Vitraux de l’Eglise Saint-Victor à La Grigonnais

St Victor

Les planches qui suivent représentent trois portraits de saints présents dans le chœur de l’église.       

Les saints sont représentés en pied avec parfois leurs attributs, avec dans le cadre du bas un épisode marquant dans l’histoire évoqué en leur honneur.

Dans les attributs des saints on peut citer la lance pour l’archange Saint Michel, l’aigle pour Saint Jean l’évangéliste et les clés pour Saint Pierre.

Figurent également un roi : Saint Louis, roi de France entre 1226 et 1270, canonisé en 1297 et un ermite local : Saint Victor de Campbon, choisi comme Saint protecteur de la nouvelle paroisse de La Grigonnais dont l’église est construite entre1859 et 1862.

Les vitraux ont été réalisés par les maîtres verriers Ely et Meuret entre 1870 et 1890 pour les derniers (vitraux de la Nef d’Antoine Meuret)

Dans les planches qui suivent figurent 40 des 48 scènes de l’ancien testament déclinées dans six verrières de la nef de l’église Saint Victor.

Ces verrières ont été réalisées par Antoine Meuret et posées en 1890.

On peut y voir notamment : Abraham renonçant au sacrifice de son fils; Moïse recevant les Tables la Loi portant les Dix Commandements; l’Arche d’Alliance, coffret contenant les Tables de la Loi porté pour franchir le Jourdain; Jonas rejeté par une baleine sur le rivage; Isaïe prédisant la venue du prophète sept siècles auparavant…

Dans les chapelles latérales sont également présentes deux doubles verrières sur la vie de la Vierge et de Jésus et des épisodes historiques sur le thème du Sacré-Cœur comme le vœu de Louis XVI de consacrer son royaume au Sacré-Cœur…

Vitraux de la région de Nozay

Les ateliers de Peintres Verriers Nantais

Notes d’un article de Thérèse Bost « Antoine Meuret : Peintre verrier au diocèse de Nantes »

A Nantes dans les années 1845-50, François Eugène Denis (1828-1878) et René Echappé (1821-1874) s’intéressent à cet art renaissant. Les ateliers de ces deux artistes sont très vite florissants et œuvreront pendant près de trente ans.

Après la mort d’Eugène Denis, sa veuve continue l’activité avec ses contremaîtres Gérard et Uzureau.

René Echappé se fait aider par Armand Réby (arrivé à Nantes vers 1850) et lorsqu’il réduit son activité dans le début des années 1860, celui-ci créée son propre atelier.

À son décès en 1874, l’atelier est repris par Emile Paris. Sous le nom Paris-Reby cet atelier sera actif jusqu’à la fin du siècle et Emile Paris créera encore des vitraux début XXe s.

Henri Ely, d’origine allemande crée son propre atelier vers 1865 après être venu travailler chez Eugène Denis.

En 1883, il retourne travailler en Allemagne laissant ses fils contacter la clientèle.

Dans ce contexte Antoine Meuret crée son propre atelier vers 1874, car l’entretien et le décor des baies dans les églises existantes et la mise en place des verrières dans les constructions nouvelles offrent des possibilités d’activité à de nombreux artistes.

Il Travaillait auparavant avec Armand Réby; mais, au décès de celui-ci en 1874, son gendre, Emile Paris, jeune peintre talentueux prenant la direction de l’atelier (Paris-Reby), il décide de créer son propre atelier avec Félix Lemoine.

En 1876, Charles Jean Vrait épouse Marie Isabelle Meuret, ils sont tous les deux impliqués dans l’activité de l’atelier.