Fours à Pain de Bretagne Poulain A. 2015

Le Patrimoine de Pays 

Les Fours à pain de Bretagne (Albert Poulain 2015)  (Extraits)

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/albert-poulain-le-chantre-de-la-haute-bretagne-est-mort-825425.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/pipriac-35550/albert-poulain-un-chantou-et-contou-gardien-de-la-culture-gallo-3390534

https://fresques.ina.fr/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00878/conte-en-gallo-par-albert-poulain.html

Les fours communs des villages ou des hameaux sont implantés la plupart du temps au centre du village ou du ban*, le plus souvent dans un lieu commun.

En d’autres endroits, il est bâti, par les futurs utilisateurs, sur le terrain d’un particulier qui, lui, prête « un bout » de son terrain et le rend accessible à tout le monde.

Depuis la Révolution, tout un chacun peut construire son four. Avant la Révolution, on ne pouvait qu’utiliser le four privé d’un seigneur qui en permettait l’accès aux habitants.

Ce four était dit banal et au Moyen-âge, le ban* constituait l’ensemble des obligations de la population envers son seigneur qui assurait protection et gestion.

L’utilisation de ces ouvrages et de ces installations banales était obligatoire et soumise à redevances.

Le four est généralement implanté dos au vent et vers le nord-ouest, le ventre ou base est rempli de sable de pays bien tassé ou d’argile à gravillon. Cela permet d’accumuler la chaleur d’une chauffe à l’autre.

La sole est faite de dalles de granit et de briques réfractaires posées à l’argile liquide. La chaux pour la maçonnerie n’était utilisée que tardivement. Les fours le plus souvent sont circulaires ou en fer à cheval.

Les plus récents, c’est-à-dire les fours d’avant, pendant et quelquefois après la dernière guerre, sont carrés.

La gueule est en granit, en schiste, en briques et sa forme est en ogive, en mulon, en anse de panier, en plein cintre, en arc surbaissé ou en linteau droit. Les gueules en fonte de diverses origines sont fabriquées à un ou deux vantaux.

Le montage de la gueule, appelée le gueulard est généralement soigné et les constructeurs n’hésitent pas à aller loin pour présenter une belle finition.

La couverture en ardoise, à pureau décroissant, se trouve sur les toits les plus courants, dits en cul de four (l’arrière est arrondi).

Les toits à une pente se trouvent pour une grande partie en Loire-Atlantique, parfois à deux pentes ou en prolongement d’un fournil.

La voûte, autrefois en schiste ou en granit est pour les fours récents le plus souvent en brique.

La sole comportait 3 moines ou pierres indiquant par leur couleur la température du four. Souvent les briques du four l’indiquaient aussi.