Thérèse O. Couturière née en 1924

Portrait de Samuel Baron 2015

Avec Thérèse O., ce vendredi 2 Juin 2023, à la Maison de Retraite de Nozay, PEPITES44 évoque un entretien du 7 novembre 2018.

Je suis née le 17 juillet 1924 à l’Hôtel-Bricaud (La Grigonnais).

Mon père s’appelle Joseph (les gens l’appelait Léon). Ma mère s’appelait Gertrude.

Ils étaient agriculteurs, fermiers. On était six enfants. L’aînée étaient Marie, la femme à Pierre L.. Elle était née en 1923. Moi ensuite. Puis Léon, né en 1926, il s’est marié avec Alice P. Ils ont vécu à Vay. Ensuite Donatien, qui s’est marié avec Paulette, il était boulanger, domicilié à Trignac.

Madeleine est née en 1928, mariée avec un cousin germain à mon mari. Ils ont été en ferme dans le bas du bourg (de Puceul) à côté de la Boulangerie. Après ils sont partis à Fay-de-Bretagne. Elisabeth ensuite, elle s’est mariée avec Pierre P. qui travaillait à la ferme chez ses parents, ils ont habité à la Ménerais. Ils sont tous décédés.

Je suis allée à l’école primaire de la Grigonnais. Ma fois, j’en ai de bons souvenirs. J’ai commencé à aller à l’école à 7 ans jusqu’à 13 ans. Comme ma mère est décédée jeune, Léon a arrêté plus vite pour aider à la ferme à l’Hôtel-Bricaud.

J’ai eu mon certificat d’études à 14 ans. J’allais de l’Hôtel-Bricaud à l’école de la Grigonnais à pieds. On n’avait pas de vélo. On a eu un vélo pour six. Mais les jeunes n’allaient pas à l’école. Celui qui en avait besoin s’en servait.

Il y avait un poêle, des tables et des chaises comme dans toutes les classes. Je ne vois pas de souvenirs particuliers.

J’avais un sac pour aller à l’école. J’y mettais les cahiers, les plumiers. On trempait la plume dans l’encrier.

Comme chaussures, j’avais des galoches en bois ou des bottines qui montaient un peu plus haut. Elles étaient ferrées avec des clous. On appelait cela des maillettes. Quand elles partaient, le père Chauvin remettaient les maillettes en dessous. On allait le moins possible chez les artisans. Il fallait se restreindre sur bien des affaires.

On élevait des cochons, quatre ou cinq pour payer la ferme, vendus au père Cossard de Puceul.

Pour vendre les vaches, ils allaient aux foires. Il y avait sept ou huit vaches à la ferme, sur une dizaine d’hectares. Nous étions fermiers. Le propriétaire était de Nozay.

Comme métier, j’ai fait de la couture. J’ai travaillé à la maison, mais au départ, j’allais chez les gens.

On a acheté une machine à coudre quand on s’est marié en 1949.

Je faisais toutes sortes de couture, des robes, des blouses, des manteaux. Je sais encore faire les ourlets.

Quand le père avait été demander pour me mettre en apprentissage, la place était prise. J’ai été obligée d’attendre qu’elle finisse son apprentissage qui durait alors un an et demi. J’ai fait mon apprentissage, au Gâvre, chez une patronne. Elle était chez elle et prenait des apprenties. La Chambre des Métiers n’existait pas.

Ensuite, je me suis mise à mon compte à la maison. Avant, j’étais à la ferme avec mes parents. J’ai fait de la couture jusqu’à ce que j’ai eu Michel, mon fils, en 1951, après j’ai arrêté quand il y a eu les enfants et je n’ai pas repris. Ou seulement de la couture pour nous ou quelques personnes qui voulaient absolument un vêtement.

A la maison de mes parents, tout le monde était dans la même chambre, dans deux pièces avec la cuisine. Il y avait aussi un cellier avec les barriques et les écuries au bout pour les vaches et la jument. Il y avait une jument qui faisait les labours et des vaches étaient dressées pour faire le boulot.

En face notre maison, c’était un chemin qui allait dans le village de l’Hôtel-Bricaud. Ce chemin est maintenant une route qui rejoint La Place.

Je me suis mariée en 1949, j’avais 25 ans. On s’est installé à Puceul, au Champ-Battu. André travaillait chez ses parents à la ferme du Champ-Battu. Au début les parents d’André nous avaient mis une pièce. Les parents d’André étaient fermiers.

Michel, l’aîné de mes enfants est né en 1951, ensuite Jean-Paul, en 1953, après Jeannine en 1954.

Nous étions encore au Champ-Battu quand Paul S. s’est installé avec sa femme. Nous étions les voisins de Paul.

Quand Petit Paul (le fils de Paul) est né, on y était encore. Je me rappelle que quand il est né, c’est moi qui lui ai mis sa première chemise. Le Docteur Briand a accouché Suzanne, il m’a tendu le bébé et m’a dit « arrangez-vous » et c’est moi qui l’ai habillé. J’avais eu des enfants, mais cela faisait un moment que je n’en avais pas habillé.

Mon mari a travaillé un petit peu chez ses parents, il a travaillé à Pont-Piétin, puis après il est parti sur Nantes. Il prenait le car tous les matins au Bouillon-Jaune. Il était dans la maçonnerie, dans une entreprise de Nantes jusqu’à sa retraite. Il a d’abord travaillé à la Mine d’Abbaretz. Quand Michel est né, il était encore chez ses parents à la ferme, en 1951. Quand Jeannine est née, en 1954, André travaillait déjà à la Mine d’Abbaretz.

Avant mon mariage, ma mère était décédée et j’avais interdiction d’aller au bal par mon père.

Je me suis mariée à Puceul à l’église. Je ne sais pas ce que le père Chauvin avait contre le curé de La Grigonnais. Il ne s’était pas arrangé avec lui.

Je me suis mariée à Puceul par sans doute l’Abbé Guillé le 6 ou 7 septembre 1949, à un jour du mariage de Paul Durand.