Randonnée à vélo sur Abbaretz par PEPITES44

« Randonnée à vélo sur Abbaretz » est une présentation d’un circuit de randonnée à vélo de 14,4 km dont le but est de découvrir le Patrimoine visible à proximité du circuit. Un texte accompagne les illustrations de ce patrimoine.

1 Abbaretz Circuit A (14,4 km), carte visible dans une version gratuite de : https://www.komoot.com/fr-fr/tour/913974577

Etang communal

Situé près de la salle polyvalente, l’étang communal abrite gardons, anguilles, tanches, brochets, perches, black-bass. On y trouve également des carpes « amour blanc » qui ont été introduites en France, et notamment ici, pour lutter contre les plantes aquatiques envahissantes. Le plan d’eau s’étend sur 0,8 hectares et sa profondeur atteint 1,80 mètres.

Logis de Bourg (La Barre)

Manoir de plan rectangulaire, à l’origine, des XVe siècle ou XVIe siècle, situé à l’angle du principal carrefour dont subsistent une tourelle octogonale au centre de la façade nord et des baies de schiste avec accolades au linteau et meneaux enlevés.

La demeure a appartenu à la famille Boutard, vieille famille bourgeoise et cultivée, alliée aux Heureux, maîtres de Poste à Nozay, et aux Athénas, riches bourgeois nantais. En 1789, M. Boutard, avocat, est l’un des  premiers membres de la toute jeune municipalité.

Vassal de la seigneurie de La Rivière, le propriétaire de la Barre, par un antique droit féodal, devait conduire à Noël, au Château de la Rivière, à son suzerain, quatre œufs en bon état, dans une charrette à bœufs. Il s’agissait de l’un de ces droits féodaux dénoncés par Abbaretz dans son Cahier de Doléances.

À la base du pignon du manoir de la Barre se voyaient encore en 1900 d’anciens tombeaux faits de paulx de pierre, posés sur chant en schiste ardoisier, enterrés à fleur de sol.

Tombeaux mérovingiens

À la fin du XIXe siècle, ont été détruits des tombeaux en pierres d’ardoise. C’est surtout au bourg d’Abbaretz qu’abondaient ces vieilles sépultures ; depuis l’église paroissiale jusqu’à la chapelle Saint Symphorien, sur près de 200 mètres.

Quand on reconstruisit l’église, on rencontra beaucoup de ces cercueils antiques. Ils sont invariablement composés de six pierres d’ardoise : quatre d’environ 1m60 de long, formant les quatre côtés de la bière, et deux petites fermant les extrémités.

Léon Maître a signalé de semblables sépultures à Carquefou et Plessé et les pensait contemporaines des derniers mérovingiens.

La photo ci-contre présente un tombeau semblable découvert lors de fouilles archéologiques à Ossé dans la commune nouvelle de Châteaugiron en Ille et Vilaine (Fouilles INRAP).

Église St Pierre

L’agglomération d’Abbaretz remonterait à l’époque mérovingienne et faisait partie des Régaires du domaine épiscopal de Nantes, selon la Charte de Louis Le Gros, avant les invasions Normandes qui fit perdre aux évêques de Nantes une grande partie de leurs biens.

Les seigneurs de Châteaubriant intègrent la paroisse d’Abbaretz à leur domaine, lors de la création de la seigneurie de Nozay formée dans le courant des XIe ou XIIe siècle pour un cadet de la maison de Châteaubriant surnommé Le Boeuf , frère puîné de Brient Ier, baron de Châteaubriant (Blason de Brient Leboeuf le Jeune).

En 1123, le duc de Bretagne Conan confirme la dotation de l’église d’Abbaretz à l’église de Nantes (Conan III Duc de Bretagne).

La nouvelle église est construite, dès 1862, d’après les plans de M. Liberge (architecte à Nantes) sur les ruines de l’ancien édifice religieux rasé. L’édifice actuel est de style ogival primitif, avec un double transept, une riche abside et deux absidioles. Elle est bénite le 22 juin 1866.

La Vieille Cure

Avec son vieux porche à grand cintre et claveaux de schiste avec chanfrein en creux, sa porte ogivale et ses fenêtres d’étage chanfreinées en schiste travaillé, autrefois ornées au linteau d’écussons illisibles, cette demeure est un des exemples caractéristiques de l’architecture médiévale civile du canton.

Elle abrite au XVIe siècle les recteurs Jean Barbe, Julien Piace et Guillaume et Bertrand de Listré, qui l’aménagent et sont à l’origine du bâtiment actuel.

Au sommet du portail cintré est gravé dans un écu de schiste encastré dans la maçonnerie « un croissant accompagné en chef de 2 bottines et en pointe d’une houssette » (il s’agit des armoiries du recteur de Listré)

Sur un des jambages d’une fenêtre était visible une date 1497 ou plutôt 1597, selon la description de Joseph Chapron en 1901.

Croix de la Cité minière : Très bel ensemble de schiste travaillé comportant un socle en forme d’autel en pierres de schiste appareillées supportant un fut de schiste de 4m50 avec large croix latine moulurée aux angles.

Cité Hector Pétin

C’est en 1882 que Louis Davy (1842-1926) découvre la cassitérite (oxyde d’étain) dans la région d’Abbaretz.

Ce n’est qu’en 1920 que la Société Nantaise des Minerais de l’Ouest (SNMO) ouvre un puits qu’elle ferme six ans plus tard.

Elle en reprend l’exploitation en 1952.

Pendant six ans (1952-1957), elle emploiera jusqu’à 350 mineurs ; un lotissement de pavillons individuels a même été construit à proximité, la cité « Hector Pétin », pour les héberger.

La cité ouvrière Hector Pétin, du nom d’un des administrateurs de la Société nantaise des minerais de l’ouest (SNMO), a été construite en 1951 par la SNMO pour les ouvriers travaillant dans la mine d’étain.

La cité est composée de 14 pavillons simples et 4 pavillons doubles soit 22 logements.

Les formes sont similaires : maison avec un niveau coiffé d’une toiture à longs pans en tuiles. La construction semble être en parpaing recouvert d’un enduit ciment. L’originalité du lotissement vient de la disposition des maisons qui forme trois espaces concentriques.

Etang de la Mine (Vues de l’étang et de la pratique du ski nautique)

Ici sur le site du Bois Vert, l’exploitation a repris de 1952 à 1957 et pas moins de 4000 tonnes d’un minerai riche en oxyde d’étain ont été extraites dans une carrière qui forme aujourd’hui un superbe étang.

Reconvertie en zone de loisirs, vous pourrez y pratiquer la randonnée et découvrir le ski nautique.

A la fermeture de la mine du Bois Vert, en 1957, la carrière s’étendait alors sur 1 km de long, environ 250 m de large et 70 m de profondeur.

Aujourd’hui envahie par l’eau, elle forme un étang de près de 15 hectares, propriété du Conseil Général de Loire-Atlantique depuis 1996.

Bois de la Mine (Vues prises au Bois de la Mine en octobre)

L’exploitation minière n’ayant cessé qu’à la fin des années 50, les habitats naturels ont mis du temps à se restaurer ou à s’installer. Quelques espèces floristiques intéressantes ont été recensées dont neuf types de fougères -telles que l’osmonde royale- mais aussi le chêne des Pyrénées ou encore le sorbier des oiseleurs.

Les bois de châtaigniers et de bouleaux qui ceinturent l’étang sont encore très jeunes et leur peuplement homogène peut expliquer la présence d’espèces floristiques et faunistiques assez communes.

Toutefois, 28 espèces d’oiseaux (sur 41 recensées) potentiellement nicheuses ou nicheuses certaines ont été identifiées sur le site, dont 5 sont vulnérables ou quasi-menacées : linotte mélodieuse, fauvette grisette, martin-pêcheur d’Europe, pipit farlouse et tarin des aulnes peuplent le site.

On recense par ailleurs 39 espèces d’insectes, dont un cortège de bourdons assez large, Bombus hypnorum, peu répandu dans l’Ouest de la France. On croise aussi des lézards (lézard vert et lézard des murailles), plusieurs espèces d’amphibiens dont la grenouille agile et le triton marbré, objet d’une protection importante au niveau national et européen.

Neuf espèces de chiroptères sont également présentes sur le site dont la barbastelle d’Europe (protection européenne).

Croix de la Mignonnerie (belle croix de schiste avec christ naïf sculpté dans la pierre bleue)

Cimetière

La chapelle St Symphorien était un petit édifice du XIe siècle, conservé intact depuis huit cents ans et formant un simple rectangle terminé par une abside. Elle se trouvait en dehors du bourg, mais non loin de lui, près du village de la Magdeleine, et ce dernier nom donne à croire qu’à l’origine s’élevait  ici une léproserie.

Le 5 mai 1832, on inaugura le cimetière paroissial d’Abbaretz autour de la Chapelle St Symphorien ; depuis lors le vieux sanctuaire roman a disparu pour faire place à une chapelle funéraire, élevée par la famille de Goyon, propriétaire de la rivière et bénite le 30 octobre 1879.

Chapelle funéraire (XVII-XVIIIème siècle) située au cimetière

Avec des chapiteaux ouvragés et de longues harpes taillées et sculptées, elle a été édifiée pour recueillir les tombeaux des successeurs des Montmorency, les familles Goyon de Marcé et Charrette.

L’ancienne seigneurie de la Rivière passe en 1438 entre les mains de Charles de Montfort puis de la famille Montmorency. Ces Montmorency, officiers dans les armées du roi, sont seigneurs de La Rivière, de Montjonnet et de la Touche. Ils s’allieront aux de Cornulier, Carcado.

Tombe du Chanoine Guillotin de Corson : cimetière d’Abbaretz.

Amédée-Aimé Guillotin de Corson, né à Nozay (Loire-Atlantique) le 26 mai 1837 et mort à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) le 7 août 1905, est un historien, spécialiste de l’histoire de la Bretagne. Les Guillotin de Corson descendent d’une famille bourgeoise originaire du Morbihan. Son père était notaire à Varades puis à Nozay.

Après des études classiques au collège Saint-Vincent de Rennes, il entre en 1856 au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 7 juillet 1861 et devient vicaire à La Noë-Blanche. En 1875, il est nommé chanoine honoraire de la métropole de Rennes.

Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages d’histoire locale dont le plus important est Le pouillé historique de l’archevêché de Rennes paru en six volumes entre 1880 et 1886.

Gare ferroviaire (carte postale ancienne)

Gare ferroviaire de la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant.

La création d’une station à Abbaretz est officiellement décidée, le 11 juillet 1874, par le ministre des Travaux publics (implantations de cinq stations sur le tracé de la ligne de Nantes à Châteaubriant).

Construite par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, la gare d’Abbaretz est mise en service le 23 décembre 1877 lors de l’inauguration de la ligne.

Elle est fermée en 1980 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et rouverte en 2014, grâce à la réactivation de la ligne parcourue par des tram-train du TER Pays de la Loire.

Dans le cadre de la réouverture de la ligne qui eut lieu le 28 février 2014, la station a été réaménagée à proximité de l’ancien bâtiment devenu maison d’habitation.

Croix de la route de la Meilleraye

A la sortie du bourg avant la voie ferrée un fut de schiste rectangulaire de 2m supporte une croix pattée avec un très beau christ sculpté dans le schiste avec titulus.

Villeneuve

La terre noble de Villeneuve appartient, en 1427 et 1444, à Alain Raimbaud, détenteur d’autres maisons nobles en Auverné, puis à sa fille Guillemette Grimaud (veuve en 1580 de François Gascher, seigneur de la Coquerie).

Cette terre passe ensuite entre les mains successives des familles Bardoul (vers 1586) et du Matz. Perrine Bardoul avait apporté Villeneuve à son mari Louis du Matz, fils puîné d’un seigneur de la Rivière, et seigneur de l’Esbaudière. Perrine Bardoul, dame de Villeneuve, fut inhumée dans l’église d’Abbaretz le 14 décembre 1622.

Le fils de Perrine Bardoul et Louis du Matz, Claude, successeur de Villeneuve, fut inhumé le 11 novembre 1663, dans l’église d’Abbaretz. Son petit-fils Claude Charles du Matz, seigneur de Villeneuve épousa, en 1679 à Puceul, Angélique de Montmorency, fille unique du seigneur de la Neuville, il décéda en 1737.

Son fils Joseph Charles se maria avec Jeanne de Berthou et leur fils aîné Pierre François du Maz succède à la tête de Villeneuve. Reçu, en 1776, conseiller au Parlement de Bretagne, il sera le dernier seigneur du lieu. Il émigre en effet, à la Révolution, et mourut à l’étranger.

Description du Manoir de Villeneuve

Ancien château du XVIe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle. La façade nord est accostée d’une tour quadrangulaire avec étage en encorbellement contenant la chambre du guetteur, chauffée par une cheminée de schiste.

Elle est éclairée de meurtrières. Sur la façade sud, une porte de schiste possédait à son linteau une pointe d’accolade. Un escalier hélicoïdal en schiste occupe la tourelle.

En 1901, des cheminées XVIIIe en tuffeau avaient des manteaux droits ornés de sculptures. Les douves longeaient la façade nord et l’entrée se situait à l’Est. Des charmilles et des jardins se prolongeaient en terrasse.

Terril de la Mine

Cette petite montagne blanche désignée comme « Le Terril », est le point le plus haut de la Loire-Atlantique !

Elle se dresse au-dessus de la campagne abbaroise et culmine à près de 119 mètres au-dessus du niveau de la mer et 70 au dessus du niveau du sol.

Mais elle n’a rien de naturel. Le terril, et l’étang qui le jouxte, sont les marques laissées par l’extraction de l’étain dont la dernière exploitation remonte aux années 1950.

A l’époque de Jules César, ce site minier était l’une des plus importantes sources d’étain du monde antique. Jusqu’au IIIe siècle après JC, plus de 6000 tonnes de bronze auraient été fabriquées grâce au minerai extrait.

Claude Champaud, dans son étude sur l’exploitation antique de la cassitérite d’Abbaretz envisage une exploitation antérieure à l’époque romaine pouvant remonter à la fin du néolithique ou au début de l’âge du Bronze.

Formé par l’accumulation des stériles (argile, schiste, quartz…), sortis de la mine au cours de la dernière exploitation, le terril vous offre, après une ascension de plus de 200 marches, une vue imprenable sur le pays de la Pierre Bleue.

Outils de mine antiques.

En 1952, La Société Nantaise des Minerais de l’Ouest a repris l’extraction du minerai d’étain identique dans son principe à l’exploitation ancienne et la tranchée d’alors n’est qu’un élargissement et approfondissement de la tranchée ancienne.

Trouvaille intéressante : des outils anciens ont été extraits à 18 m de profondeur au fond de la tranchée comblée par les mineurs après 1952.Ont été trouvés, notamment, deux coins de bois et une bonne douzaine de lames de bois qui pourrait être un ensemble de houes dans un remarquable état de conservation.

Une demi-douzaine de masses de fer pouvaient servir à casser ou à concasser le quartz.

L’exploitation d’Abbaretz-Nozay a été en activité au cours des trois premiers siècles de l’ère chrétienne comme le suggèrent les monnaies (notamment un sesterce d’Antonin émis entre 156 et 157 après JC), les outils et le culot d’amphore du Haut Empire, retrouvés dans la fouille antique.

Lantilloux

Le moulin à vent de Lantilloux se situe à l’Est de ce que l’on appelait autrefois les buttes du Château.

Les fermiers dépendant de Beautrais, en 1912, étaient contraints d’aller moudre à ce moulin sous peine d’une augmentation de 25 francs du prix de leur loyer annuel.

Le Bois-vert

« château » du Bois-vert

Au Bois Vert une structure en terre, en forme de fer à cheval (diam. 50 m sur 30 m) avec talus (haut. 7 m) et fossé doit être mise en relation avec un gisement de cassitérite (bioxyde d’étain).

La présence de combustible (charbon de bois) au sein de la structure indique une destination métallurgique, métallurgie de l’étain ou du fer.

D’abords magasins fortifiés et peut-être habitat des mineurs, ces buttes ont pu être employées à d’autres usages, industriels d’abord, puis de siècles en siècles, militaires . Chaque occupation ayant pu détruire les traces de la précédente.

Ce stockwerk a été détruit en 1955, à l’occasion de la reprise de l’exploitation du filon de quartz stannifère dans les années 1950.

Buttes du château

Les buttes du château, près du bourg d’Abbaretz, au NO étaient décrites, en 1895 par Eugène Orieux comme les restes de travaux en terre sur une grande étendue, avec de grandes douves.

Charles Bruneau en 1904 indique : au nord du bourg sont encore visibles d’anciens retranchements en terre.

Guillotin de Corson, dans sa monographie sur Abbaretz, en 1898 s’interroge sur la présence, à Abbaretz, d’un châtellier paroissial entouré de fortifications en terre. Mais il signale qu’un châtellier industriel semble tout voisin aux buttes du château.

Calvaire de la route d’Abbaretz

À proximité : silos de la coopérative