Randonnée à vélo Abbaretz circuit A (9 km) par PEPITES44

PEPITES44 présente le Circuit de randonnée à vélo Abbaretz (9 km), avec le Patrimoine visible à proximité du sentier, illustré de photographies.

Voir d’autres randonnées à vélo en région de Nozay sur :

https://revue.pepites44.com/2024/07/15/randonnees-a-velo-region-de-nozay-par-pepites44

1 Abbaretz Circuit A (9 km), carte visible dans une version gratuite de : https://www.komoot.com/fr-fr/tour/913974577

Logis de Bourg (La Barre)

Manoir de plan rectangulaire , à l’origine, des XVe siècle ou XVIe siècle, situé à l’angle du principal carrefour dont subsistent une tourelle octogonale au centre de la façade nord et des baies de schiste avec accolades au linteau et meneaux enlevés.

À la base du pignon du manoir de la Barre se voyait encore en 1900 d’anciens tombeaux faits de paulx de pierres posés sur chant en schiste ardoisier, enterrés à fleur de sol.

Tombeaux mérovingiens

À la fin du XIXe siècle, ont été détruits des tombeaux en pierres d’ardoise. C’est surtout au bourg d’Abbaretz qu’abondaient ces vieilles sépultures ; depuis l’église paroissiale jusqu’à la chapelle Saint Symphorien, sur près de 200 mètres. Quand on reconstruisit l’église, on rencontra beaucoup de ces cercueils antiques. Ils sont invariablement composés de six pierres d’ardoise : quatre d’environ 1m60 de long, formant les quatre côtés de la bière, et deux petites fermant les extrémités. Très souvent ces tombeaux, ayant perdu leur pierre de recouvrement, étaient vides et plein de terre. Léon Maître a signalé de semblables sépultures à Carquefou et Plessé et les pensait contemporaines des derniers mérovingiens.

Église St Pierre

Les invasions Normandes firent perdre aux évêques de Nantes une grande partie de leurs biens et l’agglomération d’Abbaretz faisait auparavant partie du domaine épiscopal de Nantes. La paroisse d’Abbaretz est intégrée à la seigneurie de Nozay formée dans le courant des XIe ou XIIe siècle pour un cadet de la maison de Châteaubriant surnommé Le Boeuf.

Une nouvelle église est construite, dès 1862, d’après les plans de M. Liberge (architecte à Nantes) sur les ruines de l’ancien édifice religieux rasé. L’édifice actuel est de style ogival primitif, avec un double transept, une abside et deux absidioles (bénite le 22 juin 1866) .

La Vieille Cure

Avec son porche à grand cintre et claveaux de schiste et chanfrein en creux, sa porte ogivale et ses fenêtres d’étage chanfreinées en schiste travaillé, cette demeure est caractéristique de l’architecture médiévale civile du canton.

Elle abrite au XVIe siècle les recteurs Guillaume et Bertrand de Listré, qui l’aménagent et sont à l’origine du bâtiment actuel.

Au sommet du portail cintré est gravé dans un écu de schiste encastré dans la maçonnerie « un croissant accompagné en chef de 2 bottines et en pointe d’une houssette » (armoiries de Listré)

Croix de la Cité minière : Très bel ensemble de schiste travaillé comportant un socle en forme d’autel en pierres de schiste appareillées supportant un fut de schiste de 4m50 avec large croix moulurée aux angles.

Cité Hector Pétin

En 1882 Louis Davy (1842-1926) découvre la cassitérite (oxyde d’étain) en région d’Abbaretz.

En 1920 la (SNMO) Société Nantaise des Minerais de l’Ouest ouvre un puits qu’elle ferme six ans plus tard.

Elle reprend l’exploitation en 1952 et pendant six ans (1952-1957), elle emploiera jusqu’à 350 mineurs. Un lotissement de pavillons individuels a été construit en 1951 à proximité, la cité « Hector Pétin », pour héberger les ouvriers travaillant dans la mine d’étain.

Avec 22 logements, 14 pavillons simples et 4 pavillons doubles (maison avec un niveau coiffé d’une toiture à longs pans en tuiles), l’originalité du lotissement vient de la disposition des maisons en trois espaces concentriques

Etang de la Mine

Sur le site du Bois Vert , 4000 t. d’un minerai riche en oxyde d’étain ont été extraites dans une carrière qui forme aujourd’hui un superbe étang, zone de loisirs, pour la randonnée et le ski nautique.

A la fermeture de la mine, en 1957, la carrière s’étendait alors sur 1 km de long, environ 250 m de large et 70 m de profondeur.

Aujourd’hui envahie par l’eau, elle forme un étang de près de 15 hectares, propriété du Conseil Général de Loire-Atlantique depuis 1996.

Dès l’Antiquité, la cassitérite, le minerai d’étain, utilisé pour la fabrication du bronze, a été exploité à ciel ouvert dans la région d’Abbaretz-Nozay.

Des affleurements de filons de quartz stannifères enchâssés dans des schistes très tendres s’étendent sur environ 8Km pour 100m de large.

À l’époque romaine, l’exploitation ne fait que reprendre celle des prédécesseurs (de l’âge du Bronze).

Elle s’effectuait en tranchées longues de 25 à 100m et profondes de 2 à 18m.

Le Quartz, dégagé du schiste, travail considérable de déblaiement, était attaqué par le feu et l’eau, et éclatait sous l’action de coins de bois. Suivait alors concassage avec des masses de fer, et lavage dans des sluices.

La masse extraite de ce gisement a été évaluée à 1155 tonnes, soit 900 tonnes d’étain, pour obtenir 9000 tonnes de bronze antique, chiffre élevé, ce gisement eût permis de fabriquer près de 45 000 cratères de Vix.

« Source majeure de l’étain antique », l’Armorique méridionale ferait partie des Cassitérides au même titre que le promontoire Cornouaillais.

Les monnaies découvertes montrent une occupation aux trois premiers siècles puis au VIe siècle.

Bois de la Mine

L’exploitation minière ayant cessé seulement à la fin des années 50, les habitats naturels ont mis du temps à s’installer. Quelques espèces floristiques intéressantes ont été recensées dont neuf types de fougères telles que l’osmonde royale.

28 espèces d’oiseaux (sur 41 recensées) potentiellement nicheuses ou nicheuses ont été identifiées sur le site, dont 5 sont vulnérables: linotte mélodieuse, fauvette grisette, martin-pêcheur d’Europe, pipit farlouse et tarin des aulnes. On recense 39 espèces d’insectes, dont un cortège de bourdons assez large, avec l’un Bombus hypnorum, peu répandu dans l’Ouest de la France. On croise aussi des lézards (lézard vert, lézard des murailles), plusieurs espèces d’amphibiens dont la grenouille agile et le triton marbré. Neuf espèces de chiroptères sont également présentes sur le site dont la barbastelle d’Europe.

La Mignonnerie très belle croix de schiste avec christ naïf sculpté dans la pierre bleue)

Cimetière

Près du village de la Magdeleine, où à l’origine s’élevait une léproserie, avait-on construit la chapelle Saint Symphorien pour les besoins spirituels de cet établissement.

Le 5 mai 1832, on inaugura le cimetière paroissial d’Abbaretz autour de la Chapelle St Symphorien, vieux sanctuaire roman disparu, il a dû faire place à une chapelle funéraire, élevée par la famille de Goyon, propriétaire de la rivière et bénite le 30 octobre 1879.

Chapelle funéraire (XVII-XVIIIe siècle) située au cimetière ;

Elle possède des chapiteaux ouvragés et de longues colonnettes taillées et sculptées. Elle a été édifiée pour recueillir les tombeaux des successeurs des Montmorency, Goyon de Marcé et Charrette.

Tombe de Guillotin de Corson

Située au cimetière d’Abbaretz. A. Guillotin de Corson, né à Nozay en 1837 et mort à Bain-de-Bretagne en 1905, est un historien, spécialiste de l’histoire de la Bretagne. Les Guillotin de Corson descendent d’une famille bourgeoise originaire du Morbihan. Son père était notaire à Varades puis à Nozay.

Entré en 1856 au grand séminaire,  il est ordonné prêtre en 1861. En 1875, est nommé chanoine honoraire de la métropole de Rennes.

Il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages d’histoire locale dont le plus important est Le pouillé historique de l’archevêché de Rennes.

Gare ferroviaire

Gare ferroviaire de la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant,  la création d’une station à Abbaretz est officiellement décidée, le 11 juillet 1874, par le ministre des travaux publics.

Construite par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, la gare d’Abbaretz est mise en service le 23 décembre 1877 lors de l’inauguration de la ligne de Nantes à Châteaubriant. Elle est fermée en 1980 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et rouverte en 2014, grâce à la réactivation de la ligne parcourue par des tram-train du TER Pays de la Loire.

Croix de la Route de la Meilleraye, sortie du bourg avant la voie ferrée Fut de schiste rectangulaire de 2m supportant une croix pattée avec un très beau christ sculpté dans le schiste avec titulus.
 

Villeneuve

La terre noble de Villeneuve appartient, en 1427 et 1444, à Alain Raimbaud, puis à sa fille Guillemette Grimaud (veuve en 1580 de François Gascher, seigneur de la Coquerie). Cette terre passe ensuite entre les mains successives des familles Bardoul (vers 1586) et du Matz.

Claude Charles du Matz, seigneur de Villeneuve épousa, en 1679 à Puceul, Angélique de Montmorency, fille unique du seigneur de la Neuville, il décéda en 1737.

Son fils Joseph Charles se maria avec Jeanne de Berthou et leur fils aîné Pierre François du Maz succède à la tête de Villeneuve. Reçu, en 1776, conseiller au Parlement de Bretagne, il sera le dernier seigneur du lieu. Il émigre en effet, à la Révolution, et mourut à l’étranger.

Description du Manoir

Ancien château du XVIe siècle, reconstruit au XVIIIe siècle. La Façade nord est accostée d’une tour quadrangulaire avec étage en encorbellement contenant la chambre du guetteur, avec cheminée.

Elle est éclairée de meurtrières. Un escalier hélicoïdal en schiste occupe la tourelle. Les douves longeaient la façade nord et l’entrée se situait à l’Est. Des Charmilles et des jardins se prolongeaient en terrasse.

Bel-Air : Croix pattée en schiste sur fut de 3m de hauteur
 

Face à la route de La Minetais : Croix en fer forgé sur fut de schiste de 1 m au socle en pierres de schiste maçonnées.

Le manoir de Villeneuve possédait jadis une chapelle privée et deux moulins à vent : celui de Grand-Lande en Abbaretz et celui de Jahan en Puceul.

Pierre François du Matz est le dernier seigneur de Villeneuve.

Reçu sous Louis XVI conseiller au Parlement de Bretagne, il épouse une Locquet de Granville dont il n’eut pas d’enfants.

Les de Berthou-Barrin de La Galissonnière, héritiers, vendent le domaine à la famille Marion.

Propriété des familles Marion (en 1832) et Leroux (en 1855).

C’est en ce manoir à Tourelles et grand porche d’entrée que se déroule un drame en 1832 : des chouans attaquent le propriétaire d’alors, le citoyen Marion qui meurt tué d’un coup de feu.

L’assassin, Jean martin, chef de la bande de réfractaires qui terrorisait la région au moment où la Duchesse de Berry essayait de soulever l’ouest de la France, fut condamné à mort et exécuté, à Nantes, le 31 décembre 1834 sur la place Viarmes.

En 1835, Prosper Leroux épouse Estelle Marion, née à Saint-Denis de l’Ile Bourbon.

La Rainais (1857) : village  Rainais (Croix de fonte sur socle maçonné)

La Guenais (1857) : Village, 3 (18)

La Fichardière (four à pain à la Fichardière : Propriété privée)

La Loirie (1857) : Hameau, 4 (14) (Maison en schiste : photo)

La Méloiterie       La Mémoiterie (1857) : Hameau, 2 (7)

Croix de la Feuillée (Photo) Croix pattée de 50 cm de largeur sur fut de schiste de 2m de hauteur.

La Forge (1857) : Métairie

Terril de la Mine

Cette petite montagne blanche est le point le plus haut de la Loire-Atlantique ! Elle culmine à près de 119 mètres au dessus du niveau de la mer et 70 au dessus du niveau du sol. Mais elle n’a rien de naturel. Le terril, et l’étang qui le jouxte, sont les marques laissées par l’extraction de l’étain dont la dernière exploitation remonte aux années 1950.

A l’époque de Jules César, ce site minier était l’une des plus importantes sources d’étain du monde antique. Jusqu’au IIIe siècle après JC, plus de 6000 tonnes de bronze auraient été fabriquées grâce au minerai extrait.

Claude Champaud, dans son étude sur l’exploitation antique de la cassitérite d’Abbaretz envisage une exploitation antérieure à l’époque romaine pouvant remonter au début de l’âge du Bronze.

Formé par l’accumulation des déchets stériles (argile, schiste, quartz…), sortis de la mine au cours de la dernière exploitation, le terril vous offre, après une ascension de plus de 200 marches, une vue imprenable sur le pays de la Pierre Bleue.

Outils de Mine antiques

En 1952, La Société Nantaise des Minerais de l’Ouest a repris l’extraction du minerai d’étain, la tranchée d’alors n’est qu’un élargissement et approfondissement de la tranchée ancienne.

Trouvaille intéressante : des outils anciens ont été extraits à 18 m de profondeur au fond de la tranchée.

Ont été trouvés 2 coins de bois notamment et une bonne douzaine de lames de bois qui pourraient être des houes dans un remarquable état de conservation.

Une demi-douzaine de masses de fer pouvaient servir à casser ou à concasser le quartz. L’exploitation d’Abbaretz-Nozay a été en activité au cours des trois premiers siècles de l’ère chrétienne comme le suggèrent les monnaies, les outils et le culot d’amphore du Haut Empire, retrouvés dans la fouille antique.

Le Moulin à vent de Lantilloux.

Les fermiers dépendant de Beautrais, en 1912, devaient moudre à ce moulin sous peine d’une augmentation du prix de leur loyer.

« Château » du Bois-Vert

Au Bois Vert une structure en terre, en forme de fer à cheval  avec talus (haut. 7 m) et fossé doit être mise en relation avec le gisement de Cassitérite.

La présence de combustible (Char-bon de bois) au sein de la structure indique une destination métallurgique. D’abords magasins fortifiés, ces buttes ont pu être employées à d’autres usages industriels d’abord, puis de siècles en siècles militaires . Chaque occupation a pu dé-truire les traces de la précédente.

Ce stockwerk a été détruit en 1955, à l’occasion de la reprise de l’exploitation du filon de quartz stannifère dans les années 1950