Rougé Patrimoine Croix de chemin

« Rougé Patrimoine » présente un aperçu des richesses patrimoniales de la commune de Rougé : Châteaux, maisons modernesmanoirs et maisons de caractèrechapelles, édifices religieuxcroixpatrimoine de proximitéindustrie, carrières, moulins, communications, agriculture, artisanat, topographie, rivières, étangs, bois, flore, mégalithes, archéologie. (Inventaire : Anne Legrais, José Teffo, Didier Teffo).

La couleur de son sol, due à l’abondance de minerai de fer,  a donné à Rougé son nom.

Histoire : La famille de Rougé, est l’une des plus anciennes de la région, son nom est mentionné à  la fondation du prieuré de Béré (1050)

Population  : 1886 : 2811                 1975 : 1982

Topographie : Altitudes de 109 m à 39 m.

Rivière:  la Brutz  Ruisseaux : ruisseaux du moulin de Rouelle (gué), du Bois Bonin, du Petit-Rigné, de Richeret, de Chamballan, du Pont Pirraud, de Beauchêne, de la Guinais.

Etangs : Petit Orgerais, Petit Rigné, moulin du Haut, Sept vents, la Rougerie, moulin de Rouelle, Grand Rigné, Beauchêne

Bois : Chamballan, partie forêt de Teillay, bois de la Houssais (Saint Joseph), de la Garenne.

Châteaux et maisons modernes : Minières, autrefois château de la famille Durand, entouré de douves et de quatre tours, une visible en 1897, Le Roûvre (vestiges, début XXe), Chamballan célèbre par Joseph-François-Anne Gesril, officier de marine, émissaire du général Hoche, dont les troupes sont assiégées par les Anglais lors du débarquement des émigrés en 1795, il parvient à un cessez le feu, mais fut condamné à mort par les Républicains.

Manoirs et maisons de caractère : Le Grand Rigné (porte XVIe), Manoirs : Orgeraie (XVIe), autrefois propriété des du Boispéan, Beauvais (XVIe) à proximité de la Cour au Rey, visité par François Ier, lieu de l’ancien château fort de Rougé, commandant la rivière la Brutz.

Chapelles, édifices religieux : Chapelles : Chamballan (château), l’Orgeraie (manoir), Oratoire ND de la Salette (La Grée Pothin). Statues de St Joseph (bois de st Joseph, église)

Croix de la main commémorant le sauvetage de Saint Louis par le fils d’un seigneur Durand de la Minière, participant aux croisades, qui arrêta de sa main,  la flèche destinée au roi.

Mégalithes : Menhir des Pierres Vélières (dalle de schiste ferrugineux de 2,3 m de haut), menhir de la Chutière. Les pierres mégalithiques des « Follets de la Houssaye » ont été surmontées dans les années 1870 d’une statue de Saint Joseph .

Patrimoine proximité :  Grand Rigné (linteaux), Soue à cochon, Four à pain (Les Hautières)

Industrie, Carrières :  schiste : pierre à bâtir, la Guérivais, puis la Haie-Martel (ardoisières).

En galeries ou à ciel ouvert, le riche gisement de minerai de fer de Rougé fût exploité par les Celtes puis les gallo-romains. Au XXe siècle, des trains complets de ce minerai partaient vers les hauts fourneaux de Lorraine, mais aussi de Trignac, voire d’Allemagne, notamment pendant la deuxième Guerre mondiale. Le fer mauritanien, moins cher, provoquera la fermeture progressive des mines de fer de Rougé.

Moulins : 1920 : Beauchêne (E), Beauchêne (V), Grand-Rigné (V), Haie Martel (V), Haut (E), 1875 : Blotterie (V), Rouel (E), sept vents (V), 1789 : Rougerie (V), Tindiais (V) à eau :  Chutière.

Archéologie : Traces de galeries antiques (la Minière) monnaies romaines : empereur Trajan. Minerai ensuite lavé aux Fontenelles (  pièces de bois, découvertes,  utilisées à cet effet).

1) Eglise de Rougé en surplomb   2) Vitrail de Félix Razin : St Joseph et les mineurs
3) Cénotaphe de Robert de Rougé, en marbre de Carrare, par Horace Daillon                     
4) 5) Tableaux d’Antoine Meuret : Saint Isidore, François de Sales.
 

Eglise de Rougé

Sur un promontoire, l’église est réalisée à différentes époques (XVIe, XIXe s.).

Vitraux du chœur d’Antoine Meuret (1885-86), de la nef de Félix Razin (1937-38) : St Joseph devant un groupe de mineurs présentant leur travail.

Cénotaphe, en forme de tombeau, du sculpteur Horace Daillon, élevé par l’ épouse, en l’honneur de Robert de Rougé, mort  au front en 1916.

Deux tableaux d’Antoine Meuret présentent Saint Isidore, patron des laboureurs, François de Sales (1567-1622), évêque qui a renoncé à tous ses titres de noblesse .

Plaque commémorative de deux prêtres rougéens, victime de la Terreur : P. Rousseau emprisonné à Nantes en 1793 où il décède, A. Verron, fusillé au Manoir  de Beauvais par les Républicains de Coesmes

1) Site du moulin à eau du Haut     2) Site du moulin à eau de Beauchêne
3) Site du moulin à eau de Rouel                            
4)  Moulin à vent de Beauchêne récemment      5) Moulin du Grand Rigné en 1933
 

Moulins de Rougé

À la veille de la Révolution, six des huit moulins de Rougé présents alors sur le territoire de l’actuelle commune, sont intégrés à la seigneurie de Chamballan (Beauchêne, Haut, Rouel, sont des moulins à eau) ( Blotterie, Grand Rigné et de Rougerie, sont des moulins à vent).

Celui de la Tindiais  (à vent) est au seigneur de Boisbriant et celui des sept vents (à vent également) au Prince de Condé. En 1875, ils sont toujours huit, mais le moulin de la Tindiais a disparu et un autre moulin, à vent, s’est établi à Beauchêne.

Les cinq moulins encore présents en 1920 (Beauchêne (2), Grand Rigné, Haut et Rouel) sombrent dans la crise avant 1936. Ces cinq moulins sont représentés dans cette page.

1) Statue de Saint Joseph (Bois de la Houssaye)   2) La Brutz à la Vallée
3) Accolade et sculpture monstrueuse, Café chez Thérèse
4) Extraction du minerai de fer aux mines de la Brutz              
 

 Bois de Saint Joseph

En 1851, ce bois est cédé à Emmanuel Gahier qui, devenu conseiller général du canton de Rougé, fait ériger une statue de Saint-Joseph en 1871 pour valider un vœu si les Prussiens en 1870 ne parvenaient pas à Rougé. Des processions religieuses en 1876 rassemblaient les paroissiens de Rougé, Fercé et Soulvache qui convergeaient de leurs communes respectives vers le site jusqu’en 1970. Depuis 20 ans, les Amis du bois de Saint-Joseph entretiennent le lieu pour le public. Le site est propriété du département depuis 2020.

Site de la Vallée sur la Brutz.

Proche de l’église, Porte, surmontée d’une accolade à crochets et sculpture, dite de la truie qui file, provenant de l’ancien Château fort. Sous l’accolade, la croix pattée, l’écu des Rougé .
 

Le Roûvre : Ancien château fortifié dont il restait début XXe le porche d’entrée.

Manoir de Beauvais :

Construction du XVIe siècle, avec tourelle cylindrique restaurée style Néo-Renaissance.

L’Orgerays : Manoir bâti en équerre avec tourelle cylindrique à l’aisselle. Pavillon avec baies à chanfreins. Chapelle moderne aux armes des Bois Péan.

Chamballan : Manoir (XVIe, XVIIIe siècles). Tourelle cylindrique en façade nord. Baies à meneaux croisés :  meneaux, chambranles en schiste bleu.

La Noë (milieu XIXe siècle)

Julien Lanoë (1904-1983), conseiller général du canton de Rougé, a été directeur fondateur de la revue « la Ligne de cœur », « d’une tenue si rare que l’on regrette sa brièveté » selon Christian Moncelet, biographe de René-Guy Cadou.

1) Voie verte Châteaubriant-Teillay        2) Expédition de minerai de fer
3) 4)     La Rivière la Brutz à Rougé
5) 6) Oratoire Notre Dame de la Salette
 

Voie Châteaubriant-Ploërmel

1896–1903, la voie ferrée Châteaubriant-Ploërmel par Messac  met en liaison Le Mans et Angers et la Bretagne. En 1952 ne restera plus sur le tronçon Châteaubriant-Rougé que du transport de minerai de fer. Liaison, devenue voie verte Châteaubriant-Rougé (2004), prolongée jusqu’à Teillay : parcours bitumé réservé aux rollers, marcheurs, cyclistes.

Oratoire de ND de la Salette

Légué en 1889 par P. Hupel pour protéger les enfants des morsures de vipères, il est remis en état en 2010 par les amis de St Joseph et St Patern. Edifié en référence au sanctuaire de la Salette (Isère), lieu d’apparitions. Une niche vitrée contient Notre-Dame de la Salette entourée d’enfants. Ce calvaire était fréquenté autrefois lors des processions, des rogations et le jeudi de l’Ascension.

Inventaire des croix sur la commune de Rougé :

  1 La Main D 163 sortie nord, croix latine, granit

  2 Rocher, croix pattée, monolithe, schiste

  3 Beau Vallon, croix latine, granit dans enclos

  4 Grée Pothin croix latine, granit, embroussaillée

  5 La Touche, croix latine, ciment sur piédestal

  6 La Harangère,  croix latine, granit sur piédestal

  7 La Motte, croix latine, granit sur piédestal

  8 Arche, croix latine, granit sur piédestal

  9 Chévrie, croix latine disparue, reste socle

10 Tribossière, croix pattée, schiste (1921)

11 Rondinière, croix de fonte sur piédestal 1880

12 L’Hermitage, croix de fonte sur piédestal

13 Le Val Fleury, croix latine ciment façon arbre

14 Le Tertre, croix latine, bois, christ en fonte

15 La Guérivais, croix latine plate, schiste

16 Ferme neuve, croix Legendre, curé

17 La Dreusie, croix tréflée, schiste, sur monticule

18 Croix Barbot D 163 sud, latine, bois, 1994

19 Herblais, croix latine, ronde, mutilée

20 La lande, grande croix latine ciment, évasée

21 Daviais, croix latine, bois, christ en fonte

22 Chauvinais, Croix disparue, socle pierre, brique

23 La Monnerie, croix de ciment

24 La Véronnais, croix pattée, schiste, mutilée

25 La Béreuzie, croix pattée monolithe, schiste

26 Rouelle, croix latine, schiste

27 Le Moulin de Rouelle, croix ciment, 1924, vierge

28 Bois Saint Joseph : Croix latine, ronde, granit,

29 La Reboursière, croix de granit, sur piédestal

30 La Minière, croix latine, schiste, mutilée

31 La Chesnaie, croix latine, ciment, christ fonte

1) D178 vers Hautières        2) Dreusie      3) Rondinière      4) Véronnais      5) Bereuzie             
6)  Grée Pothin       7) Sacré Cœur          8) Guérivais     9)   La Motte              
10) La Touche    11) La Daviais      12) La Herblais  12) Saint Joseph
 
1) Harengère          2) Saint Joseph au bourg   3) Croix de la Main    4) Beauvallon
5) Croix Barbot  6) Tribossière    7) l’Hermitage     8) Ferme neuve
9) Reboursière    10) Rocher     11) Minière    12) Arche