Randonnées à vélo sur Marsac/Don par PEPITES44

« Randonnées à vélo sur Marsac/Don » est une présentation de deux circuits de randonnée à vélo sur la commune de Marsac/Don accompagnée d’une description du Patrimoine visible à proximité.

Des moulins qui occupaient la vallée du Don, le moulin du Don est le plus ancien et le mieux conservé. On connaît son propriétaire en 1870, il appartient à la famille de la Haye-Jousselin, originaire de Derval.

La famille Gautier lui succède dès 1887 et le garde ensuite tout au long du XXe siècle et même jusqu’à nos jours.

En 1960, il dut cesser ses activités.  Le moulin du Don à Marsac produisait toutes sortes de farines et moulait les céréales destinées à l’alimentation des animaux.  Ses meules étaient complétées par un moteur à vapeur, électrifié à partir de 1948.

Le Pratel : nom d’origine bretonne signifiant le petit pré.

La Fontaine : fontaine maçonnée visible et accessible.

La Touche (Bâtisse). Puits abîmé, envahi par le lierre, visible et accessible. Four à pain envahi par la végétation, visible et accessible

La Touche est d’origine latine et signifie bouquet de bois, futaie d’ornement, parc.

Le Herpin est dérivé de Pin. Le Herpin (Puits)

Puits visible et accessible très abîmé avec un toit menaçant ruine.

Aux abords du Château de la Herbretais, les palis de pierre bleue sont encore à l’honneur, mais ils ont beaucoup perdu de leur importance.

La Herbretais est dérivée de Haye de Bretais, famille mentionnée en 1581 et Haye signifie propriété clôturée. 

Madame de Fréminville, née Guérif de Launay, propriétaire de la Herbretais en 1988, était la descendante de la famille qui possède ce domaine depuis plusieurs siècles.

Un ancêtre habitait déjà le Château « de la Haye de Bretais » en 1581, Guillaume de Chesaubenat, seigneur de Chesaubenat, de la Herbretais était secrétaire du Duc de Mercoeur. Il avait épousé, le 24 septembre 1581, Judith Fresche. Celle-ci était décédée en 1588.

Un accord de succession avait été établi entre Guillaume de Chesaubenat, écuyer, et la tante de la défunte : Perrine Fresche, dame de La Johellay (La Jollais actuellement) et de la Provôté.

Vers 1660-1670 M. Mouraud, seigneur du Dévon en était propriétaire.

En 1727 Gilles Guillaume Mouraud du Dévon.

Avant la Révolution : Victor Mouraud de Callac. Mademoiselle de Callac, héritière de la Herbretais, se marie avec M. Fruneau qui, pendant la Révolution, au péril de sa vie, l’avait fait sortir de la prison du Bouffay à Nantes. De leur union naquit une fille qui se maria à Monsieur Guérrif de Launay.

Le Château de la Herbretais est la plus importante et la plus belle des maisons anciennes de Marsac.

Il date de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle.

Sa cour d’honneur est close sur trois côtés au nord. Sa façade a conservé sa physionomie primitive et est particulièrement remarquable.

Le Parc au-devant des deux tourelles s’étend majestueux jusqu’au Don.

Une charmille y conduit ainsi qu’une avenue de Châtaigniers et Chênes dont l’un a une très belle circonférence.

Armoiries : d’Argent à trois feuilles de houx de sinople. Elles figurent sur plusieurs écussons, notamment sur certains vitraux de l’église de Marsac.

Croix de la Herbretais

Cette croix, également appelée « croix des pillards », est située au bout d’une allée de châtaigniers plantés en 1836, à la lisière du Manoir de la Herbretais.

Les châtelains avaient coutume de déposer leurs restes de nourriture au pied de la croix afin d’éviter que les mendiants pénètrent dans l’enceinte du château. Les nécessiteux venaient ensuite chercher leur subsistance à la nuit tombée, en catimini, comme des pillards.

La croix est formée de l’imbrication d’une croix latine avec une croix de Malte.

Cimetière : croix du cimetière, Haut fût de 5 mètres.

Blason de la commune : de gueules à la divise ployée d’hermine, surmontée d’une crosse et d’un glaive croisés en sautoir, et soutenue d’une pomme feuillée, le tout d’or.

Commentaires : la divise évoque le Don qui enserre la commune.

L’hermine évoque le blasonnement d’hermine plain de la Bretagne, rappelant l’appartenance passée de la ville au duché de Bretagne.

La crosse et le glaive sont ceux de Saint Léger, patron de la paroisse ;

Quant à la pomme, on trouve encore cette variété très ancienne, la « Chailleux ». Blason conçu par l’héraldiste Michel Pressensé

Eglise Saint-Martin (1874-1931), œuvre de l’architecte M. Boismen. Cette église est aussi dédiée à Saint-Léger.

Une première église est édifiée à Marsac-sur-Don au XIème siècle par les moines du prieuré.

L’église actuelle est consacrée à Saint Martin, qui serait passé, selon la légende, dans le village en 390. L’église est agrandie en 1694 puis démolie et reconstruite.

La première pierre de la nouvelle église est bénie le 6 décembre 1874. La nouvelle église est consacrée le 18 décembre 1877.

L’édifice est bâti suivant le style néo-gothique à arcs brisés. Les murs sont soutenus par des piliers cylindriques reposant sur des socles en granit, prolongés de jambages et rythmés par des chapiteaux sculptés.

Le clocher n’est ajouté qu’en 1931.

Une statue de la Vierge à l’enfant, en bois, du XVIe siècle, figurait probablement dans l’ancien sanctuaire. Sa facture aux draperies soulignées est caractéristique de la Renaissance, tout comme le léger déhanchement de la Vierge.

Deux angelots de facture classique ornent de part et d’autre le retable du maître-autel. Le bas-relief en albâtre de l’autel représente les pères évangélistes avec leurs manuscrits.

Jamais dans le diocèse ne fut construit autant d’églises qu’au cours du XIXe siècle : 238 au total dans un style copie du néo-roman au néo-gothique qui était, alors, à la mode.

Il fallait, en effet, remplacer des édifices trop anciens qui tombaient en ruine.

C’est le cas pour l’église St Martin de Tours, construite par les moines au XIe siècle, qui devint, plus tard, la paroisse de St Léger, évêque d’Autun.

À cette époque, la population de Marsac s’élevait à 1700 habitants.

Rien n’est alors trop beau, ni trop grand pour la maison de Dieu.

Mais il y a aussi beaucoup de curés bâtisseurs qui ont le désir de faire mieux que leur voisin, d’où ces grandes églises que nous rencontrons dans notre département.

Dans les campagnes, les habitants transportent les matériaux nécessaires, fournissent les bois de charpente et participent aux gros travaux, les plus riches offrant le mobilier et les vitraux.

Croix Renaud (Croix)

Croix latine, dernière des stations le jour de la Procession de la Fête-Dieu. La Croix Renaud : Croix autrefois placée auprès de la close et déplacée sur la route de Guénouvry.

Mairie (Ancien Presbytère) ( four) (blason)

Le Presbytère, mairie actuelle, fut construit en 1605 par Messire Geffroy Devay, prêtre, recteur de la paroisse, comme en fait foi cette indication qui se trouve sur la page de garde du registre des baptêmes de 1573 à 1605 : « En l’an mil six cent cinq, le mardi dixième de mai, fut, à la salle du bâtiment neuf du presbytère de Marsac, la première pierre assise par Messire Geffroy Devay, prêtre-recteur. Le tout du bâtiment fut fait à ses frais tant en édifice que superficie. »

La même indication est reproduite en 1605 en marge d’un baptême du mois de mai et est signée par Messire Geffroy Devay, recteur.

Le presbytère est reconstruit par l’abbé Perchais et son vicaire Alexis Rigault en 1787.

Les paroissiens de Marsac-sur-Don recueillirent les restes de l’ancien recteur Pierre Perchais et les déposèrent à l’ombre de l’autel, et sur la pierre qui les recouvre est gravée :

« Ici repose Pierre Perchais, confesseur de la foi. Recteur de Marsac où il vécut caché par ses paroissiens pendant la révolution de 1793, exerçant le saint ministère, décédé en 1815 »

(Les demoiselles Crouëzaud du bourg et René Gardé de la Villegoué, abritèrent souvent le recteur).

Le Blason de Marsac sculpté dans la pierre bleue par Pierre Labarre, tailleur de pierre à Nozay, figure au fronton du presbytère devenu mairie. 

Une pierre de schiste porte également la devise de la République Française : Liberté, égalité, fraternité.

Un four à pain intégré dans un bâtiment proche de la mairie, borde l’extérieur du parc de la mairie tout comme un beau mur de moellons de pierres de schiste non équarries.

Marsac-sur-Don vient de l’anthroponyme latin Marcius.

Après la conquête romaine de l’an 58 avant Jésus-Christ, le hameau devient le siège du fundus de Marcius, influent préfet romain. 

Marsac s’appela primitivement Marciacum le fundus, c’est-à-dire le domaine de Marcius.

En l’an 888, un prieuré fut fondé à Marsac par Alain-le-Grand, Roi de Bretagne. Son second fils ayant été très gravement malade, il pria les moines de l’abbaye St Sauveur de Redon, de demander à Dieu sa guérison. Son fils guéri, le roi donna Marsac et Massérac à cette abbaye.

Alain-le-Grand, en donnant Marsac aux moines de Redon en fait une seigneurie ecclésiastique dépendant de St Sauveur. La paroisse de Marsac restera fief de l’Abbaye de Redon jusqu’à la Révolution française. Le Prieuré, à l’arrivée des moines, fut construit là où s’élève le bourg actuel. 

Il reste certains bâtiments sur la place centrale du bourg qui témoigne de l’existence passée de l’ancien prieuré.  Aussi, auprès de la pharmacie, existait la cour du couvent du Prieuré, qui occupait l’emplacement de la place actuelle. La demeure à tour carrée, date, pour une part, du  XIIe siècle. Elle a dû servir d’école au XIXe siècle et elle accostait la porte du couvent aujourd’hui démolie dont il reste les vestiges.

Croix de la Grotte : croix latine

En 1880, une habitante, dame Frémont de Tréveleux, née de Castellan, décédée, fut mise en bière. Lors de son transport vers l’église, à dos d’homme, un bruit suspect se fit entendre aux porteurs.

La défunte n’était pas décédée. Les porteurs firent halte, ouvrirent la bière et depuis cette résurrection elle eût quatre enfants. Elle fit ériger une croix à l’emplacement où elle ressuscita.

« Faute d’un pêt » dit-on, il n’y aurait plus eu de Beauvallon. Les Gaultier de Beauvallon furent notaires à Jans.

Tréveleuc est une terre noble ayant successivement appartenu aux Gaultier de Beauvallon et aux Frémont de la Merveillère. Ces derniers avaient des biens à St Domingue et différentes études sur les « habitations négrières » de cette île ont été publiées grâce aux archives de cette famille.

Tréveleuc (Manoir) (Lavoir, fontaine, Four, Puits)

Lavoir

Fontaine visible et accessible en bon état, proche d’un lavoir.

Four à pain +ou- visible et accessible. Adossé à une boulangerie donnant sur la voirie, four envahi par la végétation.

Tréveleux.

La gentilhommière de Tréveleuc est bien conservée. Le corps du bâtiment est du XVe siècle, on pense que la tour ronde et trapue est même antérieure à cette date. Dans cette tour, un grand escalier, en pierre verte, monte en spirale, il est coiffé d’une charpente en forme de roue.

Cette demeure conserve une grande cheminée datant des origines de la maison et deux autres remaniées sous Louis XVI ont des trumeaux de cette époque.

Les premiers seigneurs de ce domaine sont des Devay. De cette famille, la paroisse de Marsac aura deux recteurs :

Messire Jean Devay de 1572 à 1589.

Messire Geffroy Devay de 1589 à 1639.

C’est ce dernier recteur qui a construit le presbytère de Marsac dont « la première pierre fut assise par lui-même le 10 mai 1605 ». La propriété de Tréveleuc passa des Devay, aux Fresche, puis aux Gaultier de Beauvallon, puis aux Frémont.

Le 10 janvier 1826, mariage de Victoire Marguerite Gaultier de Beauvallon avec Marie Joseph Alexandre Frémont.

La Châtaignerais (Bâtisse)

Le Verger (Four, Puits)

Four à pain, visible et accessible, four envahi par la végétation et très abîmé. Puits en bon état visible et accessible.

Enclos quadrangulaires du Verger

Les enclos quadrangulaires emboîtés du Verger à Marsac-sur-Don s’étendent sur une superficie de 8460 m2 dont seulement 40% ont fait l’objet d’une fouille. 

Le mobilier concernant le comblement de l’enclos interne est attribuable à la fin de La Tène C2 et le début de La Tène D1 (150 av. J.-C.).

Le mobilier provenant du comblement de l’enclos externe est datable du début de la Tène D1 (150 – 100 av. J.-C.).

Ce dernier comporte un nombre numériquement élevé d’amphores vinaires de transition.  Ce type de mobilier rare sur les sites d’occupation ruraux pourrait laisser suggérer l’hypothèse d’une activité cultuelle.

Le Martray (Logis)

La demeure du Martray, sobre, s’ouvre par une porte surmontée d’un fronton triangulaire italianisant. Le Manoir du Martray est constitué de réemplois du XVIe siècle.

Fouy

(Puits, Four, Lavoir) (Bâti à baies de schiste)

Puits visible mais non accessible en plus ou moins bon état

Puits en bon état, visible et plus ou moins accessible

Puits visible et accessible en plus ou moins bon état

Four à pain visible et accessible à l’état de vestiges, adossé à une boulangerie.

Lavoir visible et accessible, mais envahi par la végétation.

Fouy dérive du breton faou signifiant le hêtre.

Croix Couroussé (Fouy) 1922 érigée à la mémoire des poilus décédés pendant la Première Guerre mondiale.

Croix Lemasson (Route de Nozay) érigée à la mémoire de leur frère mort pour la France.

Croix Bizeul (Route de Nozay) : croix latine placée par Pierre Tardivel de Fouy et sa famille en 1888.

Plusieurs carrières sont exploitées à Marsac entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle (Plusieurs carrières à Beausoleil).

La Plupart appartenaient à Pierre Doucet, au milieu du XXe siècle un propriétaire d’autres carrières de pierre bleue de Nozay. 

Les piquets de schiste extraits étaient principalement destinés aux vignerons qui y taillaient leurs poteaux à vigne avant l’arrivée des poteaux en ciment au XXe siècle.

La reconstruction du vignoble détruit par le phylloxéra nécessita l’ouverture de nouvelles carrières dans les landes désertes de Marsac.

Le déclin de l’activité s’amorce dès les années 1930, avec l’arrivée du béton.

À Marsac, les carrières étaient exploitées à ciel ouvert.

Pierre Doucet, de Nozay, en était le principal propriétaire.

La commercialisation de ces schistes se faisait auprès : 

– Des vignerons (poteaux à vignes de 0,70 à 1,00 mètre) avant l’arrivée              des poteaux préfabriqués en ciment.

– Des ostréiculteurs de Marennes :  en grande partie pour les   collecteurs d’huîtres.

– Des agriculteurs pour l’empierrement.

La carrière de Lessart fournissait pour la maçonnerie du schiste de bonne qualité à taille facile. Les sieurs Bouvais exploitaient la carrière qui était devenue en 1988, un dépôt d’ordures.

La région du muscadet commandait des piquets en schiste pour soutenir les fis de fer de ses rangs de vigne et les régions ostréicoles utilisaient des collecteurs en schiste pour les parcs à huîtres.

Les cabanes servaient à l’abri des ardoisiers pour le « casse-croûte » ou se préserver des intempéries pour fendre la pierre avec un « têtu ».

Le point culminant de la commune se trouve entre la Barre de Hingué et les carrières de Beausoleil à 95 m d’altitude. La commune est arrosée au nord, par le Don, puis par ses tributaires de gauche : le petit ruisseau de la Herbretais et celui de la Roche, qui traverse l’étang du même nom.   On y trouve des points de vue remarquables, notamment à la Mérais.

La Riallais présente un château construit au début du XXe siècle, vers 1910, de style baroque.

Il a été édifié à proximité d’un ancien manoir daté de 1425.

On ne se rend plus compte de l’importance de l’ancien manoir, une partie notable ayant été démolie au moment de la construction du château actuel.

Il a été la propriété de la famille Leroux et reste aujourd’hui dans la famille Bardoul

Le Calvaire de la Riallais contraste avec le style des 35 autres croix de la commune.

Il fut en effet acheté dans le Finistère au début du XXe siècle par le maire du village Emerand Bardoul et remonté sur les terres de l’ancien Domaine de La Riallais.

La posture des personnages répond aux règles traditionnelles de la sculpture finistérienne.