Château de Blain

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Le Château de la Groulaie, un château aux mille vies

Château féodal, devenu au fil des siècles demeure de plaisance puis lieu d’expositions, la forteresse témoigne d’une histoire longue de plusieurs siècles. Du Moyen-Âge au XIXe siècle, les rénovations se sont succédées, laissant quelques traces encore visibles aujourd’hui sur ses murs.

Tout commence au début du XIIe siècle. À cette époque, Blain vit une croissance fulgurante. Le château de la Groulaie est une forteresse médiévale qui sert à la défense des frontières du sud du Duché de Bretagne contre les incursions des régions voisines. Imposant, il est bâti à l’entrée de la ville, au bord de la rivière de l’Isac.

Un château médiéval, à la frontière des Marches de Bretagne

Aux alentours de 1104, les premières pierres de la forteresse voulue par Alain Fergent, alors Duc de Bretagne, sont posées. La construction est sommaire : un unique donjon central, entouré d’une cour et protégé par un fossé et une muraille. Donné en fief au Chevalier Guégon, premier seigneur connu de Blain, le château passera aux mains de la famille Clisson puis Rohan, célèbres puissances seigneuriales bretonnes. Pendant plusieurs décennies, leurs descendants vont se succéder à la tête du château et lui apporter des améliorations significatives. Après avoir été démantelé en 1260, le château connait une première grande campagne de reconstruction : les bases du pont-levis, les courtines, qui l’encadrent et la Tour des Prisons. Au XIVe siècle, de grands travaux de restauration ont lieu. Si les fortifications du XIIIe siècle sont agrandies, de nouvelles constructions s’ajoutent pour embellir le château, autant que pour le protéger. Un vaste espace à l’intérieur des remparts est aménagé, noyau central de la vie quotidienne: chapelle, boulangerie, logement des officiers et logis « le Petit Châtel » témoignent de la richesse et de la puissance des seigneurs. Les tours circulaires du moulin, du Connétable et de l’Horloge de 45 mètres de hauteur, renforcent la défense militaire.

Ces réalisations sont aujourd’hui quasiment disparues et seules des vestiges demeurent.

Des transformations dès la Renaissance

La forteresse est maintes fois remaniée au fil du temps. Au XVIe siècle, c’est Jean II de Rohan qui transforme le château dans le style renaissance. Il fait bâtir deux nouvelles tours sur le front du Pont Levis, dites « boulevards d’artillerie » adaptées à l’usage du canon. Le parc est aménagé pour la promenade, une partie des douves est transformée en jardin et une orangerie est construit à côté de l’enceinte principale. Le château de Blain est à son apogée. Il dépasse le château de Nantes en puissance, grandeur et luxe. Un portail armorié, ajouté en 1692, atteste toujours de l’importance de cette place forte.

Un château sauvé des outrages du temps

Imprenable pendant quatre siècles, préservé de la démolition lors des guerres de Religion, le Château n’est pas totalement épargné : le siège des troupes espagnoles et le démantèlement du lieu par Richelieu au XVIIe siècle lui fit perdre de sa splendeur. Les remparts sont en partie détruits, les courtines sud sont abattues et la majorité des douves sont comblées. Si tours et murailles subsistent encore, le Château perd sa vocation militaire en devenant demeure de plaisance.

Plusieurs fois détruit, le château arrive toujours à se relever. Il subit encore de graves dommages à la Révolution. Pillé et incendié, une grande partie de ses archives est brulée. Longtemps délaissé, le château sera sauvé de la ruine par Marie Bonaparte dans les années 1900, deviendra une caserne avant de servir un temps de prison. Il sera un acteur clé lors de la Seconde Guerre mondiale. La forteresse sera successivement occupée par les Anglais, puis par les Allemands et en 1944, par les Américains qui disposent des canons au château pour défendre la ville.

Après avoir été acheté en 1950 par les frères des Écoles chrétiennes, c’est au tour de la commune de devenir propriétaire en 1976 des parties classées monuments historiques du château.

La ville de Blain investit fortement pour entretenir le château de la Groulaie et le faire vivre.

Durant la période estivale, il devient un lieu d’exposition qui accueille des artistes venus de divers horizons. De la peinture à la sculpture en passant par la photographie, les salles du château offrent un véritable écrin aux œuvres exposées.

Des associations sont également présentes au château :

  • L’association Château Essor Blinois œuvre pour la préservation du patrimoine à travers des reconstitutions historiques sur les périodes médiévale et seconde guerre mondiale auprès de tous les publics. Les bénévoles de l’association, avec le soutien de la municipalité, ont a cœur de mener une approche pédagogique afin de transmettre l’histoire locale de Blain tout en valorisant le site du château de la Groulaie.
  • L’association Amagraph, s’est donné pour mission de faire vivre le musée de l’imprimerie ancienne situé dans l’enceinte du château

Voyage à travers le temps au château de Blain

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Samedi 15 et dimanche 16 juillet, le château de la Groulaie, à Blain (Loire-Atlantique), plonge les visiteurs dans diverses époques, à travers des reconstitutions historiques.

Regroupée au sein de l’association Château essor blinois (CEB) depuis 1988, une équipe de passionnés par l’histoire du château de la Groulaie, à Blain (Loire-Atlantique), anime, chaque saison, la forteresse médiévale.

Depuis la construction d’un château féodal, au tout début du XIIe siècle, en l’an 1104, par Alain IV Fergent, duc de Bretagne et comte de Nantes, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et son occupation par les Allemands, ce lieu chargé d’histoire à des choses à raconter.

Une reconstitution rigoureuse

Samedi 15 et dimanche 16 juillet, le château accueille un campement de médiévistes : des reconstituteurs, comme ils se nomment. En famille ou entre amis, ils vivent l’espace d’un week-end, sous une toile, comme à l’époque moyenâgeuse.

 Que ce soit pour le volet médiéval, ou pour la partie Seconde Guerre mondiale, toutes nos animations reposent sur des faits historiques, insiste Alexis Flageul, président de CEB. Nous avons le souci de transmettre les valeurs mémorielles de ces passés, lointains ou proches.  Humant les odeurs des feux de bois, le public pourra déambuler parmi les chevaliers, archers, forgerons d’armes ou botaniste.

Samedi 15 et dimanche 16 juillet, au château de la Groulaie, de 10 h à midi et de 14 h à 18 h 30. Entrée gratuite.

Découvrez le Château de Blain en réalité virtuelle :

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