Retrouvez ce que PEPITES44 a retenu de l’actualité de Février 2025 au Pays du schiste, le 22 février à Guémené-Penfao pour la sortie du dernier ouvrage de Jean Bourgeon sur la 2nde guerre mondiale à Guémené-Penfao, ou les animations « L’Art de la Fonderie », les mercredis 12, 19, 26 février, aux forges de la Hunaudière à Sion-les-Mines.
L’actualité de février 2025 de PEPITES44 sur : https://revue.pepites44.com/2025/02/
Samedi 22 février, Guémené-Penfao, 15H
Présentation du dernier ouvrage de l’écrivain et historien Jean Bourgeon, le samedi 22 février, à 15 h, dans la salle du conseil de la mairie de Guémené-Penfao
1939-1945 Guémené-Penfao de la « drôle de guerre » à la Libération
C’est le troisième tome d’une trilogie consacrée à la commune après : Guémené-Penfao à la Belle-Époque qui couvrait la période 1800- 1914, Guémené-Penfao dans la Grande-Guerre qui couvrait la période 1914-1923.

1939-1945 Guémené-Penfao de la « drôle de guerre » à la Libération
Au temps de l’Occupation (1940-1944), comme toutes les communes de France, Guémené-Penfao a eu ses « collabos » (très peu nombreux), ses résistants (peu nombreux, une soixantaine, mais actifs) tandis que le reste de la population essayait de s’accommoder.
S’accommoder de la présence de l’occupant : 500 soldats allemands sur la commune en 1943 – essentiellement dans le bourg – logés en grande partie chez l’habitant.
S’accommoder du régime de Pétain qui impose : un contrôle tatillon du ravitaillement ce qui provoque la pénurie alimentaire (on n’a jamais volé autant de lapins sur la commune et les pigeons habitués du toit de l’église ont été très convoités) ; un contrôle de la presse et des loisirs (le cinéma Saint-Michel est surveillé aussi par la Propaganda Staffel tout comme les pièces de théâtre jouées par le patronage) ; un contrôle des mœurs (des femmes de Guémené
sont arrêtées pour avortement)…
La guerre a été l’occasion d’un énorme brassage de populations. Les Guémenois ont d’abord accueilli, en septembre 1939, des soldats anglais travaillant dans la forêt du Gâvre.
Logés chez l’habitant on les croise dans les cafés où la bière coule à flots et sur les terrains de sport où ils affrontent les équipes de foot de Guémené : celle de L’Étendard et celle de l’US Guémenoise qui leur inflige un terrible 8 à 3 sur le stade du Vélodrome. Waterloo est vengé !
En 1939 arrivent aussi 400 réfugiés de Paris (dont le futur acteur J-P Cassel). Parmi eux des familles juives originaires d’Europe de l’Est. Elles retourneront à Paris au printemps 1940 et certaines d’entre elles seront arrêtées en juillet 1942, lors de la Rafle du Vel’ d’Hiv’
puis déportées à Auschwitz où elles seront assassinées, dont une femme et ses deux enfants de 11 et 4 ans.
Il y eut ensuite des réfugiés venus de Saint-Nazaire (en 1942) puis de Nantes (en 1943). Le Lycée Technique de Saint-Nazaire avec professeurs et élèves investit écoles, presbytère (pour la cantine), châteaux de la commune mais aussi baraquements, salle du
patronage (pour les ateliers)…
En 1944, on recensait 1789 réfugiés à Guémené commune de 5 600 habitants. Et bientôt allaient arriver des réfugiés venus des communes voisines fuyant la Poche de Saint-Nazaire.
Une autre population a beaucoup fréquenté Guémené pendant l’Occupation. Ceux que le sous-préfet appelle les « touristes ». Ils ne viennent pas admirer le paysage mais faire leurs courses au « marché noir » chez les bouchers, charcutiers, agriculteurs du pays. Il s’agit
souvent de Parisiens, surtout des restaurateurs, qui prennent le train du retour à Beslé avec malles et bagages remplis de victuailles. L’un est contrôlé avec 131 kg en cochon, oies, beurre, œufs…
Le marché noir et les trafics en tous genres qu’il provoque, gangrènent toute la société.
« Celui qui ne s’est pas enrichi pendant la guerre est un imbécile » déclarera un trafiquant lors de son procès à la Libération. Certains bas de laine ont bien grossi à l’époque.
Guémené verra aussi passer, en juillet 1944, Notre-Dame de Boulogne, une statue promenée à travers la France dans une barque, qui attire des foules considérables alors que toute manifestation est interdite dans le pays. Elle sera bientôt suivie des Américains libérateurs, le 3 aout, faisant de Guémené-Penfao la première commune libérée de Loire-Inférieure. Mais la guerre n’est pas finie pour autant. La commune se trouve sur le front de la Poche de Saint-Nazaire où se sont repliés 30 000 soldats allemands encerclés par les
combattants volontaires (les FFI) dont un bataillon est cantonné à Guémené.
Quand la guerre se termine, rentrent ceux qui étaient prisonniers en Allemagne : prisonniers de guerre (270) et résistants déportés sauf 4, morts dans les camps de concentration. Mais les Guémenois continueront à côtoyer des Allemands, jusqu’en 1947. Il s’agit d’une centaine de prisonniers employés à des travaux de terrassement sur la commune.
Aucun aspect de la période n’est laissé de côté par l’historien qui projette une lumière crue sur la vie quotidienne des habitants, la vie municipale agitée, la séparation de la Loire-Inférieure de la Bretagne qui provoque une pétition municipale, la Résistance et sa mémoire conflictuelle, les élections très disputées de 1945….
Une histoire complète qui permet d’articuler le passé au présent.
« L’Art de la Fonderie » mercredis 12, 19, 26 février. aux Forges de la Hunaudière à Sion-les-Mines.
animations « L’Art de la Fonderie » Vacances scolaires d’hiver : les mercredis 12, 19, 26 février et le 5 mars 2025
Saison touristique : du mercredi 2 avril 2025, jusqu’au mercredi 19 novembre inclus. L’animation commence à 14h45 et dure 2h30.
Renseignement et réservation au : 02 40 28 94 29
Ou par mail : contact@lesforgesdelahunaudiere.fr
Site internet : https://lesforgesdelahunaudiere.fr