PETIT GUIDE DE L’USAGE ET L’ENTRETIEN DES FOURS À PAIN
Patrimoine en Pierre bleue
En arrivant dans la région de Nozay, vous serez frappé par l’omniprésence de la pierre bleue.
Elle se retrouve utilisée sous diverses formes et pour diverses utilisations.
La plus typique est la clôture de palis. Les dalles de pierre sont dressées pour entourer les champs et les jardins.
Les maisons, avant l’arrivée du béton, étaient construites avec des moellons maçonnés avec de la terre argileuse et de la chaux. Pour les entourages des fenêtres et des portes on utilisait des blocs taillés. De très beaux exemples de blocs sculptés se trouvent sur les différents manoirs du 15ème et 16ème siècle.
Les fermes constituées en longère n’échappent pas à cette règle. Les murs en moellon de la maison d’habitation sont le plus souvent crépis avec un enduit de sable et de chaux. Les mur des soues à cochon, des étables sont en général laissé nus. Pour les hangars on utilise une autre technique, puisque se sont les plus grand palis qui servent de mur et de pilier pour soutenir la charpente. La partie haute des murs est souvent bardée de latte de bois. Elément essentiel à la vie, le puits est lui aussi en schiste. Dans les village, le four à pain est le plus souvent un élément qui appartient aux habitants de ce village.
La pierre bleue est également présente au niveau de la voirie, des objets mobiliers, des calvaires, ainsi que dans les cimetières.
https://www.asphan.fr/le-patrimoine/
Fours à pain
Les fours à pain sont encore très nombreux sur la Communauté de communes «Au Pays de la Roche aux Fées». Eléments quasiment incontournables d’un village ou d’une propriété, ils ont malheureusement été pour beaucoup délaissés ou détruits depuis de nombreuses décennies.
Sur ce secteur, on peut observer une certaine homogénéité dans leurs caractéristiques.
De grandes dimensions, les voûtes font régulièrement entre 2,50 m et 3 m de profondeur pour 2,80 m à 3,20 m de large et une hauteur de 1 m à 1,20 m.
Les dimensions de la gueule avoisinent systématiquement 60 cm de haut et de large.
Ces fours sont très souvent isolés, et sans cheminée.
Il n’y a que rarement des fours accolés à un fournil ou à une habitation.
On dit souvent que l’habitat traditionnel est, par ses matériaux de construction, le reflet de la géologie locale.
Il en est de même pour les fours à pain. Les pierres utilisées dans la maçonnerie sont celles disponibles localement.
Ainsi, la maçonnerie sera composée généralement de schiste, mais aussi parfois de grès.
Les voûtes, elles, sont en briques. Deux dimensions de briques ont été utilisées :
les fines, aussi appelées tuileaux, autour de 20x10x2 cm et des plus épaisses faisant autour de 20x10x5 cm.
La sole est également réalisée avec des briques ou dalles de terre cuite, de dimensions avoisinant les 20×20 cm ou 10×20 cm. Les couvertures des fours à pain sont systématiquement réalisées en ardoises, posées au clou et à pureau décroissant*.
Diversité il y a, au niveau de la gueule en plein cintre qui est souvent en pierre de granite taillé, mais parfois aussi réalisée en moellons, ou formée avec un morceau de métal auquel on a donné également cette forme en plein cintre.
On retrouva de temps en temps une porte en fonte qui n’était pas toujours assemblée sur le four.
Bien souvent, une plaque métallique fermait la gueule; cette porte a aujourd’hui souvent disparu.
http://www.ville-martigneferchaud.fr/FCKeditor/UserFiles/File/LIVRET_DU_PETIT_PATRIMOINE.pdf
LES REMISES et HANGARS.
Dans le milieu rural, le logis familial est souvent accompagné d’un certain nombre d’annexes, nombre d’autant plus important que la richesse des propriétaires est conséquente. Les bâtiments regroupés sous cette dénomination de dépendances comprennent, entre autres, les remises, hangars et granges qui servaient au rangement des charrettes et des outils agricoles. Maintenant, ces constructions, bien que souvent délabrées, servent à mettre à l’abri tracteurs et remorques voire quelquefois les bidons ou réserves de lait.
Le Lieuvy
L’ossature de ce hangar est faite avec des poteaux en bois. L’ouverture principale fait face au chemin pour faciliter la sortie des charrettes. La partie supérieure de cette ouverture est en planches ajourées pointées sur la charpente. Les côtés et le fonds sont en partie en palis et en partie en planches mal équarries.
Très belle remise de la Bouère avec des murs en moellons de schiste, le toit à deux pentes est en ardoises.
A remarquer que les ouvertures, au nombre de sept, sont curieusement disposées :la porte et la gerbière (celle-ci avec un linteau en bois) sont placées sur le pignon orienté Ouest ; sur la façade Sud, il y a une porte et enfin la façade Nord est percée d’une porte, d’une lucarne et de deux fenestrelles obstruées par des briques. Cette remise devait servir de cave et de resserre pour les récoltes, de pommes de terre en particulier ; le grenier, quant à lui, servait certainement à remiser le foin.
Soue à cochons
Parmi les dépendances du logis principal, les soues tiennent une place à part d’abord par leur nombre assez important dans la campagne gacilienne mais aussi par leur mode de construction.
Pour ce qui est du nombre, on peut dire que chaque ferme et beaucoup de maisons dans les villages avaient sa ou ses soues à cochons. Quant à la construction, le matériau le plus utilisé est naturellement le schiste, d’abord les palis qui sont employés dans l’édification des murs, des cloisons intérieures, du sol mais aussi pour constituer un enclos c’est à dire une petite cour fermée devant la soue ; même le dallage de cet enclos est en palis très souvent.
Fours à pain
Jusqu’en 1789, les fours étaient banaux, c’est à dire qu’ils appartenaient au seigneur. Pour faire leur pain, les paysans étaient contraints de les utiliser moyennant une redevance appelée le ban. Après la Révolution et l’abolition de certains privilèges, chacun eut la possibilité d’avoir son four, certains devinrent même communaux. C’est la raison pour laquelle les fours ne sont pas très anciens.
Avant la dernière guerre, le four était encore le lieu essentiel d’animation d’un hameau. On venait y faire cuire non seulement son pain mais aussi la charcuterie, les gâteaux, les rôtis et y faire sécher certains fruits. Avec les transformations agricoles et le développement des pratiques industrielles, la vie communautaire qui régissait les rapports humains a pratiquement disparu. Le four à pain est le symbole de cette vie rurale.
Les anciens se rappellent que, pour savoir si la température de cuisson était atteinte, on introduisait une feuille de papier journal dans le four et, si elle s’enflammait, c’est que la température était assez élevée pour enfourner.A La Gacilly, les fours recensés sont tous privés et sont au nombre de vingt deux.
Seuls quatre fours sont isolés sur la commune, c’est à dire qu’ils ne possèdent pas de fournil ou ne sont pas intégrés dans un bâtiment. Trois fours répondent à une seule et même typologie : ils sont en forme de fer à cheval avec une couverture en ardoises à deux pentes et arrondie sur l’arrière. Celui du Petit Mabio dispose d’une gueule en ogive munie d’une porte en fonte surmontée d’une cheminée en renvoi de fumée en briques rouges et en schiste. Le reste du bâti est en moellons de schiste du pays. Sur la façade, apparaissent deux corbelets qui étaient utilisés pour suspendre les outils du fournier comme la pelle et le rouable. La voûte est en briques et la sole en dalles.
En forme de fer à cheval, il est en schiste ; la gueule est en ogive sans porte et laisse voir une voûte en briques et une sole en dalles. Il est muni d’une niche à cendres et d’une cheminée en renvoi de fumée. Le toit, en mauvais état, devait être à deux pentes avec un arrondi sur l’arrière et couvert d’ardoises. Le propriétaire a l’intention de le restaurer prochainement
A l’inverse des deux fours précédents qui sont isolés par rapport à un autre bâtiment, le four à aubette de la Bouère est adossé à l’arrière de la maison d’habitation.La partie visible de l’extérieur est en forme de demi fer à cheval alors que l’intérieur a un plan de fer à cheval. Le toit en ardoises est à une pente ; c’est d’ailleurs la continuation du toit de la maison. L’ouverture est carrée avec une gueule en ogive munie d’une porte en fonte ; la sole est en dalles et la voûte en briques.Ce four est muni d’une cheminée en renvoi de fumée en schiste et d’une niche à cendres ainsi que, sur le côté gauche, d’une marche ressemblant à un repose-seaux. Ce four est en très bon état et sert à préparer un repas complet environ une fois par an.
Autrefois, ce fut un four avec boulangerie mais, celle-ci étant en très mauvais état, le nouveau propriétaire l’a remplacée par une aubette avec murets en schiste, poteaux et charpente en bois de chêne et toit en ardoises.Ce four, à l’extérieur, est de plan carré en moellons de schiste et couvert par un appentis d’ardoises. Munie d’une cheminée en renvoi de fumée, la gueule, en plein cintre, est fermée par une porte en fonte. La sole, légèrement inclinée, est en briques ainsi que la voûte. Ce four fonctionne au moins une fois par mois ; il est utilisé par les propriétaires bien évidemment mais aussi par d’autres villageois.
Les Fours avec boulangerie ou fournil.
Ces fours sont en fait ceux qui sont précédés d’une petite bâtisse appelée fournil ou boulangerie dans laquelle le boulanger préparait la pâte et la faisait lever. Cette construction peut être à l’écart des autres bâtiments ou bien leur être accolés. Dans la première catégorie, on en compte cinq sur la commune dont celui de la Gazaie :C’est un four en schiste ayant un plan de fer à cheval avec une gueule en ogive munie d’une porte en fonte et d’une cheminée en schiste en renvoi de fumée ; la voûte est en briques et la sole en dalles. Le toit en ardoises est à deux versants et arrondi à l’arrière ; il est surmonté d’un lignolet.
Trois autres, Graslia, Bel Orient et la Roche Gestin ont la même typologie avec un plan en fer à cheval, un bâti en schiste, une cheminée en renvoi de fumée, une voûte en briques, une sole en dalles, une gueule en ogive et une porte en fonte.Chacun a cependant une particularité ; le toit de celui de Bel Orient a été restauré et comporte un lignolet ; celui de la Roche Gestin a une porte à deux battants et enfin celui de Graslia a un toit à une seule pente qui est en fait le prolongement de celui de la boulangerie. C’est la raison pour laquelle ce four a un mur extérieur très haut, plus de quatre mètres. Ces deux derniers fours sont munis d’une niche à cendres.
LES PALISSADES
Mis à part la ligne de crête qui va d’Arguignac en Sixt-sur-Aff à Grisan en Saint-Nicolas-du Tertre formée de grès armoricain et quelques alluvions, le reste du sol gacilien est constitué de schiste : schiste pourpre au Nord de cette ligne de crête et schiste d’Angers au Sud, le premier plutôt destiné aux palis, dalles et moellons, le second donnant les ardoises. Il n’est donc pas étonnant que le schiste soit le principal matériau de construction à La Gacilly. Il est employé pour élever des murs ( moellons, pierres), pour couvrir des toits ( ardoises) ; autrefois, il servait même à séparer les différentes parties de la maison ( palis) ou à couvrir le sol (dallages). On le trouvait également comme traverse haute de porte, de fenêtre, de cheminée (linteau).
Mais dans la région, son utilisation la plus répandue autrefois était la séparation des parcelles de terrain, surtout des prairies. Il existe encore de nombreux restes de ces palissades comme au Lieuvy, à la Provostais ou au Bout du Pont, dans les prés du Vaugleu où les palis sont peu épais et bien taillés dans le sens des couches lamellaires à l’inverse de ceux de la Mandraie laissés à l’état brut.
LES FONTAINES.
Du temps des Celtes et même après, les sources étaient considérées comme des lieux sacrés. Les fontaines qui furent construites aux mêmes endroits devinrent, elles aussi, des lieux de culte .En dépit des anathèmes et des ordres donnés par les évêques pour détruire ces objets d’une vénération mystérieuse, ce culte des fontaines perdura et les autorités religieuses se bornèrent à sanctifier ces lieux où toutes les misères physiques et morales de l’homme avaient l’habitude de trouver un soi-disant soulagement. Les fontaines de guérison devinrent des fontaines de dévotion. La Gacilly, au XVIII° siècle, comptait près d’une quinzaine de fontaines. Il n’en reste maintenant que cinq.
L’HABITAT TRADITIONNEL
Sous ce terme on regroupe les maisons anciennes, les granges et remises, les manoirs voire les châteaux ruraux L’habitat traditionnel du pays de Redon a un caractère rural affirmé. Si chaque maison est différente , chacune ressemble un peu à sa voisine car l’habitat rural répond à des typologies bien précises qui se trouve en Bretagne L’habitat rural est toujours modeste . Sa cellule de base était composé d’une seule pièce en rez-de-chaussée .La façade était rythmée par trois éléments : la porte, la fenêtre, la gerbiére (ou lucarne lorsqu’elle fait saillie sur le toit). Le sol était toujours en terre battue.
La porte du rez-de-chaussée est toujours accompagnée de la fenêtre qui peut être une fenestrelle indiquant la présence d’une étable .La porte et la gerbière se superposent souvent et l’accès à cette dernière se fait par l’échelle. Dans un souci permanent d’économie de moyens et de temps les paysans ont au fil des siècles développé une architecture robuste et fonctionnelle, en utilisant les matériaux locaux
Étant donné son passé, La Gacilly possède beaucoup de très vieilles maisons, chacune avec ses particularités suivant son histoire. Les anciens savaient graver ou sculpter dans la pierre les éléments qu’ils souhaitaient laisser à la postérité.
patrimoine – Gacilly
http://lagacilly.net.pagesperso-orange.fr/st%20jugon/patrimoine_bati.htm#LES%20%20D%C3%89PENDANCES.
Fours à pain du Pays Civraisien
Le Patrimoine de Pays (Pays Civraisien)
http://www.payscivraisien.fr/images/stories/patrimoine/le_petit_patrimoine_bati.pdf
Le Four à Pain Instrument indispensable à l’économie d’une société, sa possession marque aussi la puissance.
En effet, depuis le Moyen-Age, posséder un four à pain est l’apanage du seigneur. Par son droit de ban , il en maîtrise la construction, l’accès et l’utilisation. Le four est dit four banal.
Les sujets du seigneur ont l’obligation, sous peine d’amende voire de châtiment corporel, et moyennant une redevance, d’y venir cuire leur pain.
Il faut attendre l’abolition des droits féodaux et avec eux, ceux de la banalité, en 1789 pour mettre fin au monopole drastique des seigneurs sur les fours à pain.
A partir de cette époque, de façon plus massive et systématique, les anciens fours banaux devinrent propriété communale.
De la même manière, le XIXème siècle vit se démocratiser et se libéraliser la construction et la possession de fours à pain.
De nombreux propriétaires terriens firent construire leur propre four à pain et ce jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Le four demeurant propriété des habitants d’un hameau ou d’un village peut-être, lui aussi, un ancien four seigneurial.
En zones d’habitat dispersé, la tendance a été de construire pour chaque entité foncière son propre four à pain.
Intégré dans les bâtiments de ferme, le fournil n’est généralement pas visible depuis la voie publique.
On observe une multitude de fours à pain divers et variés tant dans leurs formes et attributs que dans leurs matériaux.
Toutefois, ils sont tous construits selon la même technologie : Le pain est cuit sur la sole (ou plancher) préalablement débarrassée des braises et cendres de bois qui ont servi à dégager l’énergie calorifique.
La position des conduits est aussi variée. On rencontre des fours à cheminée encastrée (c’est à dire ne dépassant pas le nu des moellons de pierre de la façade) et des fours qui possèdent un conduit en saillie.
Le premier principe correspond à une forme de four « à gueule renfoncée ».
Le second utilise le système de faux-manteau. Le conduit est maintenu à l’aide de deux corbeaux maintenant un linteau, à l’instar de certaines cheminées d’habitation.
La Gueule du four : formes, matériaux et attributs
Il faut noter l’extraordinaire variété des formes des bouches. En arc plein cintre, en arc surbaissé, en arc brisé etc…
Le travail de la voûte.
Les matériaux utilisés à sa construction sont la briquette et, plus rarement la pierre (de taille).
L’attribut majeur de la bouche est la porte. Parfois faite de simple tôle que l’on vient apposer sur la bouche à l’aide de poignées, la porte « royale » est celle faite de fonte.
Apparue à la fin du XIXème siècle, elle a un encadrement fixé à la maçonnerie et possède diverses options : porte à un battant, porte à deux battants …
Son apparition est une avancée technique importante améliorant la cuisson du pain (ouverture de contrôle réduite…).
Les annexes du four à pain
Les fours à appentis : La pratique constructive de certaines localités a systématisé l’adjonction d’un appentis aux fours à pain.
Celui-ci forme une avancée constituée d’une charpente bois reposant tantôt sur poteaux, tantôt sur deux murs opposés.
Fermé d’un seul pan, ce petit toit avait plusieurs fonctions.
Abri du fournier en cas d’intempéries, il servait également à protéger ses ustensiles de travail.
On pouvait aussi y entasser le bois de chauffe. Parfois il servait de boulangerie et sur un plan de travail, on y préparait les patons
Puits (Documentation diverse)
Le nombre de puits recensés est logiquement très important puisqu’ils assuraient l’approvisionnement en eau indispensable aux hommes et aux animaux. On les retrouve donc proches des habitations et présents dans
quasiment chacun des villages. Avec l’arrivée de l’eau courante, certains ont été bouchés ou détruits.
Comme pour chacun des éléments du petit patrimoine bâti, les matériaux de constructions sont ceux que l’on trouve
localement. La géologie locale très variée va donc faire que les puits seront maçonnés en pierre de schiste, de grès ou de granite.
La brique est aussi ponctuellement utilisée. Le bois est également toujours présent, au minimum pour le treuil, et
suivant les modèles pour la potence et son bardage ; cette dernière pouvant être aussi métallique.
Les couvertures sont en ardoises, en dalles de schiste, en bois, ou en moellons maçonnés. Le schiste pouvant être débité en dalle, permettra de constituer la margelle, le mur de margelle, les linteaux, les pierres à seaux, ou la couverture.
http://www.cc-rocheauxfees.fr/upload/gedit/1/Y%20vivre/habitat/LIVRET_DU_PETIT_PATRIMOINE2011.pdf
A Nozay, s’il existe quelques puits ronds, on retrouve le plus souvent des puits carrés à couverture à un seul versant tout à fait typique de ce pays. On ne les retrouvent pas sous cette forme ailleurs en Bretagne. Ils ont une architecture simple et rustique qui utilise le schiste local. C’est une petite construction avec une couverture à un seul versant descendant vers l’arrière du puits. Le toit, qui est composé de quelques grandes dalles de schiste appelées aussi palis, a pour rôle de protéger la pureté de l’eau. L’ouverture du puits est plutôt orienté vers le nord pour garder l’eau fraîche et limiter la formation d’algues. Sur le muret du fond, une niche abritait une statue d’un saint ou d’une sainte en faïence. Le trou du puits est creusé directement dans le schiste et peut atteindre 8 à 10 mètres de profondeur.
Le système de levage pour remonter le seau utilise un tambour en bois. Le mouvement est obtenu en manœuvrant le tambour en agissant sur deux longues chevilles qui le traversent suivant son diamètre et qui étaient fixées de chaque coté dans une pièce de bois.
https://www.nozay44.com/les-puits.html
Le Patrimoine de Pays (Pays Civraisien)
Le puit
Système de remontée :
Le système usité, de manière presque unanime, est celui du treuil.
La corde, souvent remplacée par une chaîne parce qu’elle « vieillit mieux », s’enroule autour d’un tambour de bois à l’aide d’une ou deux manivelles.
L’ensemble est maintenu à l’aide d’un arceau (plus ou moins ouvragé) en fer ou par deux montants de bois. Le treuil et sa corde sont protégés des intempéries par un petit toit à deux pans le plus souvent couvert de tôle.
On rencontre également deux autres principes de remontée de l’eau, l’un ancestral, l’autre plus moderne et élaboré.
Le premier, assez peu répandu, est constitué d’une superstructure en fer forgé munie d’un système de poulie et de roue (ou volant).
Ce principe offrait l’avantage de faciliter le travail de puisage en démultipliant le poids du liquide et de celui du seau. Cet effet était d’autant plus recherché que le puits était profond. Le second consiste en l’adjonction d’une pompe.
La margelle, orifice du puits, a également d’autres fonctions.
Dans de nombreux cas, la margelle est le support du système de puisage. C’est aussi l’endroit sur lequel on pose le seau qu’il soit vide ou bien plein d’eau remontée.
Elle prend différents aspects : grande dalle de pierre plus ou moins dégrossie avec, parfois, une apparence carrée ou rectangulaire.
Le monolithe a alors été percé plus ou moins dans son centre. Il s’agit de la forme primitive de la margelle.
Davantage travaillée, elle est constituée soit d’une assise de pierre de taille soit d’un bloc monolithe taillé et percé au centre.
Elle prend alors le plus souvent la forme d’un hexagone et est d’épaisseur variée.
Rares sont les margelles rondes parmi celles recensées. Parfois, une margelle en ciment remplace la margelle de pierre.
http://www.payscivraisien.fr/images/stories/patrimoine/le_petit_patrimoine_bati.pdf
Le Patrimoine de Pays : Fours à pain du Pays du Roi Morvan entre Blavet et Scorff.
Le Patrimoine de Pays
Fours à pain du Pays du Roi Morvan
D’après une Exposition réalisée par le service patrimoine communauté du Roi Morvan Rue des cendres 56320 Le FAOUËT
n.lepen@roimorvacommunaute.com / 06 75 88 75 47
https://www.roimorvancommunaute.com/
Différents types
Deux grandes catégories répartissent les nombreux fours à pain qu’abritent nos bourgs et villages: le fournil et le four isolé.
Dans le premier cas, le four est adossé au pignon d’un petit bâtiment seul, ou à une grange dans laquelle on stockait les céréales.
Le deuxième type de four, et le plus courant, est construit à l’écart de la ferme ou au cœur du village.
Les plus anciens datent du XVIIe siècle et les plus récents du siècle dernier. La taille est variable selon l’usage, à savoir qu’il servait à la communauté villageoise ou à la cellule familiale.
La plupart des fours du XIXe siècle, qui sont les plus nombreux, présentent néanmoins une architecture similaire.
Au Moyen Âge et durant l’Ancien Régime, le four est banal, c’est-à-dire qu’il appartient au seigneur et la cuisson du pain des paysans s’y déroule obligatoirement, contre redevance.
L’abolition des privilèges après la Révolution explique cette multiplication des fours à pain dans les communes rurales, à partir du XIXe siècle.
Le fronton La plupart du temps triangulaire, il a un but décoratif mais certains fours se démarquent par la prestance de leur fronton, œuvre sans doute d’un tailleur de talent.
La gueule La forme la plus courante est l’arc en anse de panier, même si on trouve quelques exemples de forme ogivale ou même carrée. La fermeture se faisait grâce à une dalle de pierre verticale que l’on calait grâce à une barre transversale fixée dans les encoches latérales.
La table d’autel Elle devait être suffisamment large pour pouvoir permettre au boulanger de reposer sa pelle. Sa largeur varie de 1m à 1,40m pour une profondeur comprise entre 35 et 50 cm
Les corbeaux Comme le fronton, les corbeaux ont une vocation ornementale.
La niche à cendres Sur les fours bas, on se contentait de ramener la cendre vers l’avant pour la jeter à terre. D’autres fours possédaient des fentes dans la sole ou la table d’autel. On récupérait la cendre en dessous, dans la niche prévue à cet effet.
La couverture En général faite de mottes herbeuse, elle venait recouvrir le hérisson de la voûte lui-même recouvert de pierre plates et d’argile mélangées.
Le trou d’évent Cette ouverture n’est pas vraiment liée au tirage. Elle a surtout pour but d’assurer un sensible refroidissement du linteau d’ouverture par une circulation d’air. Malgré cela de nombreuses pierres d’ouvertures ont fendues, la partie avant du four étant la plus intensément exposée à la chaleur.
La voûte Les premières voûtes étaient montées en moellons brut, non équarris. Avec pour soutien un dôme de sable ,on démarrait de l’embase et on montait les pierres en couronne par rangs superposés tout en remontant vers la clef de voûte. L’assemblage en claveaux permettra un jointement plus raffiné. Au départ, seule l’argile était utilisée, l’ajout de chaux plus tard a assuré une meilleure résistance aux intempéries et à la chaleur.
La sole Elle est composée en général de dalles de granit. Leur mise à niveau est très importante pour un bon glissement de la pelle. Pour éviter aussi à l’instrument utilisé pour racler la cendre vers l’extérieur, de s’accrocher aux aspérités.
https://www.tourismepaysroimorvan.com/
Les dépendances agricoles sur la commune de Domalain
Le Patrimoine de Pays (Domalain)
Les granges et étables sur la commune de Domalain
Notes extraites du dossier :
Dépendances et bâtiments d’exploitation agricole
Autant sinon davantage que les logis de ferme, les bâtiments d’exploitation sont le reflet de l’évolution des conditions de vie dans les campagnes, en tous cas de celle des activités agricoles.
Ces édifices ont peu retenu jusqu’à présent l’attention des chercheurs qui ne leurs ont consacré que de trop rares études.
Par prudence on situe la construction de la quasi totalité du corpus dans une fourchette chronologique qui part du milieu du XIX e siècle aux premières décennies du XXe siècle.
Mais c’est durant cette période que se produit la première modernisation agricole qui se traduit par une véritable spécialisation des bâtiments selon leur destination.
Beaucoup d’incertitudes entourent l’usage qui était fait des rares dépendances anciennes – c’est à dire antérieures à 1850 – qui subsistent souvent à l’état de vestiges : entrepôt de denrées, de foin, abris pour les animaux ou un peu tout à la fois ?
Ces modestes bâtiments conservent souvent des modes de construction anciennes, montées en pan de bois et clayonnage de branchage recouverts de terre, ou construites en terre et enduites à la chaux.
Les granges et remises
De tous les bâtiments agricoles, ceux que l’on dénomme encore aujourd’hui sous le nom de « grange » incarnent en quelque sorte la mémoire des ferme d’autrefois par leur ancienneté.
Il ne fait guère de doute qu’ils aient aussi servi de remise pour le matériel agricole peu encombrant avant la fin du XIXe siècle : les exemples les plus anciens peuvent être ouverts dans le pignon et sur un côté.
Tous ces édifices ont en communs un mode de construction en pan de bois et terrasse à l’exception de petites granges montées en moellons de grès.
Aboutissement de cette évolution, à ce moment s’est opérée une distinction fonctionnelle entre la grange et la remise.
Bien qu’il existe des exemples anciens de remise ou hangar à matériels avec, notamment un exemple entièrement sur poteaux de bois, la plupart des remises sont bâties en moellons de grès et ouvertes sur la moitié d’un côté ou sur les trois quarts d’un côté ou encore sur la totalité .
Des formules mixtes, dictées par l’économie autant que la fonctionnalité, ont été adopté assez tôt dans le cours du XIXe siècle, comme des grange-étables . Des exemples datent des années 1900.
Les étables à vaches ou à chevaux
Un doute subsiste sur la fonction dévolue à une dépendance agricole , mais sa modestie correspondrait bien à l’étable d’une petite ferme au cheptel réduit. C’est aussi l’impression qui se dégage de certaines étables, bâtiments pouvant remonter au XVIIe ou au XVIIIe siècles, qui ne pouvaient contenir qu’une dizaine de bêtes à cornes tout au plus. L’’essor de l’élevage bovin dans la seconde moitié du XIXe siècle a occasionné la construction d’étables impressionnantes .
Les écuries en revanche, sont plus rares : le cheval est un animal de prestige qui servait essentiellement au transport des personnes. Les labours, jusqu’à une date assez tardive dans le XIXe siècle, se faisaient avec des bœufs, moins onéreux et plus puissants.
Un exemple d’ écurie est d’ailleurs probablement une ancienne grange réaménagée à ce moment de transition, vers 1880. C’est à cette époque aussi que fut construite l’écurie des Rochers, dont la mise en œuvre soignée est remarquable.
Les soues ou refuges à porcs
Les porcs, peu exigeants sur la nourriture et base de l’alimentation carnée dans les campagnes de jadis, ont tôt fait l’objet d’un élevage extensif promu par les seigneurs, maîtres de forêts et autres terres de pacages pour la glandée.
La généralisation du cochon dans l’élevage vivrier – un ou deux bestiaux par exploitation – était déjà bien avancée avant le XVIIIe siècle, mais aucune soue de cette époque n’a été conservée.
Le plus ancien refuge à porcs recensé comprend deux cellules séparées par une cloison de bois. Les soues en batterie comportant trois ou quatre cellules n’apparaissent pas avant le milieu du XIXe siècle.
Ces refuges à porcs prennent parfois vers la fin du siècle des dimensions respectables ou font l’objet d’une construction soignée qui prend l’allure d’un modèle du genre . Aux environs de 1900, on affectionne les ensembles combinés associant soues à porcs et fours à nourriture.
Le Patrimoine de Pays (Aides)
Objectif : Restaurer et valoriser le patrimoine de proximité dans toute sa diversité. Favoriser l’utilisation ou la réutilisation de lieux ou objets patrimoniaux à des fins d’animation. Permettre la découverte ou l’accessibilité des éléments concernés aux publics.
Dossier complet sur : https://www.loire-atlantique.fr/44/culture-et-patrimoine/patrimoine-de-proximite/c_1278201