Randonnée à vélo sur La Chevallerais

Cette randonnée à vélo sur des routes tranquilles dans La Chevallerais permet de connaître en détail le Patrimoine de cette commune.

Église de la Chevallerais

Détruite en 1794 , lors de la débâcle des armées de Vendée la chapelle primitive est reconstruite à la Restauration. Trop petite pour le bourg alors en expansion, elle est remplacée en 1853 par cette église , qui à pour modèle l’ancienne église de St Jacques de Nantes.

La Corniche est en pierre bleue de Nozay. Par souci d’économie, la voûte de pierre initialement prévue est remplacée par une charpente de Bois. Le Clocher restauré, a une base renflée se prolongeant en une flèche légère. Une belle flèche , bien charpentée, surmonte la façade.

Vers 1794, après l’incendie de la chapelle, l’aubergiste Legoux cède une petite cloche, à la paroisse de la Chevallerais.

C’est la cloche de Dame Olive de lacci qui, comme l’indique la légende en lettre gothiques gravées sur le Bronze, l’avait offerte à l’abbaye de Bout-de-Bois, en MCCCCXLIIII, 1654.

Au fond du transept nord, cette cloche fixée au mur, issue de l’ancienne abbaye de Bout de Bois, est l’une des plus anciennes dans le département.

Église de la Chevallerais

L’église abrite aussi la statuette polychrome de « Notre Dame de Bonne Nouvelle ». Lors d’épisodes tragiques de la révolution, la chapelle construite à l’emplacement actuel de l’église a été brûlée, et la statuette aurait été sauvée de l’incendie par un soldat qui l’aurait confiée à une fillette de 13ans (voir vitrail dans l’église). A l’arrivée de M. FOULON Curé vers 1860 elle est restaurée et peinte. L’autel du transept gauche (nord) est dédié à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle; celui du transept droit est dédié à Saint-Joseph. . L’église est construite dans un style mêlant néo-roman et néo-gothique : les fenêtres sont en arc brisé tandis que l’abside, soutenue par des contreforts, est semi-circulaire.

Il faut noter que la chapelle des fonts baptismaux se trouvait immédiatement à gauche en entrant, sous le porche, comme l’atteste le vitrail représentant le baptême de Clovis. Cependant, contrairement à l’usage répandu, cette chapelle a été transformée en débarras et les fonts baptismaux transportés, après le concile Vatican II sans doute, à gauche de l’autel. Il est aussi assez rare de voir une horloge accrochée à la tribune, au-dessus de l’entrée.

Chaire de l’église

La chaire appartenait primitivement à l’église abbatiale de Paimpont,  Elle date du XIII-XIVe siècle. En bois de chêne, cette Chaire appartenait à l’église abbatiale de Paimpont, elle a a été réalisée par la main d’un moine Bénédictin. C’est le docteur Foulon, Frère du Curé de La Chevallerais, qui la retrouve, vers 1860 dans les combles de l’abbaye.

Elle est alors restaurée par un ouvrier Nantais et vernie au tampon.

Fontaine ND B. Nouvelles

Proche de l’actuelle église et située derrière la mairie, ancienne école., cette fontaine est liée au culte de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

L’édifice actuel qui protège la source date de 1889, il a été réalisé en brique et couvert d’un toit à double-bâtière, il a remplacé un édicule du XVIIe siècle. Au-dessus du portillon d’accès à la source se trouve un ex-voto qui remercie la Vierge d’avoir protégé la commune durant la dernière guerre. De chaque côté du portillon sont apposés des ex-voto.

Sur celui du centre est gravée la mention suivante : Reconnaissance à Notre-Dame de Bonnes Nouvelles 1939-1945.

A l’intérieur de l’édifice sur le mur du fond l’épigraphe : « Notre Dame de Bonne Nouvelle priez Dieu pour nous » est accompagnée d’une statue représentant la Vierge, l’enfant Jésus dans ses bras.

Chapelle ND de Bonnes Nouvelles

La construction d’une chapelle, dite du Voeu, élément figurant dans les archives de Saffré, daterait de 1620.

On raconte que c’est près de cette source qu’un chevalier blessa son compagnon de chasse au XVIIe siècle.

Le Chevalier implora Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de sauver l’ami qu’il avait blessé accidentellement lors de cette chasse et fit le vœu de construire une chapelle en ce lieu.

Cet espace était couvert d’une forêt qui rejoignait celles de la Groulais et de Saffré jusqu’en 1620, date à laquelle est érigée la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.

Et cette chapelle aurait donc été édifiée à la suite de cet accident de chasse dont l’auteur involontaire avait promis son érection, si sa victime guérissait de ses blessures.

Croix et calvaires

Les croix rustiques érigées le long des chemins, soit aux carrefours, soit dans les cimetières et qui portent, sculptée en relief l’effigie du Christ, peuvent être classées en plusieurs catégories.

Le Christ crucifié est placé sur la croix de diverses façons, car en Bretagne, une assez grande fantaisie règne dans les représentations religieuses sculptées et peintes.

A part quelques rares monuments typiques des XIVe et XVe siècles, presque toutes les croix bretonnes appartiennent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe , voire au XIXe siècle.

La sculpture bretonne est surtout populaire et par conséquent rustique et naïve; elle a été conçue et exécutée, non par des sculpteurs de profession, mais par des artisans locaux, simples tailleurs de pierre, qui a l’occasion se sont essayés dans la représentation de la figure humaine.

Ancien Dépôt métallique

« … novembre 1828, les ouvriers du canal de Nantes à Brest trouvèrent, à 18 pouces au-dessous du sol, un dépôt d’armes antiques, dans une prairie nommée l’Île aux Lièvres, faisant partie du territoire de la commune de Puceul, mais limitrophe de celle d’Héric, … »

Selon BIZEUL (1833), le dépôt de Puceul-La Chevallerais serait composé de : 1 hache à ailerons, 4 fragments de haches dont 2 à douille, 4 autres haches de type inconnu ; 2 pointes de lance ; 6 fragments de lames d’épées ; 2 fragments de poignard (ou couteau) ; 2 fragments de racloirs (dit couteau) ; 2 anneaux et fragments analogues …

Au total, le dépôt a pu regrouper une quarantaine d’objets. À voir le long fragment d’épée (cassé en deux peu après la découverte), la moitié de racloir, le fragment de lame de hache à douille, ou encore un des deux anneaux. Selon Muriel Mélin, docteur en en Archéologie et archéométrie, ce sont là vraiment des objets typiques des dépôts de l’horizon métallique dit « à épée à pointe en langue de carpe » . Ce type d’épée est très caractéristique de la phase 950-800 avant notre ère, et présente une lame à bords droits parallèles, un bourrelet central permettant de renforcer la lame, et une pointe s’effilant .

Haches du Néolithique

Dans la zone de terre noire proche de la rivière Isac, une hache de pierre du Néolithique a été retrouvée.

Probablement, lors du creusement du Canal de Nantes à Brest dans les années 1830, comme a été découvert le pot en terre renfermant un dépôt métallique de la fin de l’âge du Bronze.

Hangars, Granges, Palis

Le schiste est aussi utilisé dans des constructions comme les fours à pain, les fontaines et puits de village, mais aussi les hangars.

Des palis de taille plus moins importante servent alors pour habiller les murs. Les plus grand palis (quelquefois longs de quatre mètres) servent également de piliers pour soutenir la charpente.

La partie haute des murs est souvent bardée de lattes de Bois de châtaignier le plus souvent.

La charpente quant à elle est souvent en bois de chêne.

Fours à pain, Puits,…

Les fours à pain , éléments quasiment incontournables d’un village ou d’une propriété, ont malheureusement été pour beaucoup délaissés ou détruits depuis de nombreuses décennies. On dit souvent que l’habitat traditionnel est, par ses matériaux de construction, le reflet de la géologie locale. Il en est de même pour les fours à pain. Les pierres utilisées dans la maçonnerie sont celles disponibles localement.

Ainsi, la maçonnerie sera composée généralement de schiste, mais aussi parfois de grès.

Dans la région de Nozay, s’il existe quelques puits ronds, on retrouve le plus souvent des puits carrés à couverture à un seul versant tout à fait typique de ce pays.

Ils ont une architecture simple et rustique qui utilise le schiste local. C’est une petite construction avec une couverture à un seul versant descendant vers l’arrière du puits. Le toit, qui est composé de quelques grandes dalles de schiste appelées aussi palis, a pour rôle de protéger la pureté de l’eau.

La Fête des Battages

Une tradition : La fête des battages.

Elle a lieu, depuis 1972, le dernier dimanche de juillet, et a pour objet de faire connaître les gestes et techniques traditionnels des battages en vigueur au début du vingtième siècle.

Les « battoux » sont, chaque année, à la peine autour de l’ancienne batteuse et de la locomotive à vapeur. Des attelages de chevaux et de bœufs assurent le transport des récoltes.

Ce jour-là, on assiste à la fabrication du pain, du beurre à la baratte, à la tonte de moutons et au travail de la laine jusqu’à la fabrication d’un couvre-lit ainsi qu’au marché campagnard.

L’Isac (Rivière)

L’Isac est une rivière française qui coule d’est en ouest dans la partie nord du département de la Loire-Atlantique.

C’est un affluent en rive gauche de la Vilaine. Son cours est en grande partie emprunté par le Canal de Nantes à Brest.

L’Isac présente un degré d’artificialisation avancé, du fait de la réutilisation de la majeure partie de son cours (35 km) par le canal de Nantes à Brest, construit en 1833.

Celui-ci rejoint la vallée de l’Isac à Bout-de-Bois, pour le longer sur sa rive droite pendant 5.6 km avec de confluer avec lui en aval de l’écluse du Gué de l’Atelier, sur la commune de Blain.

A partir de Bout-de-Bois, le lit majeur de l’Isac est partiellement tronqué par la présence du canal qui le coupe en deux, tandis que le lit mineur le longe sur sa rive droite.

Entre Bout-de-Bois et l’écluse de la Remaudais, celui-ci longe le versant et occupe ainsi une place minimum, tandis qu’en aval, il prend une place centrale dans le fond de vallée, réduisant de moitié l’espace naturellement concerné par les débordements de l’Isac.

Flore et faune, Canal

Le canal semblait condamné, mais sa vocation touristique le remet au cœur d’une dynamique économique, sociale, environnementale.

Les zones voisines du Canal de Nantes à Brest à l’ouest du Pas d’Héric font l’objet d’une ZNIEFF et , par exemple on y observe un ensemble de milieux à peu près naturels avec végétation aquatique et amphibies en bordure du canal, pelouses, landes sèches et humides tourbeuses, fourrés et zones boisées diverses.

Zone très intéressante du point de vue floristique abritant diverses espèces végétales d’intérêt patrimonial (Plantes rares et protégées).

Intéressante diversité faunistique, avec entre autre la présence de plusieurs lépidoptères rhopalocères rare et ou menacés dans notre région. Intérêt mammalogique : présence très régulière de la Loutre.

Ponts en schiste

La commune, entourée en quasi-totalité de cours d’eau, a construit des ponts afin de les franchir. On en comptabilise quatre, partiellement en schiste (socles, culées, piles et tabliers) Ce sont les ponts du Domaine, de la Blandinais (« le pont misère »), de la D 27 et de la route de Coguet.

Les schistes ont été très largement employés à partir des carrières de Nozay, pour faire des moellons bruts ou équarris utilisés pour la construction des ponts sur l’Isac ou même le Canal de Nantes à Brest à proximité de La Chevallerais.

Canal de Nantes à Brest

Lancée par l’empereur Napoléon 1er en 1804, la construction du Canal commence en fait en 1811 et s’achève en 1842, première année de libre navigation sur toute sa longueur. La section de Nantes à Redon comporte 17 écluses dont 9 sur les communes de Blain et La Chevallerais.

Le canal est longtemps utilisé comme voie commerciale, pour le transport par péniche. Au Port de Blain, au début du siècle dernier, on déchargeait des denrées alimentaires, des barriques de vin, du sable de Loire, des engrais…

Et la péniche repartait avec un fret de pommes à cidre, de troncs de chêne, de sabots du Gâvre, de charbon de bois… A la vitesse du pas du cheval !

À la cale de La Chevallerais, dans les années 30, les bateaux y déchargeaient du sable, des sacs de chaux, des engrais entreposés dans la petit maison du syndicat.

C’est maintenant l’activité de plaisance qui, avec la pêche et la randonnée, fait la vie du canal.