Circuit Etangs et Calvaires

Circuit de randonnée de 13 km sur les communes de Saint Aubin des Châteaux et Sion-les-Mines.

retrouvez le circuit sur

https://www.ouest-france.fr/sites/default/files/sur-les-traces-des-anciens-fondeurs%25E2%25A6_0.pdf

Voici quelques informations sur le Patrimoine rencontré sur la balade ou à proximité.

Le Bas du Tertre à St Aubin-des-Châteaux

La Chère au bas du Tertre à St-Aubin-des-Châteaux

La Chère est une rivière qui prend sa source à proximité de Soudan (au nord-ouest de la forêt de Juigné en Loire-Atlantique) et qui se jette dans la Vilaine non loin de Sainte-Anne-sur-Vilaine dans le département d’ Ille-et-Vilaine, à la limite du département de la Loire-Atlantique.

Après avoir effectué de nombreux méandres, la rivière adopte une orientation ouest, direction qu’elle ne quitte plus tout au long de son parcours de plus de 65 kilomètres.

La Chère traverse 9 communes : Soudan, Châteaubriant, Saint-Aubin-des-Châteaux, Sion-les-Mines, Mouais, Pierric, Derval, Grand-Fougeray et Sainte-Anne-sur-Vilaine.

C’est une rivière qui fonctionne mal.

Les moulins, créés autrefois pour fournir de l’énergie hydraulique, ne jouent plus ce rôle : ils servent actuellement d’étangs de loisir.

De ce fait les vannes ne sont plus levées, les biefs ne sont plus vidés, l’eau ne circule plus entre les barrages.

De nombreux obstacles empêchent les eaux de s’écouler et de s’oxygéner : la rivière s’asphyxie et la vie piscicole s’appauvrit.

Cela se voit très nettement quand on examine les poissons : actuellement, dans la Chère, ce sont des poissons d’étang et non plus des poissons de rivière .

L’envasement des étangs se remarque particulièrement au « Bas du Tertre » .

L’étang de la Hunaudière à Sion-les-Mines

L’étang de la Hunaudière à Sion-les-Mines

Au début du 17ème siècle, une nouvelle technique de fabrication du fer est introduite dans le pays pour répondre aux besoins croissant de fer liés au développement économique. (109)

Cette technique Wallonne, nécessite de l’énergie, pour pouvoir atteindre les températures nécessaires dans le Haut fourneau pour une fusion complète du minerai. (109)

La seule source d’énergie importante et qui puisse être stockée, alors, est l’énergie hydraulique. D’où la création, sur la Chère, de l’étang de la Hunaudière. (109)

L’étang de la Hunaudière, d’une superficie de 14ha, constitue la réserve d’eau assurant le fonctionnement des ateliers de forges , il est traversé par la Chère qui prend sa source dans la région de Soudan. Après Soudan elle traverse les communes de Châteaubriant , St Aubin des Châteaux, Sion les Mines avant d’arriver dans cet étang .(109)

Celui-ci possède de riches végétations aquatiques, il est bordé de ceintures d’hélophytes, de zones marécageuses localement étendues, de prairies inondables et d’un bosquet. (87)

C’est un site intéressant pour le stationnement de l’avifaune aquatique hivernante en complémentarité avec les autres étangs de la région (250 canards colverts en janvier 2011)

(87) (98)

On y trouve une avifaune nicheuse diversifiée avec 5 espèces aquatiques et palustres, dont un anatidé nicheur occasionnel, localisé et peu abondant dans notre région : le Fuligule milouin. (87)(98). Le Grèbe huppé y est aussi bien représenté avec 7 individus observés en janvier 2011.(98)

Cheminée d’Affinerie des Forges de la Hunaudière (image d’Archives)

Les Forges de la Hunaudière à Sion-les-Mines

La sidérurgie au bois marque le Pays de Châteaubriant au XVIIe siècle. Les grands propriétaires de forêts trouve là le moyen de valoriser leur patrimoine grâce à la présence sur place de minerai de fer.

La fonte est produite dans le haut fourneau alimenté en charbon de bois et en minerai de fer notamment. Elle est ensuite affinée dans la forge hydraulique pour produire du fer.(15)

Subsistent à la Hunaudière les ruines de l’atelier d’affinage avec une cheminée d’affinerie et les vestiges de l’atelier de fenderie. (18)

L’établissement de la Hunaudière était composé d’un haut fourneau de forge et fenderie, il est né dans la première moitié du 17ème siècle grâce à l’initiative de la famille La Chapelle qui possédait les seigneuries de Sion et de Fougeray. (4)

Ce fut le dernier fourneau du Pays de Châteaubriant à cesser son activité au début de l’année 1884. (67)

Les bâtiments industriels ont été en grande partie détruits: seule une cheminée d’affinage, construite en 1785 et les vestiges de la fenderie et de la clouterie sont encore visibles. (62)

On peut observer également les canaux qui alimentaient en eau les mécanismes de l’usine et le pont en pierre à double arche dit des bourbiers du 18ème siècle. (21) (117)

L’atelier fournissait des fontes moulées, allant des marmites aux canons, en passant par les chenets et les poêlons. (4)

Des clous, du lest pour les bateaux ou encore des barres de fer pour les maréchaux ferrant y furent également réalisés. (16)

Maisons d’ouvriers de Forge au village de la Hunaudière à Sion-les-Mines

Maisons d’ouvriers au village de la Hunaudière à Sion-les-Mines

Dans le village subsistent des maisons d’ouvriers alignées le long de la rue principale. (32)

C’est au travers de ces longères qui abritent alors les ouvriers de La Hunaudière que transparaît le mieux la dimension humaine. (78)

Chaque forge emploie 150 à 300 ouvriers dont seulement une trentaine dans les trois ateliers : le haut fourneau, l’affinerie et la fenderie. Ces techniciens du fer perpétuent sur des générations la tradition du métier, en allant de forge en forge. Chaque famille a sa spécialité. Par exemple, les aïeux de Sophie Trébuchet sont des fondeurs de père en fils.

Sophie Trébuchet, est née le 19 juin 1772 à Nantes et morte le 27 juin 1821 à Paris.

Elle est connue pour avoir été la femme de Joseph Léopold Sigisbert Hugo et surtout la mère de Victor Hugo. (58)

Ses ancêtres paternels étaient des maîtres-fondeurs . Ils jouissaient à l’époque d’un certain prestige dans cette partie de la Bretagne. (58)

Chargés de l’élaboration de la fonte dans le haut fourneau, ils jugeaient la qualité du minerai et dosaient les matières premières. (67)

Les savoir-faire se transmettaient souvent de père en fils, créant de véritables dynastie de forgerons ou d’ouvriers. (5)

Un des soucis permanents de la direction était de conserver sur place ces ouvriers qualifiés. (20)

On leur fournit le logement et ils perçoivent un salaire, à la différence des fermiers qui n’ont que très peu d’argent liquide. Ils investissent alors dans la terre et finissent par former une petite bourgeoisie prospère. (5)

Maison de Maître de Forges à la Hunaudière en Sion-les-Mines

Maisons de Maître de Forge à la Hunaudière, Sion-les-Mines

Les maisons de maître constituent les bâtiments qui dominent les grandes forges au bois du pays castelbriantais.

Sur le site de La Hunaudière subsistent trois maisons principales des 18ème et 19ème siècles. La plus importante est datée de 1825. (18)

Bâtie sous la Restauration par François Demangeat, celle-ci est destinée à loger le personnel de direction. Elle comporte deux niveaux d’habitation comprenant chacun deux appartements. (20)

L’emploi d’une pierre noble pour les parements, la corniche et les chaînes d’angle dénote une certaine volonté ostentatoire de la part du constructeur. (20)

La pierre utilisée pour les encadrements de baies, les chaînages et la corniche de la maison de maître de 1825 est du tuffeau blanc.

Le tuffeau est une sorte de craie couleur laiteuse ou blonde qui s’est formée il y a 90 millions d’années (Crétacé supérieur) dans les sédiments déposés au fond de la mer. (57)

Il a été massivement exploité dans la vallée de la Loire, en Touraine et en Anjou du XVIIe au XIXe siècle. (77)

Façonné en moellons ou en pierre de taille, il a été utilisé pour la construction, dans l’habitat rural comme dans les plus riches demeures. (77)

Pierre d’œuvre noble, le tuffeau blanc, plus particulièrement, a servi à bâtir des châteaux (dont les célèbres châteaux de la Loire …) et des demeures bourgeoises. (77)

La restauration des façades et couvertures de cette maison de maître des forges réalisée au début des années 1990 a permis de retrouver la splendeur de l’ouvrage.

Chapelle St Eloi sur le site de la Hunaudière à Sion-les-Mines

Chapelle St Eloi, sur le site de la Hunaudière, à Sion-les-Mines

Sur le site de la Hunaudière, dans le bois qui borde l’étang, la chapelle St Eloi en grès armoricain et enduit gratté, date de la fin du 18ème siècle. (20) (4)

Cette chapelle a été bâtie sur l’emplacement d’un édifice plus ancien en réutilisant certains éléments, les entraits notamment, d’une charpente semblant remonter au 17ème siècle. Jusqu’à la Révolution, elle est desservie par un chapelain résidant sur le site. (20)

Né près de Limoges vers 588, Saint Eloi fut orfèvre et maître de la monnaie du roi Clotaire II puis trésorier et conseiller de Dagobert 1er. (75)

En 632, il est ordonné prêtre et fonde un premier monastère. Il devient ensuite évêque et à la mort de Dagobert quitte la cour et se consacre à sa charge ecclésiastique. (75)

Il meurt à Noyon le 1er décembre 659. (75)

Il est le patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres ou les forgerons. (76)

La tradition veut même qu’avant d’être maître orfèvre, il aurait été un maréchal ferrant. Un jour, afin de ferrer plus à l’aise le sabot d’un cheval rétif, il lui aurait coupé la patte, l’aurait placée sur son enclume et l’aurait rajustée sans difficulté ! (76)

Le Château du Plessis à Saint-Aubin-des-Châteaux à proximité du Circuit

Le Château du Plessis à St Aubin-des-Châteaux

Le Château du Plessis est une demeure des XVIIe et XVIIIe siècles bien insérée dans un site boisé dominant la Chère ,

Entouré de vastes jardins en terrasses, le Plessis compte, parmi ses dépendances, deux pavillons de style Lois XIII ainsi qu’un pigeonnier.

Malgré des efforts de protection du château, ce bâtiment est désormais à l’état de « ruine » mais ses propriétaires espèrent bien pouvoir entreprendre des travaux de rénovation dans les années futures.

Le château, avec ses dépendances, est inscrit monument historique par arrêté du 9 décembre 1992.

Le Plessis a été vendu aux enchères en 1929, et une partie des bâtiments n’est plus entretenue depuis régulièrement (notamment les toitures). Les lieux sont rachetés en 1988 par Jean-Pierre Prime. Il s’attache depuis à retrouver les traces des aménagements antérieurs en terrasses qu’il restitue tout en respectant l’environnement, le site et son histoire.

L’orientation au Nord des jardins (à l’instar des chambres du château), laisse à penser que le Plessis était un lieu de villégiature durant la période estivale.

Le château a été remanié aux 17e (partie ouest vers 1640) et 18e siècles (partie est vers 1738) . Au 19e siècle, la propriété s’organise comme une unité de production : fournil, pressoir à pommes, bâtiments agricoles…

La Chapelle des Templiers dans le bourg de St Aubin-des-Châteaux

La Chapelle des Templiers à St Aubin-des-Châteaux

Dans le bourg, la Chapelle des Templiers est un édifice médiéval en schiste et en grès armoricain. (72)

Probablement d’origine carolingienne, puis remaniée par l’ordre des Templiers au cours du XIIe siècle pour en faire l’église de leur commanderie, (16) elle possède une élégante charpente, entièrement taillée à la hache.(51)

Des arbalètes gravées dans la pierre de chaque côté de l’entrée sont un témoignage incontestable de cette présence des Templiers. (51)

L’ordre religieux-militaire des Templiers fut créé à Jérusalem au début du XIIe siècle, (58)

L’ordre du Temple, du nom de l’ancien Temple de Salomon, leur demeure donnée par le roi de France à Jérusalem, à leur création, était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres étaient appelés les Templiers. (58)

Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. (58)

Au cours du XIIe siècle, les Templiers remanièrent cette antique chapelle, ainsi la voûte de bois primitive fut soutenue par de gros contreforts et une porte fut agencée dans la façade. (51)

Sur le mur nord est creusé un enfeu avec un cadre surmonté d’un écusson portant trois fleurs de lys, datable du XVe siècle et peut-être destiné à recevoir la dépouille de Louis de Bourbon, descendant de Saint-Louis, époux de Jeanne de Laval, qui posséda les seigneuries de St Aubin et de Châteaubriant. (1)

Le Menhir des Louëres dans le bourg de St Aubin des Châteaux, non loin du circuit.

Le Menhir des Louëres à St Aubin des Châteaux (à proximité du Circuit)

A St Aubin subsiste le menhir des Louëres. Avant, il y avait 5 ou 6 menhirs et il n’en reste plus qu’un. Les autres menhirs on été cassés pour faire le calvaire de Louisfert (commune voisine).

C’est un menhir de 3,40 mètres de haut, situé à proximité d’un chemin, à 800 mètres du terrain des sports de la commune. L’accès est bien balisé depuis le centre bourg. Sa base mesure 3 mètres pour une épaisseur maximum d’un mètre.

Le menhir des Louères, ou Pierre de la Louée, est un caillou retiré du sabot d’un géant célèbre.

La légende de Gargan est attachée très fréquemment à des rochers qu’il aurait déposé : en Bretagne de nombreux menhirs sont dits « Pierre de Gargantua ».

Cette légende est certainement antérieure à Rabelais qui n’a fait qu’emprunter un mythe extrêmement populaire au Moyen-Age, celui du géant Gargan.

Or en langue celte, Pierre se dit GAR, géant, grand se dit GAN, celui, l’être, l’homme se dit TUA. Celui de la pierre géante est donc en langue celte, « Gargantua ».

L’œuvre de François Rabelais (1483-1553), à la fois homme d’Église et médecin, domine le siècle par sa truculence et son humanisme optimiste.

Elle comporte cinq livres dont le plus célèbre est l’histoire de Gargantua parue en 1534.

Rabelais, reprend les légendes d’une famille de géants et, à travers les aventures de ses personnages Gargantua et Pantagruel, exprime ses idées humanistes sur le bonheur, la guerre, l’Église, l’éducation, la politique d’un roi, l’ordre social.

Retrouver les références bibliographiques sur le site :

https://tresorsdupaysdechateaubriant.fr/146756014/146756036