Jean-Charles Marie Bernard du Cornillet Martyr de septembre 1792

Martyrs à Paris et prêtres pour la plupart, sous la Révolution française, ils ont été enfermés dans diverses prisons parisiennes (Les Carmes, l’Abbaye, La Force, et St Firmin), et tués à coups de piques, de sabres et de marteaux. Parmi les 191 Bienheureux des martyrs de septembre 1792, béatifiés à Rome le 17 octobre 1926,le diocèse de Nantes en compte trois : Joseph Bécavin de Carquefou , Henri Luzeau de la Mulonnière de Sucé sur Erdre et Jean-Charles Bernard du Cornillet de Châteaubriant

C’est dans la maison de la Rue Porte Neuve à Châteaubriant que naquit le 4 août 1759, Jean-Charles Marie BERNARD DU CORNILLET, issu d’une famille de sept enfants bien ancrée dans la magistrature .
Son père et grand-père étaient avocat et procureur de la baronnie de Châteaubriant.

Maison natale de Jean-Charles Marie BERNARD DU CORNILLET à Châteaubriant.


Elevé dans un milieu distingué et profondément chrétien, qui avait donné plusieurs prêtres à l’Église, le jeune Jean-Charles Bernard du Cornillet, se sentit très jeune attiré par la vie sacerdotale.
Il commença ses études de physique à l’Université d’Angers, pour les poursuivre à Paris, en intégrant la prestigieuse école des chanoines réguliers de Saint -Victor. Il fit sa profession religieuse le 27 juin 1782
et fut ordonné prêtre le 21 mai 1785. Homme de silence, il était chargé de la bibliothèque de l’abbaye.
Le 27 mai 1792, l’Assemblée législative avait voté un décret de déportation contre tous les prêtres qui refusaient la Constitution civile du clergé. Des appels à la violence retentissaient dans tout le pays. De nombreux prêtres furent déportés, noyés, certains durent chercher asile à Paris. Du 12 au 15 août 1792, plus d’une centaine de prêtres furent enfermés aux Carmes à Paris. D’autres furent écroués dans les prisons de l’Abbaye, la Force, St Firmin.
C’est le 2 et 3 septembre 1792 que se produisit le massacre des prêtres insermentés. Ils furent tués à coups de sabres et de piques.
Jean-Charles Bernard du Cornillet , afin d’être solidaire de ses frères, sortit de sa cachette et se livra entre les mains des égorgeurs. Il fut massacré dans la nuit du 2 au 3 septembre 1792, à l’âge de 33 ans. Après son décès, sa jeune sœur, Marie-Anne BERNARD, dont sa sépulture repose toujours au cimetière de Béré, vendit la terre du Cornillet en St Sulpice des Landes (44) ; l’argent permit la construction du collège Ste Marie à Châteaubriant.

Tombe de Marie-Anne Bernard, jeune soeur du bienheureux de Cornillet, au cimetière de Béré (Châteaubriant)


Parmi les 191 Bienheureux des martyrs de septembre 1792, béatifiés à Rome le 17 octobre 1926, Châteaubriant est honoré de compter parmi eux, l’un de ses enfants.

Pour aller plus loin : Brochure réalisée en 2024, par la paroisse de Châteaubriant : le Bienheureux Jean-Charles Bernard du Cornillet (1759-1792). Recherches historiques : Anne Legrais

Le Tromée 2025 fera une halte au monument dédié à sa mémoire près du village du Cornillet en Saint Sulpice des Landes

Plus d’infos sur https://diocese44.fr/agenda/marche-du-tro-mee/

Monument pour Charles de Cornillet à l’angle du village de Cornillet en Saint-Sulpices des Landes (44)