville-au-chef. Il ne reste plus qu’une seule carrière en activité où les carriers ont totalement changé de méthode d’extraction.

50 Palis

Le paysage nozéen, est fortement marqué par l’usage du schiste, que l’on retrouve aussi sous forme de palis ou de croix , de calvaires, de tombes, de puits, de fours à pain ou même d’auges à cochons. L’intrusion d’un massif granitique a donné naissance, dans la région de Nozay, à un schiste plus compact et dans certaines carrières, a permis d’extraire des « palis » d’environ 7 m de long.

La véritable originalité du Pays de la Pierre bleue est le palis, pierre de schiste plate, plus ou moins grande, plus ou moins régulière, fichée en terre pour faire des clôtures, des enclos à cochons, des bergeries et des petits hangars.

51 Portail de la Touche

 Le Château de la Touche est accessible par deux  portails de construction plus ancienne. La porte d’entrée monumentale est faite pour frapper le visiteur qui la franchit. Elle est surmontée par une rangée de faux mâchicoulis uniquement ornementaux, qui symbolisent la puissance du seigneur des lieux.

Le portail est construit en tuffeau, matériau traditionnellement utilisé dans le Val de Loire.  L’ornementation est sobre et inspirée de l’antiquité. De fausses colonnes sont posées en légère saillie , le fronton est surmonté d’une niche de faîtage et le blason seigneurial rappelle le pouvoir aristocratique.

52 Arbres remarquables

André Guéry, membre de l’association A.R.B.R.E.S., horticulteur chevronné, a recherché, observé, photographié les beaux arbres de Nozay.

La synthèse de ses recherches à Nozay dévoile des arbres reconnus arbres remarquables de Loire-Atlantique comme le charme de la Pinsonnais ou le thuya géant de l’hôpital. D’autres spécimens, comme le pin noir de Rieffeland ou le chêne de la Ville-Foucré, et des arbres « exotiques » plantés au 19ème siècle dans les parcs des grandes propriétés de Nozay comme le catalpa de Grand-Jouan, le calocèdre du parc de l’hôtel de la Motte ou l’if à prunes de la Pinsonnais.

53 Autres Bois

Les Marais de Cétrais (38 hectares) sont un secteur, en grande partie boisé, qui profite régulièrement des échanges de gros gibier entre les forêts du Gâvre, de Saffré et de l’Arche … Chevreuils, Sangliers, mais aussi Cerfs et Biches à l’occasion. Il présente un intérêt évident en raison de la présence d’une tourbière.

Cette petite zone marécageuse de 6-8 hectares est actuellement colonisée par une saulaies-bétulaie en pleine expansion. La Molinie y est omniprésente, de même que la Callune, la Bourdaine, le Saule rampant …

Les odonates semblent y être particulièrement nombreux et variés.

54 ZNIEFF du ru de Cétrais

Zone diversifiée constituée d’espaces de landes et de pelouses sur affleurements rocheux, de vallons semi-boisés et d’ un petit ruisseau d’eau courante.

Flore intéressante comprenant plusieurs plantes rares ou peu communes. Intéressante diversité faunistique (Oiseaux, reptiles, insectes…).

Le cours des ruisseaux de la Cétrais et de Sauzignac dans sa partie aval, abrite une ichthyofaune d’intérêt patrimonial pour le département dont certaines espèces, rares ou peu courantes pour le département, caractéristiques de ce type de cours d’eau et indicatrices d’un milieu aquatique de qualité en bon équilibre.

55 Notre Dame du Chêne

Au sommet du coteau, près du village de Rouans et de l’allée qui descend vers le Petit Perret se dresse un chêne qui abrite dans son tronc une statuette de la sainte vierge. Bien que le pèlerinage de ND du Chêne n’ait pas connu la célébrité ni les foules de son puissant voisin de Ste Anne de Beaulieu, les paroissiens de Nozay s’y rendaient en procession. A la Révolution, la Madone fut retirée de sa demeure et la tourmente passée elle fut remise à sa place. Une branche du chêne en tombant brisa la statue. Une autre la remplaça, due à la générosité d’une famille de Rouans, mise à l’abri dans une niche de bois posée sur le tronc.

56 Chapelle de Beaulieu

Beaulieu a une origine très ancienne.

La première trace de l’oratoire de Beaulieu apparaît en l’an 1026 : date de la fondation de l’abbaye bénédictine de St Gildas des Bois, dont les archives mentionnent le don de celui-ci aux moines de l’abbaye naissante. Une foire se tenait autour de la chapelle qui conserva une grande importance. Après la Révolution, l’oratoire et ses dépendances furent vendus comme Biens Nationaux, et en 1791, Toussaint Heureux, maître des Postes à Nozay, en devient propriétaire. En 1837, M. Athénas, le nouveau propriétaire fit démolir la chapelle pour élever le château de Beaulieu

Bibliographie (Patrimoine de Nozay)

1         Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique – 2 Volumes – Collectif – Editions Flohic 1999  Canton de Nozay Commune de Nozay

2 Croix et Calvaires de Bretagne J. Gauthier (extraits)           http://www.tresorsdupaysdechateaubriant.fr/349158116

3         Dictionnaire des lieux habités de Loire-Inférieure 1857 Pinson Abbaretz              

4 Notice de la carte géologique au 1/50 000 de Nozay BRGM 1988       http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0420N.pdf

5 Fours à pain Martigné Ferchaud http://www.ville-martigneferchaud.fr/FCKeditor/UserFiles/File/LIVRET_DU_PETIT_PATRIMOINE.pdf

6 Bé : torque http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=APTN&VALUE_98=109%20du%20cat&DOM=All&REL_SPECIFIC=3

7 Pierre polie du Néolithique https://fr.vikidia.org/wiki/Pierre_polie_du_N%C3%A9olithique

8 Articles Ouest-France https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nozay-44170/assechement-de-la-frayere-de-beaujouet-pour-sa-viabilite-2706369

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nozay-44170/le-ruisseau-de-la-huniere-se-la-coulera-douce-5005332

9 Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Nozay_(Loire-Atlantiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Menhir_de_Cou%C3%ABbrac

https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_(affluent_de_la_Vilaine)

10 Office de Tourisme région de Nozay : http://www.erdrecanalforet.fr/

11 POS de Nozay Rapports de Présentation, initial, révision de 1995

12 Brochure Histoire et Patrimoine entre Isac et Don 2013

13 Annales de Nantes et du Pays Nantais 1964 Nozay et sa région

14            Notes sur Créviac Yvan Teffo 2017

15 Pitre de Lisle du Dréneuc 1880 Dictionnaire archéologique de la Loire-Inférieure Bulletin de la Soc. Archéol. de Nantes et de la L.I. 1880

16 Notes sur Créviac Yohann Gourdon 2017

17 Ligne ferroviaire Sablé Montoir-de-Bretagne https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Sabl%C3%A9_%C3%A0_Montoir-de-Bretagne

18 Légende du Vélin de La Croix Merhan : Dictionnaire des coutumes, croyances et langage du Pays de Châteaubriant J Chapron 1924

19 Bretagne-Loire-Atlantique 1999   Gallard O.- Béchu P.   GAL’ART-édition

20 Site Asphan https://www.asphan.fr/

21 Site de François Kammerer http://www.nozay44.com/

22 Chapelle Guerry Brochure de Jean bouteiller 2003

23 Château de la touche https://www.gralon.net/tourisme/loisirs-culturels/info-chateau-de-la-touche-nozay-3800.htm

24 InfoBretagne.com Nozay http://www.infobretagne.com/nozay.htm

25 Fontaines de France https://www.fontainesdefrance.info/accueil.php?page=fontaine-nozay&&rep=fontaines

26 Champaud Cassitérite Abbaretz Nozay https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1957_num_64_1_2017

27 Saint-Saturnin Eglise de campagne, document non daté de l’ASPHAN

28 Chapron Joseph 1901 « Inventaire mégalithique, iconographique, héraldique et archéologique de l’arrondissement de Châteaubriant. »

29 Gâtines https://fr.wiktionary.org/wiki/g%C3%A2tine

30 ZNIEFF du ruisseau du Cétrais … https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/520120031.pdf

31 Atlas des Paysages de Loire-Atlantique http://www.paysages.loire-atlantique.gouv.fr/index1e25.html?_pg=paysage&_p=1&_up=32&_action=description

32 Palis Article « Les Couleurs du Pays et le paysage naturel » Site de la Mée http://chateaubriant.org/1015-les-couleurs-du-pays-et-le

33 Nozay https://www.nozay44.fr/Les-etangs-de-loisirs-et-de-peche.html